Articles taggés avec ‘grève’
mardi 12 septembre 2023 par JMD
« Depuis mai dernier, il n’a plus reparu ni à Saint Gilles, ni à Aymargues et, selon les renseignements qui m’ont été fournis, il serait actuellement poursuivi par les parquets de Dijon et de Belfort pour infraction à la police des chemins de fer. »[1]
La police gardoise a perdu de vue l’Inco en 1935. Retour aux vaches maigres et à l’errance de son adolescence vagabonde. Les chansons de Gaston Couté collent encore à la peau ou plutôt à ce qu’il reste de la peau du grand gaillard qu’il fut. Roussenq parcourt à nouveaux les chemins. Ou plutôt les voies de chemins de fer.
« J’avais recours aux bons offices de la SNCF. À titre onéreux, pour elle. Ma foi ! le déficit chronique de cette société n’en était pas aggravé pour cela. Et puis, l’Etat est là pour combler ce déficit. En payant mes impôts indirects, à défaut d’autres je participe donc au renflouement de la caisse dans une certaine mesure et bien malgré moi du reste… »[2]
Et c’est le colporteur Roussenq que la main de la justice condamne à deux mois de prison le 25 mai à Belfort pour infraction à l’interdiction de séjour[3] ; c’est encore le colporteur Roussenq que le parquet de Dijon condamne le 15 juin par défaut à 100 francs d’amende pour n’avoir pas payé son titre de transport le 9 mai précédent[4]. C’est toujours le colporteur Roussenq qui est arrêté en 1936 à Montpellier[5] et à Toulouse où il écope de six mois de prison pour outrage public à la pudeur[6]. Nous ne savons pas ce qui a motivé l’acte délictueux. Acte de protestation après un quelconque refus ? Nous avons vu comment, lorsqu’il est au bagne, Roussenq laisse éclater sa colère sur les surveillants, détruit ce qu’il peut dans sa cellule. Nous pouvons ici imaginer aisément l’indigent et souffreteux colporteur dans une théâtrale mise en scène de son exaspération qui lui vaut ce démêlé avec la justice.
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Tags: Aimargues, Aix en Provence, Alès, anarchie, Avignon, Bayonne, Belfort, Bessèges, Cailar, Chanel, Chateaurenard, colporteur, condamnation, CSS, Denis Peschanski, Dijon, Docteur Niel, Élisée Perrier, Florise Londres, Fort-Barraux, Georges Salonic, Grenoble, grève, hôpital, interdiction de séjour, Jean Jourdan, Le Libertaire, Le Petit Dauphinois, Les Allobroges, Louis Beaumier, Minnie Danzas, Montpellier, Paris, Paris Soir, Pétain, Pucheu, René Louis Lachat, Roussenq, Saint-Paul d’Eyjeaux, Séverine Beaumier, Sisteron, SNCF, suicide, Tarbes, Toulouse, vendanges, Vichy, vigne
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samedi 7 janvier 2017 par JMD
Décembre 1902, l’entreprise de démolition publique et de déplacement de capitaux fondée deux ans plus tôt par Alexandre Jacob tourne à plein régime. Après avoir visité la Picardie en compagnie d’Alcide Ader le mois précédent, la brigade formée par Léon Ferré, Félix Bour et ‘honnête cambrioleur fait un tour par la Bourgogne avant d’aller œuvrer en Normandie. Il y a tout lieu de penser que le périple ferroviaire des trois voleurs ne s’est pas arrêté qu’à Chalon sur Saône, à 341 km au sud-est de Paris et où le 2 juin 1900 la troupe, sur ordre du président du Conseil Waldeck Rousseau, a tiré sur les ouvriers manifestants ce jour-là. Trois sont resté, sans vie, sur le carreau. Le vol commis dans l’église Saint Cosme s’inscrit-il dans le cadre d’une vengeance sociale ? Cela n’est pas sûr non plus. Lire le reste de cet article »
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Tags: Ader, Alexandre Jacob, Apport, Bour, Bourgogne, Brunus, calotte, cambriolage, Chalon sur Saône, église Saint Cosme, Ferré, grève, Manifestation, Petit Creusot, Saint Cosme, Saône et Loire, Schneider, train, Travailleurs de la Nuit, tronc, vol
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samedi 27 février 2016 par JMD
