Articles taggés avec ‘Jean Maitron’
samedi 4 juin 2022 par JMD
« Tout jeune, le virus de justice m’a été inoculé, cela m’a valu bien des désagréments. Aujourd’hui encore, au déclin de la vie, la moindre injustice me heurte et réveille en moi le Don Quichotte de mes jeunes printemps. »
Alexandre Jacob 1954
Il était Georges, Attila quand il pillait les églises de France et d’ailleurs ou encore Barrabas dans les camps de travaux forcés guyanais. L’anarchiste de la Belle Époque a fini d’expier ses crimes depuis le 30 décembre 1927. Presque un quart de siècle à payer ses horribles atteintes à la propriété. Prématurément vieilli au régime de la géhenne, l’audacieux Travailleur de la nuit aurait perdu ses repères ? Rien n’est moins faux. Alexandre Marius Jacob (1879-1954), « cambrioleur en retraite », honnête marchand forain au curriculum vitae particulièrement chargé, a quarante-huit ans. Le bagne ne l’a pas brisé. Il est L’homme libre et a encore des Bastilles à faire tomber, des choses à dire et un amour à assumer. Prison, Josette, anarchie. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexis Danan, Attila, Barrabas, Editions de La Pigne, Ernest Lafont, Georges, Georges Arnaud, Guy Denizeau, Jacob, Jean Maitron, Josette, L'homme libre, Louis Briselance, Louis Lecoin, Louis Rousseau, Lussault sur Loire, marchand forain, Négro, Paris, Paul Roussenq, Pierre Valentin Berthier, Reuilly, Robert Passas, souscription, suicide, Travailleur de la Nuit
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samedi 25 avril 2015 par JMD
L’institution totalitaire est par essence bureaucratique. De fait, le bagnard 34777 sait pertinemment que sa lettre, en date du 2 mars 1907 et adressée au ministre des colonies, se soldera par une sanction, bien que les faits que je viens de relater soient l’expression de la plus exacte des vérités. Ce sera à mon avis la seule solution donnée à ma lettre. Parce qu’elle est obligée de se justifier, l’Administration Pénitentiaire déteste le forçat qui sait lire et écrire parfaitement. Celui-là peut revendiquer et sa missive donne lieu souvent lieu à une enquête en bonne et due forme. Six jours plus tard, le commandant Lhuerre adresse au directeur de l’AP un rapport dédouanant le surveillant Colombani qui était dénoncé et révélant un bagnard qui se saisit de quelques incidents de peu de gravité ou de négligence (…) pour exagérer ou dénaturer les faits à sa fantaisie et faire des effets de style . La commission disciplinaire des îles du Salut inflige, peu de temps après, huit jours de cellule à Alexandre Jacob pour dénonciation calmnieuse. Lire le reste de cet article »
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Tags: 34777, AP, bagne, bain, case, chaouch, Colombani, commission disciplinaire, corvée, hôpital, île Saint Joseph, îles du Salut, Jean Maitron, lettre, Lhuerre, lit, malade, punition, surveillant, toilette
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samedi 21 juin 2014 par JMD
Le procès des trente, du 6 au 12 août 1894, constitue une étape charnière dans l’histoire du mouvement libertaire français. Le coup de frein à la propagande par le fait, initialement envisagé comme un coup d’arrêt médiatique et judiciaire total, n’en est pas moins marquant. Ravachol a embrassé la Veuve le 11 juillet 1892. Auguste Vaillant l’a suivi à l’abbaye de Monte-en-l’air le 5 février 1894. Emile Henry a été raccourci 105 jours plus tard. La tête de Santo Geronimo Caserio ne va pas tarder à rouler dans le son. La mécanique à Deibler s’est nourri du sang des anarchistes et les lois dites « scélérates », celles des 11 et 15 décembre 1893 et celle du 28 juillet 1894, ont permis d’organiser une véritable chasse aux sorcières. Mais, contrairement à ce que peut affirmer Raymond Carré dans l’article qu’il donne à la revue Gavroche en mai-août 1994, la propagande par le fait a perduré. Relevons en outre le même vocabulaire d’ordre médical pour évoquer l’utilisation politique de la bombe. L’auteur parlera alors pour discréditer a posteriori une pratique politique à part entière, en reprenant les travaux de Jean Maitron qui devait estimer plus respectable l’entrée dans le mouvement syndical, de prophylaxie ou encore d’épidémie. La propagande par le fait, maladie infantile de l’anarchisme ? Cela ne fait ici, dans cet article, aucun doute. Lire le reste de cet article »
