Articles taggés avec ‘Guyane’

Dix questions à … Franck Sénateur


mercredi 4 mars 2015 par JMD

ll est des signatures qui comptent, il est des noms qui reviennent fréquemment lorsque l’on cherche  approfondir ses connaissances sur un sujet précis. Le bagne, la Guyane, le Caillou aussi, les hommes et les femmes punis par exemple ? C’est peu dire que Franck Sénateur maitrise une parfaite connaissance de l’histoire carcérale française. Cet enseignant a d’ailleurs créé en 1999 Fatalitas, Association pour l’Histoire et l’Etude des Etablissements Pénitentiaires de Métropole et d’Outre-Mer. On ne compte plus ses participations à de nombreuses expositions pour le musée national des prisons à Fontainebleau, pour le musée de la Préfecture de Police à Paris, à Saint Martin de Ré, à La Seyne sur Mer ou encore à Saint Laurent du Maroni. Conseiller historique sur plusieurs films  dont Les amants du bagne de Thierry Binisti en 2004 où Antoine de Caunes campe le personnage d’Albert Londres, il est l’auteur entre autres de Martinière, le transport des forçats en 2008 et de Planète évadés en 2012. Franck Sénateur avait donc toute sa place dans les colonnes du Jacoblog et c’est un historien pointu qui a bien voulu répondre ici à nos dix questions sur les camps français de déportation, de relégation et de transportation. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à Philippe Collin


samedi 14 février 2015 par JMD

Alors que les éditions Libertalia s’apprêtent à Publier Des hommes et des bagnes du docteur Léon Collin, nous avons voulu en savoir un peu plus sur ce médecin militaire dont le témoignage, rare et formidable, vient confirmer si besoin est l’horreur de l’enfer carcéral guyanais et calédonien. Le livre devrait faire date et, comme le souligne Michel Pierre dans le numéro spécial du magazine L’Histoire en juillet-septembre 2014, il y a encore des découvertes à faire sur le sujet. Philippe a bien voulu évoquer pour nous son grand-père, le récit de ce dernier ainsi que le grand nombre de photographies qu’il a pu prendre à bord de La Loire ou encore sur ces terres de punition.   Dix questions pour aborder un homme, un brin réactionnaire mais profondément humaniste, marqué à vie par son expérience. Les souvenirs de Léon Collin dormaient paisiblement dans la maison familiale de Crèches sur Saône ; Philippe les a exhumés et s’est mis à fouiller, à chercher, à fréquenter les services d’archives et en particulier ceux de l’Outre-Mer à Aix en Provence. Une volonté de comprendre l’aïeul, de saisir ce que ce dernier a pu ressentir. Un travail énorme d’historien. Il est des voyages dont on ne revient pas totalement indemne … Une interview à lire sans modération, sans précaution et sans avis médical. Lire le reste de cet article »

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Bagne et bagnards


samedi 29 novembre 2014 par JMD

Pierre Desclaux (1885-1961) a utilisé de nombreux pseudonymes (Pierre Barbance, Jean Frick, Georges Jardin, Tommy, Sylvio Pelliculo, etc.) pour exercer ses talents d’écrivain et de journaliste. Il nous montre à voir le monde édifiant du crime dans ses Dix ans avec les bandits. Le livre est publié aux éditions toulousaines du Hublot en 1946. L’auteur semble connaitre son sujet. Et pour cause ! Après avoir collaboré à de nombreuses feuilles, dont Le Figaro et Gil Blas, et avoir été scénariste des Pieds Nickelés de 1921 à 1924, il dirige la revue Mon Ciné au début des années 1930 avant de devenir rédacteur en chef de Police Magazine à la fin de cette décennie. Il signe d’ailleurs en décembre 1938 deux articles consacrés aux relégués et au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. En toute logique, le monde du bagne apparait dans les chapitre II et III de son ouvrage. Lire le reste de cet article »

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Lettres du bagne : 1914


samedi 22 novembre 2014 par JMD

« Je me sens fondre goutte à goutte. Alors … » Barrabas paraît las, fatigué, épuisé. C’est un véritable mort vivant qui est sorti le 17 juin 1912 des sinistres cachots de l’île Saint Joseph après avoir purgé deux ans et demi de réclusion pour le meurtre du forçat Cappelleti (25 décembre 1908). Depuis, le matricule 34777 accumule les ennuis de santé. Le corps a du mal à suivre et l’esprit alterne d’actives phases d’opposition à l’Administration Pénitentiaire et de longues périodes dépressives. Alexandre Jacob se déclare « complètement schopenhauerisé » le 11 mars 1913 et envisage même mettre fin à ses jours le 19 décembre suivant. Les huit lettres conservées pour l’année 1914 – il en manque au minimum quatre – mettent en avant le même état neurasthénique. Pourtant et lorsqu’il écrit à sa « chère maman », à sa « bien bonne », l’honnête forçat fait preuve d’une double et formidable capacité de résistance. Lire le reste de cet article »

