Articles taggés avec ‘Guillotine’

La Visage du Bagne : chapitre 14 La Répression judiciaire


samedi 30 septembre 2023 par JMD

Les décrets du 5 octobre 1889, ont institué le Tribunal Maritime Spécial[1], chargé de juger les condamnés aux travaux forcés, qui se rendent coupables de crimes ou de délits. D’après une de leurs dispositions : tout condamné qui se rend coupable de délits ou de crimes prévus et punis par les lois pénales ordinaires, sera passible des pénalités suivantes :

1°, en ce qui concerne les délits, de six mois à cinq ans d’emprisonnement ;

2°, en ce qui concerne les crimes qui n’encourent pas la peine capitale, de six mois à cinq ans de réclusion cellulaire ;

3°, la peine de mort sera applicable ainsi que le prévoit le Code pénal.

En outre, sont punissables de six mois à deux ans de réclusion cellulaire les condamnés à temps qui se rendent coupables d’évasion, les condamnés à la peine perpétuelle étant passibles de deux ans à cinq ans de réclusion cellulaire.

D’autre part, les condamnés qui se rendent coupables du délit antérieur de refus de travail, sont punis de six mois à deux ans d’emprisonnement ou de réclusion cellulaire, selon qu’ils subissent une peine temporaire ou une peine perpétuelle. Les voies de fait envers les agents et les fonctionnaires, ainsi qu’à l’égard des officiers des services publics, sont punis de la peine de mort ou, en cas de circonstances atténuantes, de deux ans à cinq ans de réclusion cellulaire.

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Mes tombeaux 21


mercredi 3 août 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1294,

samedi 21 – dimanche 22 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XX

Un tronc de bananier pour figurant, le condamné à mort assistait à la répétition de son supplice

LA GUILLOTINE

Une douzaine de condamnations à mort étaient prononcées bon an mal an par le Tribunal Maritime spécial. Elle se trouvaient dans le cas d’être suivies d’exécution dans 1a proportion de la moitié, environ.

Du jour de la sentence à celui de l’expiation, il s’écoulait de longs mois. Et si le jugement venait à être cassé, puis confirmé à nouveau, ce qui était assez fréquent – alors il fallait compter bien davantage, au moins deux ans, de l’anxiété au calme, du doute à la désespérance. Lire le reste de cet article »

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L’enfer du Bagne 3e version ?


samedi 23 mai 2020 par JMD

Sisteron, juin 1942. Les écrits de Roussenq (1885-1949) ressemblent à cette vie houleuse et souffrante que le réfractaire a pu endurer. Mais là où on aurait pu le croire, fini, cassé, brisé, il n’en fut rien. Celui qui n’était plus un homme mais un bagne, comme il a pu le dire à Albert Londres en 1923, a su rebondir, retrouver vitalité et énergie ; il a repris une plume que le glorieux parti des travailleurs lui avait confisquée en le faisant revenir de Guyane en décembre 1932. C’est donc à la citadelle de Sisteron que l’Inco, une nouvelle fois prisonnier, donne une autre version de son enfer carcéral et colonial. Lire le reste de cet article »

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Aphorismes d’un été jacobien


samedi 9 juillet 2016 par JMD

Depuis que vous tranchez des têtes, depuis que vous peuplez les prisons et les bagnes, avez-vous empêché la haine de se manifester ?

Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905

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Un médecin au bagne chapitre 5


samedi 28 mai 2016 par JMD

Avec ce chapitre sur la répression qu’il place après celui sur les maladies, le médecin au bagne boucle le cycle des violences et des souffrances endurées institutionnellement par les hommes punis. Louis Rousseau finit ainsi de décrire une organisation systémique totalitaire où le condamné doit forcément s’adapter aux divers processus de normation. Le fagot est un rouage et l’arbitraire administratif permet de corriger – au sens propre comme au figuré – tout récalcitrant. L’arsenal répressif exposé, des chantiers forestiers (dont celui de Charvein) aux sinistres cachots de l’île Saint Joseph en passant par la détention préventive et la mise aux fers révèle en fin de compte que « le régime disciplinaire n’a pas en vue l’amélioration, le redressement du criminel mais tout au contraire son abrutissement. » Lire le reste de cet article »

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Malheur à ceux qui restent sourds


samedi 30 novembre 2013 par JMD

Acte horrible, froid, haineux et sanguinaire pour les uns, initiative terrible d’un désespéré pour les autres, la bombe qui éclate à 16h10, le 09 décembre 1893 au Palais Bourbon suscite l’incompréhension, la peur, la colère mais aussi pour certains l’enthousiasme et l’admiration. « Qu’importent les victimes si le geste est beau ; qu’importent de vagues humanités si par elles s’affirme l’individu » déclame le poète libertaire Laurent Tailhade au cours d’un banquet littéraire. Sacrilège révélateur. C’est à la République que l’on s’est attaqué ! Et, parmi les vagues humanités, une soixantaine de personnes blessées, se trouvent des élus du peuple  considérés comme autant de bouffes-galette par ceux-là même vers qui se pointe un doigt accusateur ! Lire le reste de cet article »

