Aphorisme du voleur 2
mardi 5 juillet 2011 par JMD
A force de vouloir faire parler les gens qui, de près ou de loin, s’intéressent à l’illégalisme anarchiste en général, à Jacob en particulier ou plein d’autres choses encore, on finit par se faire prendre, non sans plaisir d’ailleurs, à son propre jeu. Les questions que Colombe de Dieuleveult nous a posées, au début de cette année 2010, pour les besoins de son mémoire de master universitaire touchent aussi bien le fonds que la forme de l’histoire de l’honnête cambrioleur. Une histoire de lettres et d’écrits. Colombes travaille sur l’aspect littéraire de la prose jacobienne et nous sommes heureux d’avoir pu apporter notre aide, aussi infime fut-elle, à cette prometteuse étude dont nous ne manquerons pas de vous reparler. L’occasion était alors trop bonne pour évoquer, dans les dix questions qui suivent, notre intérêt pour l’ancien voleur, l’ancien bagnard et le marchand forain, pour causer de notre participation à la réédition des Ecrits de Jacob par L’Insomniaque en 2004, pour dire l’intérêt du jacoblog et remettre, encore une fois, en lumière cette lupinose dont beaucoup, beaucoup peuvent être affligés. Lire le reste de cet article »
Le livre de Josette Duc, Ecrits sur la vie, qu’elle publie à compte d’auteur et pour son entourage en ce début d’année 2010, reprend en page de garde des paroles de Jim Morrison, chanteur des Doors : « J’ai épousé la vie et respiré par la moelle de mes os ». Josette est du genre infatigable, toujours par monts et par vaux. Un jour en Cappadoce, un autre dans le désert saharien ou perdu en pleine forêt équatoriale quelque part en République dominicaine. Et, quand l’envie d’un grand trek ne la prend pas, nous pouvons la retrouver dans un monastère pour des cours de chant grégorien ou bien encore dans un ashram en Inde. Il lui arrive aussi de tendre le pouce, de prendre le train pour avaler les kilomètres. Lire le reste de cet article »
Malhonnêteté décevante. Imposteur. Délire. Psycho-fiction. Voyeur. Robert Passas ne mâche pas ses mots pour qualifier les affabulations d’un romancier, biographe en 1970 de son ami parfait. Car Bernard Thomas fait certainement plus que mettre en scène l’histoire d’un amour hors-norme. Il imagine un vaudeville où Alexandre Jacob tient le beau rôle et Robert Passas celui du cocu magnifique. Josette, sa femme, prend alors les traits de la jeune ingénue séduite par l’extraordinaire aventurier. La réalité, dite par Passas, est évidemment toute autre. Lire le reste de cet article »
Petit cadeau de fin d’année que nous ont transmis Pierre et René. Il n’y avait pas de raison de ne pas le faire partager avant la reprise.
05 août 1998. Ambiance feutrée. Jean Lebrun a invité Bernard Thomas et les auditeurs de France Culture, après un peu plus d’une demi-heure d’émission, iront sûrement acheter la dernière œuvre du journaliste au Canard Enchaîné. Celui de France Culture ne manque d’ailleurs pas de signaler qu’il s’agit en 1998 d’une réécriture. Jacob est devenu Les Vies d’Alexandre Jacob. Mazarine a repris le flambeau de Tchou. Bernard vient faire sa promo. Un livre à peine réécrit sur un voleur. Il vient parler d’un voleur qui ne vole que les oisifs. Lire le reste de cet article »
La lettre ouverte au procureur de Marseille que publie post-mortem L’Unique en décembre 1954 est née dans la douleur. Peut-être est-ce pour cette raison que le « cambrioleur en retraite » Jacob en tire une certaine rancœur vis-à-vis du mouvement libertaire, déliquescent au sortir du second conflit mondial, et plus particulièrement de Louis Lecoin et de ses proches. Il estime l’équipe de Défense de l’Homme trop sectaire. Le magazine n’a en effet pas jugé bon de publier un document montrant pourtant l’infatigable épistolaire qu’il fut. Lire le reste de cet article »
Nous ignorons les raisons qui, au début de l’année 1954, ont poussé le « cambrioleur en retraite » Jacob à effectuer une demande d’extrait de casier judiciaire auprès des services de la préfecture des Bouches du Rhône. Toujours est-il que le fait alimente sa vindicte contre le fisc et les agents de l’Etat. A vrai dire, la colère du vieil anar n’a fait que croître depuis son arrestation et sa condamnation à la fin de la guerre pour quelques mètres de tissus non déclarés. Lire le reste de cet article »
« Au commencement était l’action » dit Gœthe. Ce qui distingue les vivants des morts. Ne pas agir, c’est ne pas vivre, c’est se suicider. Agir, c’est penser, c’est créer, c’est traduire en réalité positive les besoins, les aspirations, les désirs, les volontés qui nous agitent. L’Action est à l’écrit et à la parole ce que le fruit est à l’arbre. Le verbe et l’écrit seraient vains s’ils ne faisaient pas naître le Geste. Lire le reste de cet article »
Mêmes les anges meurent aux îles du Salut alors qu’ils accompagnaient leur gaffe de père. Ils reposent à côté des surveillants et autres agents de l’AP, passés de vie à trépas sur les trois cailloux. Un cimetière leur est réservé sur l’île Royale. Repos éternel et vue garantie sur ce paradis dont « les hommes ont fait un enfer » (Mireille Maroger, Bagne, 1937). Lire le reste de cet article »