Articles taggés avec ‘Brunus’
samedi 7 janvier 2017 par JMD
Décembre 1902, l’entreprise de démolition publique et de déplacement de capitaux fondée deux ans plus tôt par Alexandre Jacob tourne à plein régime. Après avoir visité la Picardie en compagnie d’Alcide Ader le mois précédent, la brigade formée par Léon Ferré, Félix Bour et ‘honnête cambrioleur fait un tour par la Bourgogne avant d’aller œuvrer en Normandie. Il y a tout lieu de penser que le périple ferroviaire des trois voleurs ne s’est pas arrêté qu’à Chalon sur Saône, à 341 km au sud-est de Paris et où le 2 juin 1900 la troupe, sur ordre du président du Conseil Waldeck Rousseau, a tiré sur les ouvriers manifestants ce jour-là. Trois sont resté, sans vie, sur le carreau. Le vol commis dans l’église Saint Cosme s’inscrit-il dans le cadre d’une vengeance sociale ? Cela n’est pas sûr non plus. Lire le reste de cet article »
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Tags: Ader, Alexandre Jacob, Apport, Bour, Bourgogne, Brunus, calotte, cambriolage, Chalon sur Saône, église Saint Cosme, Ferré, grève, Manifestation, Petit Creusot, Saint Cosme, Saône et Loire, Schneider, train, Travailleurs de la Nuit, tronc, vol
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samedi 5 mars 2016 par JMD
Dans les Souvenirs d’un révolté, Alexandre Jacob sait que le temps de la reprise a pris fin dès lors qu’il est interné à la prison d’Abbeville : « Tous mes projets de lutte, mes prochaines expéditions s’évanouissaient en fumée : c’est donc fini ? Tu ne verras plus rien de cela ? ». Mais, de l’anonymat du voleur, Alexandre Jacob passe à la célébrité judiciaire. Le temps des procès fait de lui une vedette des cours d’assises et confirme son militantisme libertaire. La presse n’a d’ailleurs pas manqué de relater la confrontation entre l’honnête cambrioleur et ses juges. Elle est présente en masse le 8 mars 1905 à Amiens pour l’ouverture du spectacle judiciaire. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, acte d'accusation, Ader, Alexandre Jacob, Amiens, anarchiste, Anquier, Apport, association de malfaiteurs, Augain, avocat, bande sinistre, Baudy, Bicêtre, Bonnefoy, Bour, Brunus, cambrioleur, Clarenson, Escande, Ferrand, Ferré, fourgon cellulaire, Hamard, Hatté, jurés, Marie Jacob, Marseille, Mont de Piété, Mugnier, Paris, Pélissard, Pont Rémy, presse, prison, procès, Pruvost, Régnault, Rose Roux, Sautarel, Sète, témoins, Travailleurs de la Nuit, Vaillant, vol, Wehekind
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samedi 21 novembre 2015 par JMD
Les trois vols commis à Soissons s’inscrivent fort probablement dans des tournées vers l’Est qui pourraient aller jusqu’à Reims avant de rejoindre la capitale. Pour autant, ils ne figurent pas parmi les plus fructueux larcins à mettre à l’actif des Travailleurs de la Nuit. De la sorte, les maraudeurs ne s’emparent en 1903 que d’un fusil de chasse et de vêtements chez Mme Adam, de l’argenterie, quelques billets et titres chez M. Bahin. Les cuillères dérobées un an et demi plus tôt par Ferrand chez M. Balland mettent par contre en lumière le rôle tenu à Paris par le fondeur François Brunus (né le 8 novembre 1864 à Anost, Saône-et-Loire). Son établissement, sis au 15 de la rue Michel le Comte, accueille fréquemment les illégalistes, parfois lourdement chargés (72 kg d’argenterie pris chez Mme de Frézals à Compiègnes par exemple le 11 février 1903). Le vol est indissociable du recel. Dans bien des cas, le voleur ne peut faire valoir l’importance de la prise de risque. Qu’il contrôle la phase de recel en organisant une sorte de concentration économique verticale, il augmente alors de manière exponentielle sa marge bénéficiaire. François Brunus n’est en réalité qu’un prête-nom œuvrant pour le compte de Jacob. Instructions et directives sont données au café Deleplace, peu éloigné de son atelier et, écrit Alain Sergent dans un Anarchiste