Articles taggés avec ‘Camus’

Vol à Saint Quentin


samedi 11 juin 2016 par JMD

Le vol commis par Joseph Ferrand à Saint Quentin au début de l’année 1901 peut paraître intéressant à plusieurs titres. Nous ne savons pas qui accompagnait le cambrioleur anarchiste. Quatre ans plus tard, lors de la 4e audience du procès d’Amiens, l’examen de cette effraction met en avant un mode opératoire particulièrement efficace. Il y a ainsi une volonté affirmée de masquer le forfait commis en bloquant de l’intérieur la porte d’entrée de la maison de Madame Noë. Le pactole n’est pas au rendez-vous dans cette arche provinciale malgré la présence d’un appétissant coffre-fort et la brigade des Travailleurs de la Nuit a dû alors se diriger sur une autre ville à visiter. Amiens n’est qu’à 85 km à l’ouest de la sous-préfecture de l’Aisne ; Laon à peine à 45. La bande Jacob n’a-t-elle enfin œuvré qu’une seule fois dans cette ville prospère connaissant une véritable explosion urbaine ? Cela nous semble d’autant moins probable que la Picardie fut un terrain privilégié pour les opérations de déplacement de capitaux commis par les illégalistes et ce à moins de 200 km de la capitale. Lire le reste de cet article »

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La fine fleur de Provence


samedi 6 septembre 2014 par JMD

En 1783 Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, s’émerveillait devant cet « abîme sans fond » où, selon la légende, Saint Véran, évêque de Cavaillon, aurait chassé le terrible Coulobre. C’est d’un autre trou, bien plus dégueulasse, qu’Alexandre Jacob, matricule 34777, écrit à sa mère le 15 juin 1912. Celui qui, sept ans plus tôt, avait servi le 24 juillet devant des jurés orléanais atterrés, « du Juvénal en bouillabaisse » et « de l’Aristophane en aïoli », dit souffrir des rigueurs du climat équatorial guyanais : « J’ai chopé un rhume de primo cartella. Le nez me coulait comme la fontaine de Vaucluse » ! La « fine fleur de Provence » n’a rien perdu de sa méridionale faconde. Le petit Bab, nourri aux clichés du Midi, a voulu voir si l’eau coulait toujours sous les ponts de la Sorgue, du Rhône ou dans la combe de Lourmarin. Il a vu des marchands du temple, d’honnêtes pizzaiolos et des cloches avignonnaises. Il a grimpé sur les toits pour gueuler que le droit de vivre ne se mendiait pas, qu’il se prenait avant de clôturer son honnête tournée en allant faire le coucou aux copains du CIRA de Marseille, au 50 de la rue Consolat. Là, il a trouvé des fleurs d’anarchie et une bien étrange boiboite. A vous, pour ce quizz de rentrée où il n’y a rien à gagner, de nous dire à quoi elle a bien pu servir et qui a bien pu la fabriquer ? Lire le reste de cet article »

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