La Bande
vendredi 1 août 2014 par JMD
Parabellum, album Parabellum, 1990
« Je sais que cela aura une fin dans la lutte qui s’est engagée entre le formidable arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je serai vaincu, je serai le plus faible mais j’espère vous faire payer cher votre victoire. », écrit Octave Garnier le 12 mars 1912. Cinquante-sept jours plus tard, une foule nombreuse, plus de cinquante mille personnes, se presse aux abords du pavillon de Nogent sur Marne où René Valet et lui se sont réfugiés. La veille, la maison avait été cernée par un bon millier d’hommes en armes. Des policiers, des gendarmes, un bataillon de zouaves. Le préfet de police Louis Lépine et le ministre de l’Intérieur Théodore Steeg ont fait le déplacement. Marie Vuillemin, la compagne de Garnier, est sortie avant que la police ne tente de donner l’assaut. Mais les deux bandits tragiques résistent comme Bonnot à Choisy le Roi le 28 avril. Ca mitraille de tous les côtés. Plusieurs hommes sont à terre. A minuit, un kilo et demi de mélinite font exploser la maison. Elle est investie. Garnier et Valet tirent encore. A deux heures du matin, le 15 mai, tout est fini. Les deux anarchistes sont morts ; René Valet avait vingt et un an et Octave Albert Garnier un de plus. Lire le reste de cet article »
Juin 2010. La France s’apprête à passer sous les fourches caudines du ballon sud-africain. René Furth, lui, fait le compte-rendu de lecture de la réédition des Bandits tragiques de Victor Méric et de la Terreur noire d’André Salmon et note à juste titre le regain d’intérêt pour l’histoire de la violence en politique d’une manière générale, pour celle de l’illégalisme anarchiste en particulier. Encore convient-il de noter, pour faire preuve d’objectivité si tant est que la science historique puisse admettre le principe d’une analyse neutre des faits, que ce mouvement dans le mouvement ne fut ni une dérive et encore moins une « forme marginale ». Lire le reste de cet article »
Victor Méric écrit les Bandits tragiques en 1926. L’ouvrage, précieux témoignage, indispensable analyse, a été réédité en 2010 par les éditions Le Flibustier. L’homme, ancien anarchiste, ancien socialiste révolutionnaire, a bien changé. C’est même vis-à-vis des illégalistes, un virage à 180 degrés. La grande boucherie est bien sûr passée par là. Le rouleau compresseur soviétique, venu de l’Est, a fait le reste. Le collectif a écrasé l’individu et l’auteur, communiste exclu de la SFIC, née du congrès de Tours, a rangé au vestiaire droit de vivre et reprise individuelle pour ne retenir que les dégâts et autres dommages collatéraux de la geste sanglante, et surtout sans lendemain qui puisse chanter, de Jules Bonnot et compagnie. Lire le reste de cet article »
Tomalu a cédé sa place à Fred qui prouve de la sorte qu’elle manie aussi bien la plume pleine d’encre que celle pleine de peinture à la huile. Tomalu déteste les livres qu’il nous présente ; Fredalu c’est le contraire et a de toute évidence bien aimé La bande à Bonnot contre les Brigades du Tigre. Un ouvrage à glisser sous le sapin … ou ailleurs, parce qu’il est fortement recommandé aussi pour ceux qui ne portent plus de culotte courte et parce que c’est pas encore Noël. Lire le reste de cet article »
Bien sûr, Eugène Dieudonné fait partie des figures du bagne. Mais la saynète où l’ancien membre de la bande à Bonnot discute et prépare une Belle avec celui qu’il nomme Barrabas dans son livre de souvenirs est surtout la suite chronologique d’Une évasion. Entre ces deux morceaux, que l’on trouve dans le deuxième cd des Ecrits en 1995, L’Insomniaque a inclus La recette de la cervelle que nous avons pu ouïr précédemment. Aussi bien préparé que soit ce nouveau coup d’éclat, Jacob sait très bien qu’il repose sur d’incontrôlables paramètres. Lire le reste de cet article »
Le troisième article sur les criminels anarchistes du numéro spécial d’Historia consacré, en mai – juin 2010, aux grands bandits de l’Histoire ne brille guère par son originalité. Renaud Thomazo connait pourtant son sujet ; Mort aux bourgeois, en 2007, évoquait déjà cette bande tragique dans laquelle une jeune génération a vite fait, pour le plaisir de ses lecteurs assoiffés de sang frais, de se muer en de froids meurtriers. Aux petites combines succèdent très vite les gros coups. L’anarchie en toile de fond, la bande à Bonnot sème la mort. Et celle de Jouin, sous-chef de la Sûreté, serait celle de trop et signerait fatalement celle des illégalistes. Lire le reste de cet article »
Croyant bien faire, et sur nos conseils pour une fois très peu avisés, Tomalu s’est rué chez son marchand de torchons attitré et a acheté le dernier Historia spécial. Après coup, Tomalu pense qu’il aurait mieux fait de le voler.
S’il ne peut que reconnaître les erreurs et les coquilles commises, force est de constater que, deux ans avant son premier Jacob, Bernard Thomas évite d’aborder les critiques de fond à l’occasion de la sortie chez Tchou de son livre, La bande à Bonnot en 1968. Force est aussi de constater que l’ouvrage n’est pas unanimement encensé dans la presse anarchiste. Le ton est même relativement acide dans le numéro 152 du mensuel Liberté de Louis Lecoin. Lire le reste de cet article »