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Un crime judiciaire


samedi 6 avril 2013 par JMD

Hypocrite, lâche et haineux, tel serait le verdict prononcé à Amiens. La question de la sévérité des sentences ne se même pose pas pour la feuille anarchiste Germinal. Il s’agit même d’un crime judiciaire qu’elle affiche en une de son numéro 13 en date du 09 au 22 avril 1905. Le journal sort donc une quinzaine de jours après la série de condamnations aux travaux forcés et à la prison qui frappent les principaux membres des Travailleurs de la Nuit. Hypocrite et haineux donc, car les jurés ont refusé d’admettre le caractère politique des crimes reprochés tout en frappant durement des ennemis de classe. Le cas Sautarel qui, visiblement, n’émeut pas que les compagnons picards, tendrait à prouver cela. Bien sûr, la sanction des douze bourgeois est proportionnelle au sentiment d’insécurité galopante et le délit de droit commun parait indéniable. Mais le verdict, enfin, est aussi et surtout lâche. Personne n’ira embrasser la Veuve (la guillotine). Mais, cédant à la peur des anarchistes et des bombes qui éclatèrent il n’y a pas si longtemps, le jury envoie tout de même les condamnés au bagne à une mort certaine. De là, le rappel de l’institution du doublage de la peine (article 6 de la loi du 30 mai 1854) qui prévaut pour les envois en Guyane, la résidence devenant perpétuelle au-delà de sept années de travaux forcés. Peut-être est-ce pour cette raison que l’article se plait à rappeler ses lecteurs que le cycle répression-vengeance n’est pas forcément fermé depuis les lois scélérates de 1894 ? Lire le reste de cet article »

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Ravachol


dimanche 22 avril 2012 par JMD

Publiée sur le site Rebellyon.info, le 11 juillet 2011, date du 121e anniversaire de la mort du saint anarchiste, la biographie de Ravachol présente au moins deux avantages, et c’est pourquoi nous la mettons en ligne dans les colonnes du Jacoblog. Elle tranche littéralement dans le lard des biographies que nous pouvons trouver dans les revues de vulgarisation à prétention historique où le propagandiste par le fait est le plus souvent présenté comme « un minable » assassin. Voyeurisme consumériste malsain permettant de gober sans digérer le fait divers et le sentiment d’insécurité. Elle offre ensuite la possibilité d’entrevoir un parcours qui nous emmène fatalement à la Veuve de Montbrison et d’apporter des éléments explicatifs à la fameuse déclaration interdite lors du procès du 21 juin 1892. En ce sens, nous pouvons alors montrer un homme théorisant sa propagande par le fait et sortir de l’inénarrable débat non historique d’une condamnation a priori de l’homme et des ses actes. Lire le reste de cet article »

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Ravachol 1892 : des gens comme tout le monde !


samedi 21 avril 2012 par JMD

Les faits sont connus. Loin de confirmer l’idée reçue d’une violence aveugle spécifique au mouvement anarchiste, ils révèlent combien il peut être malaisé d’interpréter des actes considérés par la vulgate seulement comme relevant du droit commun. Le couperet qui tombe à Montbrison, le 11 juillet 1892, ne serait ainsi que l’aboutissement normal d’un processus judiciaire logique. Assassin et profanateur, François Claudius Koenigstein a été raccourci. Il a expié ses crimes. Au-delà, l’incompréhension. Car on n’a pas laissé à Ravachol le temps de proclamer ses convictions. Sa déclaration qui parut dans La Révolte n°40 (1-7 juillet 1892) et Le Père Peinard n°172 du 3-10 juillet 1892, a été publiée par Zanzara anthée en 1997, puis reprise sur les sites Infokiosques.net et Rebellyon.info. Et désormais sur le blog de l’honnête cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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24 juin 1894


dimanche 18 mars 2012 par JMD

Écrit à l’occasion du 111e anniversaire de l’assassinat de Sadi Carnot par Sante Geronimo Caserio, l’article qui suit a été mis en ligne sur le site Rebellyion.info le 24 juin 2011

24 juin 1894 : Caserio poignarde Sadi Carnot, rue de la Ré à Lyon

Le 24 juin 1894, le président de la République Sadi Carnot vient à Lyon visiter l’Exposition Internationale qui se tient au parc de la Tête d’Or (…). Le soir, après un banquet à la Bourse de Commerce qu’il préside, la foule, massée sur la rue de la Ré entre la place des Cordeliers et la place de la Bourse, attend sa sortie avant qu’il ne se dirige vers le Grand-Théâtre…

