Articles taggés avec ‘Louis Roubaud’
samedi 19 février 2022 par JMD
« Tout jeune, le virus de justice m’a été inoculé, cela m’a valu bien des désagréments. Aujourd’hui encore, au déclin de la vie, la moindre injustice me heurte et réveille en moi le Don Quichotte de mes jeunes printemps. » 1954
Il était Georges, Attila quand il pillait les églises de France et d’ailleurs ou encore Barrabas dans les camps de travaux forcés guyanais. L’anarchiste de la Belle Époque a fini d’expier ses crimes depuis le 30 décembre 1927. Presque un quart de siècle à payer ses horribles atteintes à la propriété. Prématurément vieilli au régime de la géhenne, il aurait perdu ses repères ? Rien n’est moins faux. Alexandre Marius Jacob, « cambrioleur en retraite », honnête marchand forain au curriculum vitae particulièrement chargé, a quarante-huit ans. Le bagne ne l’a pas brisé. Il est l’homme libre et a encore des Bastilles à faire tomber, des choses à dire et un amour à assumer. Prison, Josette, anarchie. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alexandre Jacob, Alexis Danan, CIRA Marseille, Editions de La Pigne, Ernest Lafont, Georges Arnaud, Jean-Marc Delpech, Josette Passas, lettre au procureur de la république, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marius Jacob, Marseille, Paris, Reuilly, Robert Passas
Publié dans A lire ... ou pas, Après le bagne, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien |
lundi 4 mai 2020 par JMD
Libérez mon fils !
1925. Depuis le reportage d’Albert Londres, deux ans plus tôt, l’époque est à une critique généralisée du bagne. Plus de dix-neuf ans que Jacob moisit en Guyane. Plus de dix-neuf ans que Marie Jacob remue ciel et terre pour revoir un jour son fils. Par tous les moyens. Même les plus illégaux.
Marie continue le combat entamé dès son acquittement au procès de Laon le 1er octobre 1905. Elle envoie des livres, du papier, des plumes, des médicaments, du linge et de la nourriture… Des boîtes de sardines avec un revolver en pièces détachées à l’intérieur aussi, comme en 1910 ! Elle écrit, beaucoup. Au ministre des Colonies, au gouverneur de la Guyane, au président. Pas une, mais des dizaines de lettres. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Albert Londres, Alric, Aron, Bouillot, calendrier, CIRA Marseille, Francis Million, Fresnes, Le Peuple, Le Quotidien, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, Melun, Sautarel
Publié dans Calendrier Jacob CIRA 2020 |
samedi 31 décembre 2016 par JMD
Fort de son expérience, le docteur Louis Rousseau a décrit un système éliminatoire sur neuf chapitres. Il s’interroge de fait dans les pages suivantes sur les causes cette barbarie carcérale qu’il a pu constater en Guyane. Les chapitres 10 et 11 peuvent sonner comme une conclusion à l’étude entreprise en dressant une comparaison avec les pratiques pénitentiaires métropolitaines et étrangères. L’école, la lecture, le travail permettent-ils de régénérer le condamné dans les geôles françaises ? Sur quelles bases s’effectuent le régime des sanctions et le recrutement des surveillants ? Ces derniers se montrent-ils moins cruels que leurs confrères d’outre-Atlantique ? Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alexandre Jacob, AP, bibliothèque, Breton, cachot, cantine, Capart, centrale, colonie pénitentiaire, discipline, Editions Fleury, enfance coupable, fers, France, Fresnes, Huguette Godin, Imbert, inspecteur général, Inspection générale des services administratifs, instituteur, Jacob, Journal Officiel, Les enfants de Caïn, libération conditionnelle, Louis Roubaud, Louis Rousseau, maison d'arret, maison de correction, Melun, patronage, pécule, prétoire, prison, régime alimentaire, Rennes, Richart, Rousseau, Rouvier, salaire, salle de discipline, sanction, surveillant, travail, Un médecin au bagne
Publié dans Un médecin au bagne |
samedi 27 septembre 2014 par JMD
Dans ses lettres du bagne, Alexandre Jacob évoque peu les évènements de l’actualité. Seule la première guerre mondiale semble retenir son attention. De 1914 à 1918, et même au-delà, l’embrasement de l’Europe lui autorise d’amples réflexions sur la nature humaine. Ce sont ces pensées qui frappent, en 1925, le journaliste Louis Roubaud lorsque ce dernier se laisse convaincre par la mère de Barrabas de lancer une campagne de presse dans les colonnes du Quotidien en faveur de sa libération. Le matricule 34777 sait alors dans ses missives faire preuve de prudence pour éviter les foudres de la censure qui frappe les propos pacifistes ou défaitistes. Mais il se révèle aussi et surtout totalement imperméable au bourrage de crâne hexagonal. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: 34777, Alexandre Jacob, Allemagne, antimilitarisme, appel des 16, armistice, Arthur Roques, Barrabas, Basile, bellicisme, Bismarck, bourrage de crâne, congrès de Vienne, embusqué, germanophobie, Goethe, Grave, Guyane, îles du Salut, Jacques Dhur, Kropotkine, Le Quotidien, Louis Roubaud, Malato, Nietzsche, pacifisme, paix, poilu, première guerre mondiale, Reclus, Sautarel, Société des Nations, tranchée, Versailles
Publié dans Le bagne et ses joyeusetés |
samedi 12 avril 2014 par JMD