de la Belle Epoque (1950), « lorsque la fonderie B… recevait l’Argus où les objets volés étaient décrits minutieusement, ceux-ci venaient d’y être transformés en lingots ». Il ne reste plus alors à Brunus qu’à déposer le métal précieux en banque ou dans diverses maisons de commerce. Le 1er novembre 1903, le juge d’instruction Hatté soupçonne l’existence de fortes ventes d’or et d’argent faites par ce dernier au Comptoir Lyon Allemand et à la maison Pouzet. On lui reproche aussi à l’occasion du procès d’Amiens en 1905 d’avoir brûlé un de ses livres de compte et d’avoir retrouvé chez lui quelques-unes des cuillères provenant du casse de Soisson. Lire le reste de cet article »
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Tags: Adam, Bahin, Balland, Brunus, café Deleplace, cambriolage, cuillères, Ferrand, fonderie, illégalisme, Jacob, recel, rue Michel le Comte, Soissons, Travailleurs de la Nuit, vol
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samedi 10 mai 2014 par JMD
A 73 km au Nord-Est de Paris, Compiègne est un lieu bien fréquenté. Des rois, des empereurs, des tsars ont traînés leurs guêtres dans la sous-préfecture de l’Oise. En août et en novembre 1902, en février 1903, les Travailleurs de la Nuit, Alexandre Jacob et Léon Ferré, accompagnés d’abord de Joseph Ferrand puis de Félix Bour, y ont trouvé eux des victimes de choix. Ils échouent pourtant à dérober les tapisseries du palais impérial. Un des deux cambriolages de commande signalé par Alain Sergent dans sa biographie de l’anarchiste en 1950. Si le butin n’est pas non plus des plus conséquents chez le capitaine Edou et dans l’église Saint Jacques, c’est en revanche un véritable pactole qui les attend chez la comtesse de Frezals. 72 kilogrammes d’argenterie ! La petite entreprise anarchiste, Jacob et Cie, cambriolages, vols et fric-frac en tout genre, ne connait pas la crise. Bien au contraire, elle tourne à plein régime. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, anarchiste, Apport, argenterie, Brunus, cambriolage, Compiègne, déclaration, Edou, église Saint Jacques, Félix Bour, Frézals, Joseph Ferrand, Léon Ferré, noblesse, palais impérial, procès
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samedi 9 mars 2013 par JMD
Les deux lettres qu’écrit Alexandre Jacob à sa mère les 24 septembre et 04 octobre 1905 s’articulent bien évidemment autour du procès de Laon où comparaissent en appel 10 des condamnés d’Amiens : Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy. Les assises de l’Aisne ouvrent leur session le mardi 24 septembre. A cette date, le prisonnier Jacob conseille à sa mère malade de ne point se rendre aux débats, joués d’avance pour lui puisqu’il s’agit des mêmes accusations qu’à Amiens. L’agent Leguerf n’est pas cité à comparaître. Il a pourtant du enquêter sur les vols Neuchaise et de Roches commis en Niort en janvier 1903 et sur le vol Ripoteaux perpétré à la suite des deux précédents. Marie Jacob, défendue toujours par Me Justal, est-elle accusée de recel dans ces trois larcins ? Toujours est-il que le mercredi 1er octobre 1905, lorsque le jury rend son verdict, Marie Jacob est une femme libre. Elle envisage immédiatement de se rendre à Saint Martin de Ré. Un camarade inconnu l’attendait à la sortie. Jacob, dans sa deuxième lettre, se réjouit de la bonne nouvelle même s’il s’inquiète de la santé et de l’inévitable réadaptation sociale de sa génitrice. Pour ce faire, il lui suggère d’activer les réseaux anarchistes qui peuvent lui venir en aide. C’est d’ailleurs ce que fait le journal l’anarchie. Dans le numéro en date du 19 octobre, Libertad lance une souscription en sa faveur. Si Jacques Sautarel et François Brunus sont également déclarés innocents, l’honnête cambrioleur, enfermé à l’infirmerie de Saint Martin de Ré et soumis au régime du silence dans un monde qu’il considère comme l’arrière de la vie, regrette que ce ne soit pas le cas pour Rose Roux. La compagne de Jacob voit sa peine de cinq années de prison prononcée à Amiens confirmée à Laon. Mais Jacob le pragmatique indique à sa mère que Rose, au regard du temps de détention préventive, n’a plus que la moitié de sa peine à effectuer. Il conviendra donc à sa libération en 1908 de la prendre en charge. Mais Rose Roux décède un an avant. Lire le reste de cet article »