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samedi 9 novembre 2013 par JMD
45 délégués, représentant 56 fédérations et 46 sections ou groupes non fédérés, se réunissent à Londres du 14 au 20 juillet 1881. Si le but premier du congrès visait à la reconstitution de l’AIT ; les compagnons présents, dont un bon contingent de français finissent par créditer le principe de la propagande par le fait, l’illégalité étant – selon eux – « la seule voie menant à la Révolution ». Le texte que reproduit Le Révolté, en date du 23 juillet, inaugure pour Jean Maitron – qui affirme faussement la présence d’Emile Pouget à Londres – l’ère des attentats anarchistes en France. Même s’il ne mentionne pas la jouissance immédiate et individuelle des biens dérobés, il constitue aussi une base théorique pour les adeptes de la pince monseigneur. Nombres de brochures et revues donnent alors les recettes explosives de la marmite à renversement ; des pistolets, des poignards et autres outils de propagande sont offerts dans des tombolas anarchistes ; on chante encore le père Lapurge de Constant Marie ou encore la Dynamite de Martenot[1]. Mais il faut réellement attendre une dizaine d’années pour que le son de l’explosion se fasse réellement entendre dans l’hexagone. Lire le reste de cet article »
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Tags: AIT, congrès, Constant Marie, Jean Maitron, Londres, Martenot, propagande par le fait, révolution
Publié dans Propagandistes par le fait et autres illégalistes |
samedi 20 avril 2013 par JMD
Marie Jacob
Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,
Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941
Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »
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Publié dans Les amis de Jacob |
mercredi 27 juillet 2011 par JMD
Tout cela m’aigrit, me révolta.
Souvenirs rassis d’un demi-siècle, 1948
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Tags: Alexandre Jacob, colère, Jean Maitron, révolte, Souvenirs rassis d'un demi-siècle
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samedi 21 novembre 2009 par JMD
17 janvier 1931. Le tribunal de commerce de la Seine inscrit à son registre la naissance de la très honorable maison de vente Marius. L’ancien chef d’atelier Jacob de l’entreprise Marivaux est devenu marchand forain. Il porte le matricule 494323 et parcourt les marchés de la région parisienne. Sur son étal : du tissu, des articles de bonneterie. Mais l’honnête commerçant ne rentre semble-t-il pas dans ses fonds et quitte la capitale pour venir s’installer dans l’Yonne, non loin d’Auxerre. Lire le reste de cet article »
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samedi 3 octobre 2009 par JMD
Anarchistes par défaut
« Jules Bonnot, anarchiste par défaut ». Vaste programme pour serviette de plage. Titre écrit en gros sous la photo de la fiche anthropométrique du bandit en auto reproduite en deuxième page du Figaro en date du 28 juillet 2008[1]. Image en noir et blanc pour annoncer la couleur. Une tête de voyou. Des yeux menaçants. Physionomie lombrosienne type de l’assassin. Un bandit de la pire espèce. Lire le reste de cet article »
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vendredi 22 mai 2009 par JMD
Samedi 23 octobre 2004. Reuilly, Indre. Claude Nerrand, président de l’office du tourisme local, et Patrick Bertrand, adjoint au maire, dévoilent une plaque de rue. L’impasse porte désormais le nom de Marius Jacob. Dans ce petit village d’à peine 2000 âmes repose depuis un peu plus de cinquante ans « le dernier des grands voleurs anarchistes » (dixit le Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier Français de Jean Maitron). Lire le reste de cet article »
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