Articles taggés avec ‘Lafitte’

Winock débloque


samedi 31 octobre 2015 par JMD

On ne peut franchement pas dire que l’été 2014 ait été marqué par une réelle et ardente canicule. Il semblerait pourtant que le mercure soit monté d’un ou de plusieurs crans lorsque, le 18 juillet, le journal Sud-Ouest publie le cinquième des seize articles consacrés aux chroniques de Michel Winock sur la fin de la Belle Epoque. La série estivale fait ainsi la promotion du dernier ouvrage de cet historien prolifique et médiatique. Les doigts de pieds en éventail, bien calé sur votre transat, au bord d’une rafraîchissante piscine ou bien en train de sommeiller sur une de ces magnifiques plages de la Côte d’Argent, il est fort probable que, si vous parvenez à éviter une forte « fièvre hexagonale », vous ne manquerez pas d’attraper, à la lecture de ce quotidien régional, cette confondante et foudroyante maladie qui vous fera systématiquement amalgamer l’honnête cambrioleur Jacob et le voleur bourgeois de papier, redresseur de torts et nationaliste convaincu sorti de l’imagination de l’écrivain normand Maurice Leblanc. Mais aussi du portefeuille du patron de presse Pierre Lafitte. Nous ne doutons bien évidemment pas de la qualité des travaux de l’auteur qui enseigne aussi l’histoire contemporaine à l’IEP de Paris. Seulement, à trop vouloir vulgariser sans avoir préalablement vérifié l’information à la source pour mieux porter la connaissance au commun, on risque fort de se prendre les pieds dans le tapis et même de quelque peu dérayer, quand bien même l’époque, belle ou non, fût à l’adulation de la petite reine. Car, s’il est pourtant vrai que, dans les milieux littéraires, on sympathise avec l’anarchie, dans ce dix-neuvième siècle finissant, ce serait une gageure d’admettre des idées libertaires chez le dandy Leblanc, même s’il a été l’ami de Georges Pioch. Encore plus chez son héros, bourgeois et noble à la fois. Au mieux pouvons-nous concevoir la roublardise du gentleman cambrioleur face à l’autorité instituée et la concordance chronologique entre le procès d’Amiens et la parution du numéro de Je Sais Tout. Il y a 100 ans, l’été 1914. Et voici Arsène Lupin. Et voici surtout un beau morceau de lupinose ! Lire le reste de cet article »

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Le débat est ouvert, le journaliste est fermé


vendredi 11 mai 2012 par JMD

Elle a beau affirmer l’originalité de son grand-père, le journaliste du Nouvel Obs chargé de l’interviewer à l’occasion de la réédition des premières nouvelles de Maurice Leblanc chez Jean-Claude Gawsewitch Editeur en décembre 2011 refuse d’entendre l’évidente vérité. C’est même une manière de la nier que d’imaginer un débat ouvert sur la lupinose, débat qu’il vaudrait mieux laisser aux seuls spécialistes. C’est encore une manière de créditer l’idée que l’écrivain normand ait imaginé son gentleman cambrioleur sur les reprises individuelles d’Alexandre Jacob, plus voleur à coup sûr qu’homme politique agissant. Et pourtant la petite-fille dit non. François Forestier peut alors dresser le portrait d’un dandy lettré ambitieux, rêvant d’une renommée à la Maupassant ou à la Flaubert. A une époque, la fin du XIXe siècle, où nombre de plumes sont anarchisantes, Leblanc se servirait même de ses années de jeunesse, soi-disant toutes imprégnées des idées libertaires, pour créer son héros. Arsène Lupin est de retour. La lupinose, elle, n’est jamais partie et elle fait de sacrés dégâts. Lire le reste de cet article »

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