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Tags: acquittement, Alexandre Jacob, Brunus, condamnation, infirmerie, Jacques Sautarel, Justal, l'anarchie, Laon, Libertad, Marie Jacob, mort, Paris, prison, procès, Rose Roux, Saint Martin de Ré, silence
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samedi 10 décembre 2011 par JMD
Le 22 mars 1905, la cour d’assises de la Somme rend son verdict sur l’affaire des « bandits d’Abbeville ». Sept des vingt-trois accusés (Alcide Ader, Georges Apport, Émile Augain, François Westermann, Émile Limonier, Louis Chalus et Léontine Tissandier) sortent libres du tribunal d’Amiens. Si Joseph Ferrand, condamné à 20 ans de travaux forcés, renonce à faire appel, dix condamnés (Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy) se pourvoient en cassation, à l’initiative très certainement de leurs avocats parisiens. Ayant échappé à la guillotine, Alexandre Jacob, dans l’attente de son transfert sur Orléans où il doit être jugé une seconde fois, tient à disculper tant que faire se peut certains d’entre eux, dont sa très chère mère. Sa dernière lettre de la prison de Bicêtre, le 03 avril, est adressée au Garde des Sceaux. Lire le reste de cet article »
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samedi 24 mai 2008 par JMD
Lors du procès d’Amiens (8-22 mars 1905) Jacques Sautarel n’a de cesse de s’ériger en victime. Victime d’abord des affirmations accusatrices de Gabrielle Damiens, l’amante de Joseph Ferrand. Victime ensuite de la vindicte policière qui s’ingénierait à charger un écrivain anarchiste connu. Le bijoutier nie en bloc les accusations de recel qui sont portées contre lui. Il ne connaît les Travailleur de la Nuit que parce que, comme eux, il est interné à la prison d’Abbeville depuis 1904. Lire le reste de cet article »
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jeudi 1 mai 2008 par JMD
Si, à l’heure actuelle, il s’avère impossible de dire où se trouve le dossier d’instruction des « bandits d’Abbeville », il est en revanche heureux d’avoir pu consulter les dossiers des Archives départementales de la Somme et certains de ceux du fonds Moscou des Archives Contemporaines de Fontainebleau. Ceux-ci contiennent les rapports, presque réguliers, du commissaire Giraud d’Abbeville au préfet de la Somme et au Directeur de la Sûreté Parisienne. De 1903 à 1904, l’œil de la police picarde nous permet alors de suivre la difficile instruction menée par le juge Hatté, Lire le reste de cet article »
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mardi 22 avril 2008 par JMD
L’arrestation d’Alexandre Jacob et de Léon Pélissard, le 23 avril 1903, marque le début de l’instruction menée contre la «bande sinistre ». Le commissaire Girault, en poste à Abbeville, rend régulièrement compte au préfet de la Somme et au directeur de la Sûreté générale de l’avancement de l’instruction judiciaire menée au sujet « des cambrioleurs Jacob et autres ». Le 4 juin 1903, il estime qu’elle « donne lieu à des découvertes intéressantes au point de vue de la sûreté générale ». Quatorze jours plus tard, « l’instruction suit son cours normal ». Mais, face à l’ampleur de l’organisation mise à jour, le commissaire ne prévoit la fin des recherches entreprises par le juge Hatté que vers la fin de l’été 1904. Le 1er novembre 1903, ce dernier écrit au procureur général d’Amiens pour faire état de l’avancement de ses investigations : Lire le reste de cet article »
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