Aphorismes d’un été jacobien
samedi 2 juillet 2016 par JMD
Prendre le temps ? Souffler ? Raccrocher l’espace d’un ou de deux mois de plaisirs estivaux ? Vacances, j’oublie tout ? On ne se chauffe pas de ce bois-là au Jacoblog, nom d’une pince monseigneur ! Car, à l’heure où l’A10, l’A7 et toutes les autres autoroutes du soleil s’apprêtent à digérer le flux grandissant de la transhumance, se préparent au génocide des hérissons qui, eux, n’émargent pas au travailler plus pour vivre moins, nous, nous continuons à tracer notre honnête chemin pour vous emmener sur la piste de la compréhension de l’honnête cambrioleur Jacob. A votre gauche, les aphorismes du voleur et, à votre gauche, l’indispensable mémoire de Valérie Portet sur les bagnards anarchistes. En face de vous : un jeu. Une activité ludique de bord de mer et d’ailleurs. Lire le reste de cet article »
Le criminel est tout simplement un honnête home qui n’a pas réussi. Inversez la proposition et vous avez la définition de l’honnête homme
Lettre à Ernest Laffont, 11 janvier 1932.
Il y aura bien sûr les aphorismes jacobiens du mois d’août mais tu peux, ami jacoblogueur, nous envoyer tes photographies de vacances avec l’honnête cambrioleur (façon le nain de l’Amélie P.) ou bien encore, ce qui est pratique par temps de pluie et pour passer le temps, tes superbes dessins et croquis du même honnête cambrioleur. Tu peux encore, si la plume te démange, nous écrire une web-bafouille avec, toujours, l’honnête cambrioleur ou l’honnête bagnard en fil conducteur. On se fera un honnête plaisir de mettre tout cela en ligne. On the road again ! Une adresse mail : jmarc.delpech@gmail.com. Et le tour est joué. De notre côté nous continuons nos jacobiennes investigations.
Ce n’est pas parce que la transhumance estivale va inonder les bords de mer, de rivière et de torrent que le Jacoblog lève le pied. L’honnête cambrioleur fut un beau parleur doublé d’une plume superbe. Des mots balancés comme autant de défis. Et ces honnêtes pensées jacobiennes prennent place au mois d’août. Puis vint la rentrée. Et là, on vous promet encore quelques belles surprises, des interviews, des documents inédits, du son, de la polémique et plein d’autres choses encore. Après, on verra si tout va bien. Mais, en attendant, un appareil photo numérique dans une main, l’honnête cambrioleur dans l’autre et le jeu peut commencer : balancez vos images de vacances en compagnie de ce livre et on les mettra en ligne. En plus, il n’y a rien à gagner. Pour ceux qui ne goûtent guère la haute technologie, un papier, un crayon et on mettra en ligne les dessins de l’honnête cambrioleur Jacob. Vos articles, vos papiers, vos coups de cœur et de gueule aussi d’ailleurs. A très bientôt !
Le propre du militaire c’est de tuer, de tuer encore, de tuer toujours.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
En septembre les marmots reprennent le collier de l’éducastration et le Jacoblog fait sa rentrée. Le programme risque d’être chargé pour cette deuxième partie de l’année. Le Marseille d’Alexandre Jacob, le bagne, l’illégalisme et la propagande par le fait, le marchand forain et ses amis, des interviews et des produits dérivés se sont donnés rendez-vous. Du son, de l’image et de la lecture aussi. Et, en attendant le samedi 4 septembre, les aphorismes d’août ne vont pas tarder à arriver. Reste une solution : sur les plages, ou ailleurs, lisez l’honnête cambrioleur !
Je ne suis plus un homme, je suis un bagne.
cité dans Albert Londres, Au bagne, 1923
Paul Roussenq, L’enfer du bagne, Libertalia, 2009
Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend
Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
Lettre à Josette Passas, 14 mai 1954
Comme pour Alexandre Jacob, Jacques Sautarel et Marius Baudy, le procès d’Amiens (8-22 mars 1905) donne à Léon Pélissard l’occasion de pouvoir exprimer hautement ses convictions libertaires, de dire son « idéal sublime ». Lire le reste de cet article »