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Léon Collin, l’autre médecin du bagne


samedi 25 octobre 2014 par JMD

LEON COLLIN

Des hommes et des bagnes

Guyane et Nouvelle-Calédonie, un médecin au bagne (1907-1912)

Libertalia

21 octobre 2014

Léon Collin est mort en 1970. Il a subi la boue des tranchées ; il a vécu  la défaite de 1940 et l’occupation ; il a navigué sur toutes les mers du globe et a vu la presque totalité de cet empire français où le soleil ne se couchait jamais. Il a 27 ans lorsqu’il débarque en Guyane en 1907. Il s’occupe du transport sur le vapeur le Loire des condamnés aux travaux forcés. Chargé de mission pour les services épidémiologiques, il passe ensuite trois ans en Nouvelle Calédonie de 1910 à 1912. Rien pourtant ne prédisposait ce jeune médecin de l’armée coloniale, homme de son temps, un brin réactionnaire mais profondément humaniste, à affronter l’horreur du bagne. Qui aurait pu deviner que ce fils de négociant en vin bourguignon serait marqué à vie par son expérience ? Les éditions Libertalia ont eu la bonne, la très bonne idée de publier ses carnets de notes. Lire le reste de cet article »

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Marius Jacob: le révolté à vie


samedi 18 octobre 2014 par JMD

Nous avions réagi à l’époque lorsque l’article de François Roux sur « le révolté à vie » était paru dans la revue Gavroche en septembre-octobre  2004 ; l’auteur du papier s’inspirant largement des biographies commises par M.M. Thomas et Caruchet. De fait, l’image retranscrite ne pouvait que véhiculer de l’aventure et de l’extraordinaire ! Notre lettre, ainsi que celle de Jean-François Amary avait été en partie reproduite dans le numéro suivant de cette excellente revue. Excellente sauf dans cette narration toute lupinienne de la vie d’un honnête homme. Nous publions cet article dix ans plus tard et y rajoutons quelques notes (après les passages en rouge). Le jacoblogueur pourra ainsi prendre la mesure du processus de recomposition d’une réalité. il était pourtant aisé de ne pas se tromper et de ne pas tomber dans cet amalgame facile. Lire le reste de cet article »

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Jacob, Jean-Lucien et Alexis à Science Po


dimanche 28 septembre 2014 par JMD

Revue Française de Science Politique

Volume 64 numéro 3 juin 2014 p.534-537

Relégués et transportés : punition et ordre républicain au temps des colonies[1]

En l’espace d’une année, trois ouvrages sont parus, éclairant chacun à leur manière un sujet qu’on pourrait tenir, à tort, pour fort rebattu : le bagne. Soixante ans exactement après que les portes du bagne se soient refermées et que les derniers bagnards aient été rapatriés sur le sol métropolitain, ces trois livres, la recherche de Jean-Lucien Sanchez sur la relégation et les récits de deux forçats, Alexis Trinquet et Jacob Law, témoignent des perspectives de recherche qui res­tent ouvertes dans un champ qui compte déjà des travaux universitaires de référence[2]. Lire le reste de cet article »

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Barrabas et la 1e Boucherie Mondiale


samedi 27 septembre 2014 par JMD

Dans ses lettres du bagne, Alexandre Jacob évoque peu les évènements de l’actualité. Seule la première guerre mondiale semble retenir son attention. De 1914 à 1918, et même au-delà, l’embrasement de l’Europe lui autorise d’amples réflexions sur la nature humaine. Ce sont ces pensées qui frappent, en 1925, le journaliste Louis Roubaud lorsque ce dernier se laisse convaincre par la mère de Barrabas de lancer une campagne de presse dans les colonnes du Quotidien en faveur de sa libération. Le matricule 34777 sait alors dans ses missives faire preuve de prudence pour éviter les foudres de la censure qui frappe les propos pacifistes ou défaitistes. Mais il se révèle aussi et surtout totalement imperméable au bourrage de crâne hexagonal. Lire le reste de cet article »

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Héros de télé !


samedi 13 septembre 2014 par JMD

action et prise sur le tasLa presse écrite a largement contribué à véhiculer une image déformée d’Alexandre Jacob. Elle n’est pas le seul support médiatique à s’être emparé d’un personnage qui a peu à peu investi le champ culturel. En 1983, le scénariste Etienne Serval écrit à Robert Passas, ami de l’honnête cambrioleur, pour lui faire part d’un projet de téléfilm. Il a obtenu ses coordonnées par le biais de May Picqueray. Mais la chaîne de télévision TF1 rejette un sujet estimé « merveilleux … mais trop cher »[1]. Du héros d’un roman vrai, nous passons facilement au personnage de fiction, au héros d’un vrai roman. Car la vie d’Alexandre Jacob autorise la multiplication des scénarios, des histoires à rebondissements ; permet de tourner dans de multiples décors ; accroît de manière conséquente le nombre de personnages secondaires. Lire le reste de cet article »

