Honnête Temps
samedi 4 juin 2016 par JMD
Rares, extrêmement rares sont les feuilles qui ne tombent pas dans le panneau. Rares, extrêmement rares sont les papiers ne versant pas dans le fallacieux amalgame et affirmant haut et fort, comme une vérité journalistique absolue, comme un axiome, un dogme, pour le lecteur à édifier que Maurice Leblanc s’est inspiré d’Alexandre Jacob pour créer son gentleman cambrioleur. Faire table rase d’une réalité objective, la nier avec force de mauvaise foi le cas échéant quand elle devient trop évidente, lui opposer comme argument imparable la chronologie, la lupinose participe de la reconstruction historiographique des deux personnages. Elle est devenue si endémique que nous ne pouvions que saluer les lignes signées Eléonore Sulser et parues le 15 août 2009 dans le Temps. L’article évoque la création en 1905 d’un héros de papier dont la renommée fut telle qu’elle finit par irriter son créateur. Vous pouvez chercher ; vous pouvez vous y reprendre à deux, à trois, à dix fois, à aucun moment vous n’y trouverez une quelconque allusion à l’illégaliste anarchiste jugé à Amiens du 8 au 22 mars 1905. L’argument chronologique s’efface devant la modernité de l’écriture d’un dandy assumant une œuvre de commande. Nous savions l’helvète honnêteté malléable en fonction du volume bancaire, nous constatons qu’elle se niche innocemment dans les colonnes du quotidien suisse édité à Lausanne. Lire le reste de cet article »