Aphorismes du bagnard
dimanche 14 juin 2020 par JMD
il ne se lâche pas un pet que je ne sois accusé d’en être l’auteur… ou le complice.
Lettre à Marie Jacob, 27 janvier 1913
il ne se lâche pas un pet que je ne sois accusé d’en être l’auteur… ou le complice.
Lettre à Marie Jacob, 27 janvier 1913
Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence, Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.
Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »
ARBITRE VOLONTAIRE.
Il convient de résumer ici les raisons qui rendent éminemment hostile et répugnant à l’individualiste anarchiste le fonctionnement du mécanisme judiciaire.
L’on sait qu’après avoir commencé par manifester le caractère d’une réparation, d’un dédommagement à l’égard de celui au préjudice duquel un tort avait été commis (ou de ses ayants droit), la répression des délits et des crimes a fini par revêtir le caractère d’une vindicte, d’une vengeance exercée apparemment au profit de l’ensemble social, en réalité de ses dirigeants, de ses déterminants ou de ses privilégiés sur les déshérités, les désavantagés : ceux qui ne détiennent ni autorité, ni capitaux, ni propriété. Lire le reste de cet article »