Articles taggés avec ‘Dieudonné’

Barrabas et les PD


samedi 29 novembre 2008 par JMD

bagnards homexuels, dessin de Georges Jauneau, 1928 La case est le lieu de vie du forçat ; c’est là qu’en théorie il doit se trouver hors période de travail. Là, , on joue, on vend de la nourriture, on boit, on se tue pour de la nourriture, pour une fiole de tafia, pour l’argent contenu dans le plan d’un autre détenu, pour l’argent perdu au jeu, pour tant et tant d’autres raisons plus ou moins valable. Là, on s’accouple aussi, par plaisir, pour de l’argent encore, pour de la protection.  Alexandre Jacob ne pratique pas les distractions illicites, mais tolérées, de la case. Il les juge aliénantes, c’est-à-dire faisant partie intégrante du processus normatif d’intégration à ce système totalitaire et pénitentiaire qu’est le bagne. Mais si Barrabas répugne à l’inversion sexuelle, il ne la blâme pas. Lire le reste de cet article »

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Oncle Louis


mercredi 20 août 2008 par JMD

Louis Rousseau devant son étagère à souvenirsNous devons à Louis Ernest Marie Rousseau le titre de notre livre sur Alexandre Jacob. Le 3 septembre 1954, le vieil ami de l’anarchiste conseille à Robert et Josette Passas  de garder le « souvenir de ce parfait honnête homme ». Rien au départ ne prédisposait pourtant l’ancien médecin de la Coloniale à devenir l’oncle de Barrabas.

En 1920, à quarante et un ans, il est « l’heureux » possesseur d’un curriculum vitae particulièrement chargé. Louis Rousseau ne se glorifie pas pour autant de ses nombreuses médailles et diverses décorations récoltées tout au long de sa carrière : légion d’honneur, croix de guerre, médailles des épidémies et vaccinations, de la Société Géographique de l’AOF, de l’Ordre de l’Etoile Noire du Bénin, de l’Ordre Royal du mérite du Cambodge. L’homme a bourlingué. Il a tout connu, tout vécu, tout vu … sauf l’Amérique, le bagne et ses victimes de guerre sociale. Lire le reste de cet article »

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Arbeit macht frei en Guyane


lundi 2 juin 2008 par JMD

Barricata n°16 juin 2008BARRICATA

fanzine de contre-culture antifasciste et libertaire

n°16, juin 2008

Deux ouvrages récemment édités décortiquent l’histoire du bagne. Retour sur la face sombre de l’Etat français …

Durant près d’un siècle, essentiellement sous la IIIe République, l’Etat français se débarrassa de ses « classes dangereuses » en les expédiant en Nouvelle Calédonie puis en Guyane. Dans 90% des cas, les bagnards mouraient d’épuisement, de maladie ou de mauvais traitements. Retour sur une certaine expérience coloniale … Lire le reste de cet article »

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La Belle


lundi 19 mai 2008 par JMD

Lucienne BoyerLe célèbre reportage d’Albert Londres tient la France en haleine durant tout l’été 1923. Il n’est dès lors pas étonnant d’envisager un énorme succès de librairie un an après. Au bagne constitue certainement plus qu’un simple et vulgaire best-seller de bord de plage. L’ouvrage pose clairement la question de l’horreur carcérale. Historiquement, il est le point de départ d’un réel effet sur l’opinion publique. Et le reporter de conclure sa dénonciation du bagne par une lettre ouverte à Albert Sarraut, alors ministre des colonies, dans laquelle il en appelle à des changements radicaux : « Ce n’est pas des réformes qu’il faut pour la Guyane. C’est un chambardement général ». Le débat sur la suppression de ces camps de travail (Konzentration Läger en allemand) est bel et bien lancé. Lire le reste de cet article »