Victor Petit (1879-1919) figure en place au rayon anonyme du panthéon des oubliés de la fortune et de la félicité. Son biographe, Alain Dalotel, évoque « une vie de malheur » pour dresser le portrait du pas-de-chance Petit : orphelin, il a 10 ans lorsque ses parents se suicident pour éviter une vie de misère ; ils laissent une fratrie de quatre enfants. Engagé volontaire dans le corps expéditionnaires français de Chine à l’occasion de la guerre des Boxers, il déserte deux fois et se fait arrêter. Condamnation à 20 ans de travaux forcés. Victor Petit débarque en Guyane le 8 janvier 1903. Il porte le matricule 32308. Après de multiples tentatives d’évasion, la Belle finit par lui sourire le 11 octobre 1911. Commence un long périple qui le conduit du Venezuela à Haïti, de Haïti à la France, en passant par les USA et le Canada. Il retrouve le sol hexagonal en 1915 mais vit en région parisienne dans la clandestinité. L’ancien bagnard consigne ses mémoires ; elles sont interrompues le 20 octobre 1919 par une mort aussi mystérieuse que brutale. Retrouvés par ses arrière-petit-neveux, les souvenirs de Victor Petit ont été publiés pour la première fois en 1996 aux éditions La Fabrique de l’Histoire. Véritable mine de renseignements sur les effets soi-disant positifs de la colonisation française en Chine et en Guyane, l’ouvrage de Victor Petit évoque un grand nombre de faits, mentionne une multitude de lieux. On croise aussi la route d’une foule de personnages. Victor Petit a connu un honnête cambrioleur condamné au bagne à perpétuité le 22 mars 1905. Lire le reste de cet article »
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Tags: 32308, 34777, Alain Dalotel, Alexandre Jacob, alimentation, bagne, Barrabas, Boxers, case, Chine, colonisation, commandant Lhuerre, commission disciplinaire, condamnation, corps expéditionnnaire, De la Chine à la Guyane, désertion, Eugène Dieudonné, grève, Guyane, îles du Salut, plan, souvenirs, travaux forcés, Victor Petit
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samedi 27 juin 2015 par JMD
Gavroche
N°153, janvier-mars 2008, p.9-13
1905, un printemps en rouge et noir à Limoges
Mars-avril 1905. Une grève des ouvriers des usines de porcelaine de Limoges se transforme en bataille rangée dans les rues de la ville entre les manifestants et l’armée. Retour sur les événements et leur traitement photographique. A l’initiative de quelques associations culturelles, d’associations d’historiens, les événements, les « émeutes » qui ont marqué la ville au printemps 1905 et qui ont laissé une empreinte dans la mémoire collective ont été revisités, rejoués et réenvisagés. Ils ont fait l’objet, par ailleurs, de discrètes commémorations officielles. Lire le reste de cet article »
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Tags: Annette Marsac, Batier éditeur, Camille Vardelle, carte postale, émeute, Émile Labussière, fabrique Touze, général Tournier, grève, Limoges, Philippe Grandcoing, porcelaine, Saint-Junien, Théodore Haviland, usine Beaulieu, Vincent Brousse
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vendredi 13 février 2009 par JMD
Nous aurions pu intituler cet article : Un lecteur nous écrit. Mais Pierre Valentin Berthier n’est pas un lecteur comme les autres. Il fait partie intégrante de l’histoire de l’honnête cambrioleur en retraite dans le Berry. Il a connu Alexandre Jacob (Marius à l’époque) sur les marchés par l’entremise de Louis Briselance et de Bernard Bouquereau peu de temps avant la seconde guerre mondiale. Lire le reste de cet article »
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Tags: 1936, Alexandre Jacob, Bernard Bouquereau, Berthier, Chéri Bonhomme, communistes, Ecrits, François Chasseigne, grève, Issoudun, La cité dans le tunnel, Louis Briselance, Marius Jacob, mégisserie Joly, Pierre Valentin Berthier
Publié dans Les amis de Jacob, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien |