Articles taggés avec ‘Le Matin’
dimanche 20 octobre 2024 par JMD
5 juin 1923, le journaliste du Petit Parisien qui débarque du Biskra à Cayenne n’est pas un inconnu. Albert Londres a trente-neuf ans et une carrière déjà bien remplie. Après un éphémère poste de comptable à Lyon dans la Compagnie Asturienne des Mines, l’Auvergnat qui s’imagine poète[1] monte à Paris et devient le correspondant du journal lyonnais Le Salut Public en 1904. Deux ans plus tard, il arpente les couloirs du Palais Bourbon et suit l’activité parlementaire pour Le Matin. C’est encore un anonyme qui ne signe pas ses papiers qui, le 30 juillet 1914, interviewe Jean Jaurès quelques heures avant l’assassinat du tribun socialiste. Réformé pour raison de santé, il est un des rares journalistes disponibles du Matin pour couvrir les opérations de guerre. Son nom apparait pour la 1e fois dans l’édition parisienne du quotidien le 21 septembre 1914 :
« Ils ont bombardé Reims et nous avons vu cela ! »[2]
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Tags: Albert Londres, Albert Sarrault, AP, Biskra, Brengues, Canteau, Cayenne, Chanel, Charvein, commandant Masse, Dieudonné, Duez, Elie Bois, Excelsior, Henri Béraud, Herménégide Tell, Hespel, Jacques Dhur, Jean Galmot, Le Journal, Le Matin, le Petit Parisien, Marcheras, Roussenq, Saint Laurent du Maroni, Ullmo
Publié dans Le bagne et ses joyeusetés, Roussenq une vie enfermée |
samedi 8 octobre 2016 par JMD
Jacques est un commerçant honnête. Ses affaires semblent prospérer. Mais le 7 juillet 1922 la devanture de sa bijouterie sise au 8 de la rue Fontaine à Paris est malencontreusement défoncée par un attelage de chevaux. Jacques n’a pas récupéré tout le contenu de sa boutique portant l’enseigne Floréal. Les voleurs occasionnels sont « activement » recherchés par le commissaire Legrand et ses hommes. Ils ont dû sourire quand ils ont reçu la charge d’enquêter sur cette affaire. Jacques Sautarel ne leur est en effet pas inconnu. Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchiste, communiste, Floréal, Germinal, Jacob, Jacques Sautarel, L'Humanité, La Guerre Sociale, Le Bonnet Catalan, Le Libertaire, Le Matin, Malato, Marie Jacob, Marie Tixier, Paris, Perpignan, propagande, rue Fontaine, Sautarel, Sébastien Faure, surveillance, Travailleurs de la Nuit, vol
Publié dans Les amis de Jacob |
samedi 10 octobre 2015 par JMD
Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence, Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.
Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »
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Tags: affaire Brierre, affaire Dreyfus, Alain Denizet, assassinat, bagne, Belat, Belle Epoque, Brierre, Corancez, coupable, crime, Denizet, Des hommes et des bagnes, Editions de la Bisquine, Eure et Loir, fait divers, innocent, insécurité, Le Gaulois, Le Matin, le Petit Parisien, Léon Collin, opinion publique, presse, procès
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samedi 20 décembre 2014 par JMD
Gavroche
N°163, juillet-septembre 2010
L’image de l’apache dans la caricature de la Belle Epoque et de la Grande Guerre
Apaches, le mot est à la mode parisienne pendant la « Belle Époque ». Pas seulement pour qualifier les malfrats des faubourgs. La caricature s’empare du terme et en affuble dirigeants et peuples qui se comportent en sauvages.
En France, on s’intéresse à la conquête de l’Amérique. Ce n’est pas par hasard si en 1832, Alexandre Dumas intitule un de ses romans Les Mohicans de Paris dont l’action débute à l’angle des rues Saint-Denis et Blondel. Il s’inspire du titre de Fenimore Cooper Le dernier des Mohicans publié en 1826. Alfred Delvau s’y réfère aussi lorsqu’en 1860, il publie Les dessous de Paris. Dans Apaches, voyous et gonzes poilus, Claude Dubois précise qu’en parlant de la pègre de la Maubert, Delvau écrit que ce sont les « Peaux-Rouges du Paris moderne, qui sont comme les scories de la grande capitale en ébullition de progrès… ». Après l’ultime guerre contre Geronimo entre 1883 et 1886, c’est en 1889 que le Wild West Show de Buffalo Bill s’installe près de la porte Maillot à Paris. C’est à partir de 1895 que le mot apache commence à fleurir à la Courtille pour désigner les voyous et autres malfrats des faubourgs. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alfred Delvau, Allemagne, apache, Arthur Dupin, Besques, Boonot, Bosnie-Herzégovine, cake-walk, Casque d'Or, Charles-Henry Hirsch, Charles-Louis Philippe, Claude Dubois, Delcassé, Depré, Fallières, Fenimore Cooper, Fernel, Flament, fortifs, Gavroche, Guillaume II, Gustave Aimard, Heinrich Vierordt, Ibels, Japon, Jules Claretie, Kaiser, kangaroo step, L'Actualiste, L'Assiette au beurre, L'Illustration, Laurent Tailhade, Le Cartophile, Le Crayon, Le Journal, Le Matin, le Petit Parisien, Lecca, Lépine, Manda, Maroc, Mikado, Molynk, Mutsu-Hito, Nicolas II, Orens, Paname, Pantruche, place Maubert, Puybaraud, Russie, Victor Morris
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samedi 15 novembre 2014 par JMD
Gavroche
N°99-100, mai-août 1998
Quand le Petit Parisien inventait « les apaches »…
«Dans le Paris moderne rôde un individu qu’Eugène Sue et Balzac n’ont pas connu, mais qu’ils auraient décrit avec minutie, un coquin que Vidocq a ignoré mais contre lequel il eût aimé déployer sa force et sa ruse : l’Apache. On ne sait plus aujourd’hui si l’Apache, de création récente, a produit une certaine littérature, ou si une certaine littérature a produit l’Apache… Sous ce vocable dont on l’a affublé, on a réuni l’escroc, l’escarpe, le rôdeur de barrière, le cambrioleur, le faquin à poignard clandestin, l’homme qui vit en marge de la société, prêt à toutes les sales besognes pour ne pas accomplir un labeur régulier, le misérable qui crochète une porte ou éventre un passant, parfois pour rien, pour le plaisir…». Le Matin, dans son numéro du 13 décembre 1907, dépeint en ces termes une nouvelle figure parisienne, née dans les premières années de la Belle Epoque, et qui connaît un énorme succès médiatique : l’apache. Lire le reste de cet article »
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Tags: Amélie Hélie, apache, attaque, bagarre, bagne, bande, bande des Amandiers, bande des Orteaux, Bat d'Af, Becker, Belleville, Casque d'Or, coups et blessures, criminalité, Demeulenaere-Douyère, fortif, Gavroche, Gérard Jacquemet, insécurité, Joseph Pleigneur, Julot Ménétrier, Le Journal, Le Matin, le Petit Parisien, Leca, Manda, Maria Cosson, Ménilmontant, meurtre, peine de mort, presse, procès, rue Desnoyers, Saint-Mandé, Troppmann, vol
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samedi 8 février 2014 par JMD
L’affaire Rousset-Aernoult causa en 1912 un émoi certain dans la classe ouvrière et l’opinion publique. La campagne de presse en faveur du « héros de Djenan ad Dar » fut telle que certains ont pu l’assimiler à une nouvelle affaire Dreyfus en dénonçant à l’occasion l’horreur des bagnes militaires. « A Biribi c’est là qu’on crève » dit la chanson de Bruant. Darien avait en son temps révélé lui aussi le drame qui pouvait se jouer de l’autre côté de la Méditerranée chez les joyeux et autres punis de la Grande Muette. Emile Rousset (né à Lyon le 20 janvier 1883) en est revenu. Cet ouvrier terrassier fut envoyé en 1908 aux bat’ d’Af’ après avoir été condamné pour un seul vol. Il est mort en un jour de « juillet [1960] d’une tristesse automnale » et dans une indifférence presque totale. Il n’est pas mort oublié de tous. Louis Dorlet, dans le n°143 de Défense de l’Homme lui consacre une poignante nécrologie qui nous permet de rappeler que la France a aussi cherché à résoudre la question sociale en muselant ses réfractaires par l’éloignement ou l’élimination en Afrique du Nord. Lire le reste de cet article »
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Tags: Aernoult, affaire Dreyfus, Afrique du Nord, Alger, bagne militaire, Biribi, Bruant, chaouch, Comité de Défense Sociale, conseil de guerre, crapaudine, Darien, Défense de l'Homme, Djenan ad dar, Dominique Kalifa, Emile Rousset, général Rabier, la Vie Ouvrière, Le Matin, Marie Berthon, Médéa, mort, Oran
Publié dans Le bagne et ses joyeusetés |