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Le procureur de SA République


samedi 10 mai 2008 par JMD

extrait du livret de pécule de Jacob à Fresnes en 1927Le procureur de SA République est le texte écrit par Alexandre Jacob qui nous a permis de faire le rapprochement avec le fagot Barrabas. Celui-là apparaît également dans La vie des forçats d’Eugène Dieudonné, ami de Jacob. Le billet de l’Administration Pénitentiaire guyanaise, reçu par le prisonnier Jacob à Fresnes en 1927, prouve alors que Barrabas n’est autre que Jacob lui-même. Par la truculence du style, ce dernier arrange certainement son récit. Néanmoins, il fournit des noms, indique des dates et des lieux qui montrent la maîtrise de son sujet et qui autorisent l’authentification des faits narrés. La nouvelle qui suit met en scène la débrouille de Barrabas Lire le reste de cet article »

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Visions des îles du Salut


samedi 3 mai 2008 par JMD

catre des îles du Salut Anciennement nommées îles du Diable, du fait notamment des forts vents contraires obligeant les navires pris dedans à effectuer un long détour pour pouvoir retrouver leur trajet initial, les îles du Salut tirent leur nom de l’expédition guyanaise ordonnée par Choiseul en 1762. C’est là que viennent trouver refuge les colons survivants avant de regagner l’Europe le plus vite possible. 7000 personnes moururent rapidement de famine et d’épidémie. Cet archipel de trois petites îles (environ 69 ha) possède en effet un climat plus propice à l’installation humaine. C’est alors une léproserie avant de devenir à la fin du XIXe siècle la prison de haute sécurité de la colonie pénitentiaire. Les îles du Salut accueillent environ un millier de forçats. Lire le reste de cet article »

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Dieudonné, Barrabas et le matricule 34777


samedi 19 avril 2008 par JMD

La vie des forçats, Libertalia 2007Le matricule 34777 n’apparaît pas dans « La vie des forçats », paru en 1930 et récemment réédité (éditions Libertalia).  Mais Eugène Dieudonné évoque neuf fois le transporté Barrabas. Ce dernier est décrit comme l’exemple de ceux qui, aux îles, surent rester probes sans plier devant le système pénitentiaire, sans adopter les tares d’un lieu vicié par l’enfermement carcéral. Nous avons retrouvé dans les archives personnelles d’Alexandre Jacob trois textes écrits de sa main fort probablement entre 1925 et 1927. Les trois mettent en scène le forçat Barrabas. Lire le reste de cet article »

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Belbenoit, la Case Rouge, Dieudonné et Jacob


samedi 19 avril 2008 par JMD

Dry GuillotineRené BelbenoitLe 29 mai 1922, la Cour d’assises de Dijon  condamne un jeune parisien de 23 ans à huit ans de travaux forcés. Multirécidiviste du vol, René Belbenoit embarque pour la Guyane le 7 juin 1923. C’est dans la Case Rouge de l’Ile Royale qu’il peut notamment fréquenter Eugène Dieudonné et Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »

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Bonnot et « ses amis »


mercredi 9 avril 2008 par JMD

Du bon usage de la bande à Bonnot

Anarchistes ? Parfaitement ! On a beaucoup dit, beaucoup écrit, beaucoup palabré sur les bandits tragiques. Il y eut Bernard Thomas. Il y eut William Caruchet. Il y en eut tant d’autres. Et voilà Renaud Thomazo. « Mort aux bourgeois » (Larousse, 19€50). On prend presque les mêmes et on recommence. Rôles inversés. Cette fois-ci, on sent le flair du flic, la quête polaristique. L’enquête. Ou comment le fait devient divers pour le lecteur d’été. A Paris plage, à Saint Dié plage, à Lacanau plage, à Berck plage ou ailleurs. C’est un roman. C’est un polar. Mieux. C’est une histoire vraie. C’est un polar vrai. C’est vrai donc ça fait encore plus sensations sur la serviette. On mouille. Suspens. Frissons. Eté pluvieux, bouquin nauséeux. Les ingrédients du best seller espéré après promo. Manichéen et simple à souhait.

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