mercredi 8 juin 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1278,
mardi 3 février 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
V
Les 600 transportés du bateau – bagne chantaient dans les « cages » et vivaient dans l’espoir de « la belle »
Et des pleurs coulaient sur les visages.
Une, mère s’imprégnait une dernière fois du visage de son fils qu’elle ne reverrait plus jamais. Des frères et des sœurs s’adressaient d’ultimes adieux. En ces moments tragiques d’une douloureuse acuité, les âmes ulcérées se révélaient pantelantes. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alger, cage, départ, fouille, la Loire, mal de mer, prévôt, relégué, Roussenq, Saint Martin de Ré
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samedi 22 juin 2013 par JMD
Outre l’écriture des lettres, peu de choses viennent égayer la monotonie carcérale du détenu Jacob. N’en faisant qu’à sa tête, Marie Jacob est venu voir son rejeton interné au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré le 11 novembre. C’est ce qu’elle confie en 1925 au journaliste Louis Roubaud dans les colonnes du Quotidien. Nous ne savons pas si elle a réitéré sa visite. Toujours est-il que le pragmatique détenu met à profit son ennui pour disserter longuement sur l’ingéniosité d’un moineau qu’il observait depuis sa cellule. Citant au passage la Fontaine, Jacob raconte comment l’oiseau utilisait un bout de tissu pour filtrer de l’eau de pluie et ramasser au passage les insectes pris au piège. Faut-il considérer l’historiette du volatile animal comme une parabole, un code utilisé par Jacob dans cette lettre du 26 novembre 1905 ? Tante marie et les cousines font aussi leur apparition dans cette famille imaginaire que l’on retrouve désormais au fil de la correspondance de l’enfermé en date du 3 décembre. Mais Jacob entend surtout profiter de la moindre occasion et des failles du système pour améliorer son sort … tenter de passer inaperçu. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, bagne, Chalus, cousines, départ, ennui, évasion, expectative, Germinal, Guyane, île de Ré, Jeanne Roux, l'anarchie, Le Libertaire, Le Loire, lettres, libération, Libertad, Marie Jacob, moineau, Paris, passage Etienne Delaunay, réseau, Rose Roux, Saint Martin de Ré, Souvenirs d'un, Tante Marie, théâtre
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samedi 22 décembre 2012 par JMD
Le 11 août 1905, Alexandre Jacob écrit à sa mère. Les époux Develay se chargent toujours de gérer les biens de la famille emprisonnée. Mais la lettre, qui mentionne pour la première fois le pays des frelons, est presque entièrement consacrée au procès de Laon dont on ne sait, à cette date, quand il doit se tenir. Jacob donne ses conseils sur les témoins à comparaître et sur l’attitude à adopter. Il évoque d’ailleurs à ce propos son expulsion de la salle d’audience du tribunal d’Amiens le mardi 14 mars, à la suite de l’incident entre le président Wehekind et les avocats parisiens de la défense, scandale volontairement provoqué selon lui par le juge du milieu. Mais si l’illégaliste s’étend sur ce procès en appel et non sur son avenir en Guyane, par exemple, c’est bien parce qu’il ne pense pas partir pour le dépôt pénitentiaire de Saint Martin de ré avant les premiers jours de septembre. Il se trompe. Le 20 août 1905, le condamné aux travaux forcés à perpétuité franchit les portes de la citadelle rétaise. La veille, il faisait son entrée à la maison d’entrée de La rochelle. Si l’on peut estimer juste un trajet de deux jours entre le Loiret et la Charente Maritime, il est alors envisageable d’affirmer qu’Alexandre Jacob quitte sa « ruche » vers le 16 ou le 17 juin 1905. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, Au pays des frelons, bazar de la Charité, départ, Develay, frelons, Justal, Laon, Marie Jacob, Montjuich, Orléans, prison, procès, procureur général, Saint Martin de Ré, témoins, Wehekind
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