Douze mois pour honorer la mémoire des vaincus ? « Prisonnier de guerre sociale, je suis au bagne et j’y reste » écrivait Alexandre Jacob à sa mère en septembre 1914. Comme des centaines d’autres anarchistes entre 1880 et 1930, il est passé devant les tribunaux. Leur crime à tous ? Incitation au meurtre, à l’incendie et au pillage, outrages à agents, brigandage, cambriolage, fabrication de fausse monnaie, assassinat, attentats, désertion… Certains ont embrassé la Veuve ; d’autres ont été enchristés ; beaucoup furent envoyés loin de la métropole, avec les îles du Salut en Guyane et la Nouvelle-Calédonie comme seul horizon expiatoire à leurs atteintes à l’État, aux personnes et à la propriété. Force est de constater que, la peur du drapeau noir aidant, ils sont attendus de pied ferme ! Ils sont craints aussi.
« Non, je n’ai jamais rencontré Jacob ! ». Nous avons reçu, le 23 février, un mail de Felip racontant une discussion avec Bertrand Tavernier sur Jacob. Celle-ci est révélatrice de l’intérêt que peut porter le cinéma à l’honnête cambrioleur. Mais le cinéaste n’a jamais pu réaliser son projet. Comme Felip, vous pouvez faire part dans ce blog de vos impressions, de vos anecdotes, de vos analyses, de vos sentiments sur Alexandre Jacob, sur ses pratiques politiques et militantes, etc. Le Jacoblog vous ouvre ses portes. Lire le reste de cet article »