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La banlieue Nord de Paris et le péril « anarchiste »


samedi 6 juin 2015 par JMD

Gavroche

N°97, janvier-février 1998

La banlieue Nord de Paris et le « Péril anarchiste » 1880-1895

Les quartiers de la banlieue Nord n’ont pas très bonne réputation en cette fin de XIXe siècle. Réputation que la banlieue a d’ailleurs elle-même contribué à forger. Après les décennies 1860-1880 au cours desquelles la capitale a rejeté ses industries les plus polluantes et avides de main d’œuvre vers sa périphérie, la prise de conscience de la spécificité de la banlieue génère de vives controverses avec Paris. Les conséquences de l’industrialisation et de la poussée démographique provoquent des réactions de rejet largement relayées par la presse. Le Journal de Saint- Denis, qui couvre la moitié de la Seine-banlieue, reproche principalement à la capitale « son envahissement par la lie [de la population] parisienne, qui vient chercher asile et coups à faire en banlieue ». Il évoque également « les voleurs et les assassins qui érigent domicile dans la zone »[1].

Cette évolution sociologique aboutit également à une recomposition politique. La banlieue Nord sécrète ainsi les premières municipalités socialistes : Saint-Ouen en 1887 et Saint-Denis en 1892-1894. Les outrances du conseil municipal dionysien à l’égard de la police et son anticléricalisme exacerbé alimentent déjà les colonnes de la presse bien pensante. Lire le reste de cet article »

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Anars Bagnards 9


dimanche 31 juillet 2011 par JMD

Où il est attesté, par la révolte et le cumul des punitions, que le bagnard anar adopte, face à l’AP et à la vie carcérale une attitude de refus du processus de normalisation à l’institution totale. Vive les enfants de Cayenne ! 9e épisode.

B/ Le comportement et les rapports entretenus avec l’administration pénitentiaire

1/ Face à « une conduite conforme » réglementée

Situant notre travail dans la perspective déjà présentée d’Erving Goffman[1], nous considèrerons le forçat anarchiste comme un réclusionnaire forcé. Face à cette institution pénitentiaire qui est dans une perspective de « conversion » de l’individu, nous dégagerons les oppositions et les résistances qui s’exercent. Nous ferons apparaître ces données grâce aux témoignages des transportés anarchistes. Nous aborderons ici ces techniques de mortification de façon globale, puisque les thèmes dégagés par la suite viendront préciser dans leur spécificité certains aspects de cette question. Lire le reste de cet article »

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Ravachol le minable


samedi 8 janvier 2011 par JMD

Premier des trois articles consacrés aux bandits anarchistes dans la revue Historia Spécial de mai – juin 2010, celui évoquant Ravachol, s’il ne peut être contesté sur le fonds, c’est-à-dire sur les informations qu’il donne, la forme quant à elle révèle de nombreux partis pris et a priori, bien loin d’une démarche historique. Il est vrai que l’auteur de ce long papier, Renaud Thomazo, est coutumier du fait. Dans Mort aux bourgeois (Larousse, 2007), il faisait déjà passer Bonnot et ses compagnons sous les fourches caudines d’une pseudo morale de supermarché et les vouait aux gémonies d’une espèce de basse éthique de la propriété privée la geste sanglante des bandits en auto. Lire le reste de cet article »

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Révolte d’anarchistes en Guyane


samedi 25 avril 2009 par JMD

Révolte d\'anarchistes en Guyane, Le Petit Journal, 16 décembre 1894Même spontanée, la mythique révolte des 21/22 octobre 1894 doit être considérée comme un indicateur d’une résistance  anarchiste à cette institution totale qu’est le bagne. Résistance qui peut aller jusqu’à la mort. C’est d’ailleurs le seul mouvement d’opposition violente et collective que connaît la colonie pénitentiaire durant toute son existence. Liard-Courtois arrive aux îles du Salut après ces évènements qui voient le décès de 4 surveillants et de 12 forçats, parmi lesquels 10 anarchistes. Clément Duval, lui, se trouve sur l’île Royale lorsque, sur l’île Saint Joseph, l’émeute éclate.

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