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Matricule 34777


dimanche 17 août 2014 par JMD

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Je suis un forçat


vendredi 8 août 2014 par JMD

chanté par Henri Charrière dit Papillon (?) en 1951

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Le livre de l’Oncle … et du « neveu »


samedi 28 juin 2014 par JMD

La participation active d’Alexandre Jacob à l’ouvrage du docteur Louis Rousseau ne fait aucun doute. « Sans lui, je n’aurais pu mener à bien la tâche d’écrire le Médecin au bagne qui fut son œuvre autant que la mienne » écrit l’auteur à Alain Sergent, premier biographe de l’honnête cambrioleur en 1950. La collaboration entre les deux hommes débute dès leur rencontre en Guyane en 1920. En France, elle doit se mesurer en deux temps. De 1925 à 1927, Alexandre Jacob a tout loisir en prison de rassembler souvenirs et anecdotes pour l’Oncle d’une part, et de commenter les réformes pénitentiaires de 1925 de l’autre. Les échanges se pratiquent par voie épistolaire mais il nous parait possible d’envisager également un contact direct même si aucune source ne vient étayer cette hypothèse. La très forte amitié qui lie les deux êtres et la proximité de la Normandie justifient notre propos : Rousseau travaille pour le laboratoire de l’Office Publique d’Hygiène Sociale de la Seine Inférieure. Lorsque l’ancien bagnard recouvre la liberté, la collaboration ne peut que s’amplifier et c’est à Paris que toute la logistique de l’entreprise se met en place. Lire le reste de cet article »

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Par droit de compétence


samedi 17 mai 2014 par JMD

Le témoin Jacob n’utilise pas son expérience pour sa gloire et son seul profit. C’est un homme, que l’Administration Pénitentiaire n’a pas réussi à briser et qui, depuis sa libération, le 31 décembre 1927, entend dire sa douloureuse expérience et écrire contre une institution totale qui annihile une liberté considérée ici comme un des principes fondamentaux de la pensée anarchiste et individualiste. Les quelques lettres échangées avec le député des Hautes Alpes Ernest Lafont, au début de l’année 1932, exposent le discours pénal et les théories judiciaires de l’anarchiste à l’occasion de la proposition de loi Sibille sur la peine des travaux forcés, proposition envisagée comme un cautère sur une jambe de bois par l’ancien fagot qui n’a ici rien perdu de son mordant. Lire le reste de cet article »

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Vers la libération


samedi 12 avril 2014 par JMD

La campagne de presse qui débute le 27 février 1925 dans les colonnes du Peuple, organe de la CGT, se poursuit dans celles du Quotidien. Elle aboutit cinq mois plus tard à la commutation de peine du forçat 34777. Mais cette grâce intervient aussi dans le contexte bien précis d’un critique généralisée du bagne. Marie Jacob a d’ailleurs rencontré Albert Londres à Paris. Ses appels à l’aide et au soutien trouvent alors de plus en plus d’écho. Toutes les tentatives de la mère courage, jusqu’à présent, s’étaient soldées par des échecs. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Jean-Lucien Sanchez


samedi 29 mars 2014 par JMD

Jean-Lucien Sanchez travaille sur l’histoire pénale et coloniale de la Troisième République. Avec A perpétuité, sorti en 2013 chez Vendémiaire, il vous invite à un voyage de 384 pages dont on  ne revient pas forcément indemne. Vous rencontrerez les quelques 17000 incorrigibles de la petite délinquance que la loi du 27 mai 1885 promettait à une disparition rapide et certaine sous le sunlight des tropiques de la France ultramarine. Vous côtoierez le bas-fond des bas-fonds, le monde des pieds-de-biche. Vous sentirez sur vous l’odeur des corps anémiés et meurtris par la faim, la chaleur, les maladies, les coups, le travail forcé. Vous sentirez, vous approcherez, vous toucherez, vous verrez cette œuvre d’exclusion et de mort légale que fut la relégation. « C’était l’oubliette de la République, le réceptacle de toutes les misères sociales, le résidu des ‘hommes tarés’ » écrit Dominique  Kalifa dans son compte-rendu pour le journal Libération en date du 06 février 2013. On peut y rajouter aussi les femmes, même si elles ne furent que 509 entre 1887 et 1905 à échouer dans la colonie pénitentiaire. Point de voyeurisme pourtant dans cette étude au style simple, limpide, clair, mais une histoire sombre et oubliée qui, à n’en pas douter, fera date dans la connaissance des bagnes de Guyane. Car la relégue n’avait jamais été à ce point aussi bien révélée. L’auteur raconte des vies perdues comme celles d’Henry Marty et de Philippe Martinez dont les souvenirs qu’il a préfacés ont paru aux éditions Albache en 2011. C’est peu dire que nous vous conseillons fortement la lecture de ces deux livres de Jean-Lucien Sanchez qui a bien voulu répondre ici à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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