La campagne de presse qui débute le 27 février 1925 dans les colonnes du Peuple, organe de la CGT, se poursuit dans celles du Quotidien. Elle aboutit cinq mois plus tard à la commutation de peine du forçat 34777. Mais cette grâce intervient aussi dans le contexte bien précis d’un critique généralisée du bagne. Marie Jacob a d’ailleurs rencontré Albert Londres à Paris. Ses appels à l’aide et au soutien trouvent alors de plus en plus d’écho. Toutes les tentatives de la mère courage, jusqu’à présent, s’étaient soldées par des échecs. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: 34777, Albert Londres, Alexandre Jacob, Alric, Anatole de Monziee, André Aron, bagne, Boulard, Chanel, Charles Debierre, commandant Cruccioni, Francis Million, Guyane, îles du Salut, Le Bonnet Catalan, Le Peuple, Le Quotidien, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, Painlevé, Paris, Pasqualini, Pierre Laval, Prével, Romanitza, Saint Laurent du Maroni, Saint Nazaire
Publié dans Après le bagne |
samedi 20 avril 2013 par JMD
Marie Jacob
Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,
Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941
Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alain Sergent, Albert Londres, alcoolisme, Alexandre Jacob, Alexis Danan, Amiens, anarchisme, André Aron, appel, Aron, arrestation, bagne, Bernard Thomas, Berthou, boulangerie, cassation, Claude Nerrand, condamnation, correspondance, couturière, démarche, Drogoul, Fleury la Vallée, Guyane, île du Salut, illégalisme, Jacques Sautarel, Jean Maitron, Jeanne Roux, Joseph Jacob, Josette Passas, La Crau, Laon, lettre, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, Marseille, Paris, passage Etienne Delaunay, Pauline Charron, prison, procès, Reuilly, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien, Romanitza, rue Leibniz, théâtre, Toulon, Toulouse, Travailleurs de la Nuit, Var, William Caruchet
Publié dans Les amis de Jacob |
samedi 12 janvier 2013 par JMD
L’exclusion sociale et géographique du condamné aux travaux forcés commence au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Se clôt aussi de fait son existence métropolitaine. L’attente du départ vers la Guyane devient alors l’activité principale du forçat à venir même si, avec le temps, les perspectives d’un avenir heureux s’amenuisent. Le détenu doit envisager son nouveau statut avec pragmatisme. Escande est devenu Jacob et, à son tour, Jacob est devenu forçat, écrit Alexandre Jacob à sa mère le 3 décembre 1905. Ce n’est pourtant pas l’abattement qui caractérise la vie rétaise de l’honnête cambrioleur, mis immédiatement à l’isolement. Bien au contraire, les treize lettres écrites, depuis l’établissement zoologique et que vous allez pouvoir lire tout au long de ce premier semestre de 2013, révèlent la formidable volonté d’un enfermé. Mais la lutte dans cet univers si particulier ne se conduit pas de la même manière que dans la vie libre. Elle suppose organisation et réseaux. C’est ce à quoi s’attache Alexandre Jacob dans des lettres désormais de plus en plus codées (voir article la famille imaginaire de Barrabas). Le 20 août 1905, il franchit la porte du dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Il porte le numéro d’écrou 4043. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alain Sergent, Alexandre Jacob, Armée du Salut, bagne, Barrabas, Belbenoit, caitaine Puyguillem, Carco, Charente Maritime, citadelle, convoi, Danan, descente en fanfare, Develay, Dieudonné, discipline, Guyane, île de Ré, infirmerie, Jacob, La Rochelle, Louis Roubaud, Lucien, Lulu, Marie Jacob, matricule 34777, Mesclon, militaire, Mirabeau, n° d'écrou 4043, Orléans, Péans, Pertuis Breton, prévôt, punition, relégué, Richelieu, Rochefort, Saint Martin de Ré, transporté, visite médicale, Yvonne
Publié dans l'établissement zoologique de Saint Martin de Ré |
samedi 18 juin 2011 par JMD
Au début de l’année 1925, Francis Million du Peuple et Louis Roubaud du Quotidien orchestrent pendant un peu plus d’un mois une intense campagne de presse en faveur de la libération du forçat matricule 34777. S’appuyant sur de nombreux témoignages, dont en particulier ceux du Docteur Rousseau, de l’ancien gestionnaire des îles du Salut Alric et surtout du fameux Albert Londres, les deux journalistes insistent dans leurs papiers sur l’expiation du criminel Jacob dont ils ne nient pas les malfaisantes atteintes à la propriété. Ils mettent d’abord et surtout en avant la douleur, l’œdipienne et fiévreuse attente, l’incroyable ténacité de la génitrice. Louis Roubaud peut ainsi rapporter le propos aimant du fils : Une mère, vois-tu, c’est l’humanité. Marie Jacob n’a en effet jamais cessé d’envisager le possible retour de son bagnard de fils et s’est toujours battu pour arriver à ses fins. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Albert Londres, Alexandre Jacob, Alric, Aron, bagne, Francis Million, Fresnes, grâce, Le Peuple, Le Quotidien, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, prison
Publié dans Ecouter et Voir l'Honnête |
mercredi 7 mai 2008 par JMD
Le 30 décembre 1927, l’ancien bagnard, matricule 34777, se dirige enfin vers la sortie de la maison centrale de Fresnes. Le temps des prisons est clos. Alexandre Jacob vient de passer 19 ans au bagne et un peu moins de deux ans dans les geôles de métropole. Visiblement Alain Sergent s’est trompé d’une année quant à la libération d’Alexandre Jacob, qu’il fixe le 30 décembre 1928. Louis Roubaud, journaliste, a participé activement à la campagne de libération de 1925 par toute une série de papiers parus dans Le Quotidien et rassemblant nombre de témoignages favorables à Jacob. Son article, dans ce même journal en date du 12 janvier 1928, nous permet de rectifier l’erreur de Sergent et de rajouter 365 jours de liberté à l’ancien forçat. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alain Sergent, Fresnes, Jacob, Le Quotidien, libre, Louis Roubaud, prison
Publié dans Divers, Les sources |