Articles taggés avec ‘Gaël Henry’

Le Travailleur de la Nuit


mercredi 26 avril 2017 par JMD

L’honnête cambrioleur serait-il en passe de devenir un phénomène culturel ? En décembre dernier, le magazine à vocation éponyme, Télérama, dressait des louanges méritées au docu-fiction d’Olivier Durie, diffusée sur la chaîne Histoire dirigée par le si peu progressiste Patrick Buisson. Le film tenait à vrai dire son rang même si, pour accrocher le spectateur, les références au héros littéraire de Maurice Leblanc ne manquaient pas et pouvaient finir par apparaître quelque peu lourdingues et déformatrices. Malgré tout, l’ambition du réalisateur parvenait à ses fins et on pouvait être honnêtement édifié sur la geste jacobienne. Nous savions prochaine et attendions avec impatience la sortie chez Rue de Sèvres du Travailleur de la Nuit, la nouvelle bande-dessinée de Matz et Chemineau. Tout vient à point à qui sait pourtant attendre. Tout vient à point même les ouvrages … à prétention biographique encensés par la critique. On n’a pas été déçu. Lire le reste de cet article »

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Lupinose en bulles


samedi 21 mai 2016 par JMD

La sortie du Journal d’un anarchiste cambrioleur chez Sarbacane en janvier dernier n’est de toute évidence pas passée inaperçue et c’est tant mieux. L’ouvrage le mérite amplement. La couverture médiatique, émanant surtout de la presse spécialisée, révèle la qualité de la bande dessinée retraçant une partie de la vie de cet honnête homme que fut Alexandre Jacob. Elle a de quoi attirer, bien évidemment, l’œil averti des amateurs de bulles, elle retient aussi l’attention des sectateurs de la muse Clio ou encore celle des lecteurs de feuilles régionales. Ainsi, pourra-t-on apprendre que Gaël Henry, le dessinateur, dédicace son livre dans une librairie de Lille ou que Vincent Henry, le scénariste, n’a pas imaginé la fin de la vie de « l’Arsène Lupin de Reuilly » ! Mais rares sont les papiers ne versant pas dans l’amalgame entre le réel et l’imaginaire. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Vincent Henry


samedi 16 avril 2016 par JMD

Incontestablement, l’album de Vincent et Gaël Henry, sorti le 6 janvier dernier aux éditions Sarbacane, n’est pas passé inaperçu et la presse a dans sa grande majorité loué le travail des auteurs d’Alexandre Jacob journal d’un anarchiste cambrioleur. La BD, superbement dessinée, drôle, vivante, tout en mouvement, narre une histoire connue des jacoblogueurs. Elle vous emmène dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile – et toute commerciale – élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration « Pourquoi J’ai cambriolé ? », Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout – ce qui ne gâche rien, bien au contraire – garanti sans lupinose aucune … ou presque. Vous allez saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure, qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Gaël et Vincent Henry sont parvenus à replacer l’honnête cambrioleur dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989, dans cette Belle Époque qui ne le fut pas et qui envoya tant et tant de « vaincus de guerre sociale » crever outre-Atlantique. Mais de cela, il sera certainement question dans le deuxième volume du journal d’un anarchiste cambrioleur devenu bagnard. En attendant, Vincent Henry a bien voulu répondre à nos dix questions. Lire le reste de cet article »

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Jacob : la BD !


samedi 9 janvier 2016 par JMD

Les projets de bandes dessinées sur l’honnête cambrioleur ne manquent pas. Peu aboutissent toutefois. En 2006, Romain Louvel croquait les Souvenirs d’un révolté. L’ouvrage, auto-produit, s’arrête à ce que la presse avait nommé « le drame de Pont Rémy » en 1903. Il manque hélas la fin, c’est-à-dire la fuite dans la campagne picarde du voleur anarchiste puis l’arrestation à Airaines et la conduite à la prison d’Abbeville. Dix ans plus tard, Gaël et Vincent Henry ont imaginé, ont visualisé d’une manière globale la vie de labeur des Travailleurs de la Nuit. On aurait pu craindre un douteux et fallacieux amalgame en feuilletant le catalogue des éditions Sarbacane annonçant pour le mois de janvier 2016 l’histoire d’un « personnage hors norme qui tient tout à la fois d’Arsène Lupin, de Robin des Bois et de Papillon » ; et pourtant il n’en est rien. Bien au contraire, en 144 pages d’un dessin épuré, presque naïf, les deux auteurs parviennent à scénariser une histoire complexe sans tomber dans les éternels clichés de l’aventurier. C’est brillant, c’est drôle, c’est tragique et politique. Lire le reste de cet article »

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Vols de nuit : la BD à paraître


samedi 14 novembre 2015 par JMD

Certes, vous ne pourrez pas mettre la jolie chose sous le sapin et vous réjouir au coin du feu ou juste à côté du radiateur en digérant la dinde, le chapon ou les huitres chaudes engloutis. L’album de Vincent et Gaël Henry ne sort que le 6 janvier prochain aux éditions Sarbacane. La BD vous emmènera toutefois dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête à la fois, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile – et toute commerciale – élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici, dans cet ouvrage brillamment illustré et finement narré, soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration Pourquoi J’ai cambriolé ?, Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout – ce qui ne gâche rien, bien au contraire – garanti sans lupinose aucune. Vous pourrez ainsi saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Car l’honnête cambrioleur s’inscrit de toute évidence dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989. C’est aussi ce que le lecteur lira en fin de BD avec une chouette postface et un « cahier historique exceptionnel ». Lire le reste de cet article »

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