Santo Caserio, un commis boulanger à Sète, ayant pris depuis la veille plusieurs trains jusqu’à Vienne, puis ayant fait le voyage à pied de Vienne à Lyon, a réussi, une fois arrivé aux Cordeliers, à se faufiler dans la foule tout près d’un candélabre bec-de-gaz de la Bourse de Commerce… Lire le reste de cet article »

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Caserio : L’homme récolte ce qu’il a semé


samedi 17 mars 2012 par JMD

Le 1er juillet 1894, le président Carnot est inhumé au Panthéon. Vingt-sept jours plus tard, l’assemblée nationale vote la troisième des lois dites scélérates, celle qui condamne tout type de propagande anarchiste. Le 03 août 1894, la cour d’assises du Rhône condamne à la peine de mort Santo Geronimo Caserio. L’assassin du président Carnot ne cherche d’ailleurs pas à se défendre. Il adopte en revanche une attitude qui tranche radicalement avec les portraits de lui dressés par. Solidement menotté, exhibé telle une bête fauve à la manière des montreurs d’ours, l’image de ce jeune homme paisible, ami à Sète d’Ernest Saurel, a nourri depuis belle lurette l’idée reçue faisant de l’anarchiste un sauvage assoiffé du sang de ses victimes. Caserio assume son geste. Il a agi seul. C’est un acte de vengeance. Non seulement il disculpe les compagnons inquiétés par les investigations policières mais il place en plus à la barre un discours qui, sans avoir la valeur littéraire et dialectique de ceux tenus par un Henry ou un Etiévant, n’en est pas moins empreint d’un attachement réel à la cause anarchiste. Il a à peine vingt ans. Il est guillotiné le 16 août 1894. Lire le reste de cet article »

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Ravachol le minable


samedi 8 janvier 2011 par JMD

Premier des trois articles consacrés aux bandits anarchistes dans la revue Historia Spécial de mai – juin 2010, celui évoquant Ravachol, s’il ne peut être contesté sur le fonds, c’est-à-dire sur les informations qu’il donne, la forme quant à elle révèle de nombreux partis pris et a priori, bien loin d’une démarche historique. Il est vrai que l’auteur de ce long papier, Renaud Thomazo, est coutumier du fait. Dans Mort aux bourgeois (Larousse, 2007), il faisait déjà passer Bonnot et ses compagnons sous les fourches caudines d’une pseudo morale de supermarché et les vouait aux gémonies d’une espèce de basse éthique de la propriété privée la geste sanglante des bandits en auto. Lire le reste de cet article »

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Pauvre Sylvain


jeudi 20 mai 2010 par JMD

Mercredi 30 avril 2009 (supposons que ce soit la bonne année même s’il peut en être autrement vu que cela n’est pas précisé) Sylvain vient tout juste de terminer son mail sur le forum du site web : Ancêtres, le portail thématique. Il est bientôt dix heures. De toute évidence, le petit Sylvain est passionné par les grands criminels. Il est l’initiateur du topic sur ce sujet. Mais le petit Sylvain, pour qui la notion de crime recouvre les atteintes aux lois naturelles ou sociales (donc le vol et la rapine), a vite fait d’amalgamer anarchie et faits divers. Lire le reste de cet article »

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Guillotine (Encyclopédie Anarchiste)


dimanche 10 janvier 2010 par JMD

n. f.

Instrument de supplice utilisé en France pour les exécutions capitales. Empruntons au Larousse sa brève description de la guillotine: « L’échafaud se compose essentiellement de deux montants élevés sur des madriers posés en croix sur le sol. Entre les deux montants descend une lame triangulaire, dont la chute est commandée par un simple bouton. Le corps du patient, posé sur une planche, est amené sous le couteau, de façon que le cou soit pris et maintenu entre deux planches dont la supérieure est mobile et qui, au moyen d’un évidement semi-circulaire de chacune d’elles, forment un trou (la lunette). » Lire le reste de cet article »

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Monsieur Bill, Titus Pibrac et la Veuve


lundi 24 novembre 2008 par JMD

avatar de Monsieur BillMonsieur Bill serait âgé de 51 ans au 10 octobre dernier. Monsieur Bill tchate, discute, blabablatte, arpente les forums sur le web. Son domaine de prédilection : la guillotine. Guillotine. C’est aussi le nom d’un site qui lui permet, à lui et aux 124 membres enregistrés à ce jour de poser moult interrogations sur l’abbaye de Monte-En-L’Air et les thèmes qui peuvent en découler : le crime, les criminels, les affaires récentes, etc. Dans le topic sur la Veuve à Cayenne, ouvert le jeudi 2 octobre, Monsieur Bill, dont l’avatar est une Une du Petit Journal présentant les derniers moments d’un condamné, apporte sa contribution le 26 de ce mois. Il donne le lien du Jacoblog.

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