Articles taggés avec ‘Louis Rousseau’
samedi 24 décembre 2016 par JMD
Petit à petit, nous avons dressé un portrait. Nous avons tenté de dresser plutôt. Alexandre Jacob n’est pas un simple voleur. Il n’est pas non plus un aventurier hors norme. Sortie de son contexte politique, l’image de l’homme se brouille et nous pouvons entrer facilement dans le champ du mythe. La lupinose n’est pas seulement un gag ; elle est un des paramètres historiographiques de la recomposition de l’image de l’honnête personne qu’il fut. Dès lors, le Jacoblog s’est proposé depuis presque neuf ans, neuf ans au mois d’avril prochain, d’ouvrir ces fenêtres de compréhension en fournissant sources et commentaires pour éclairer l’histoire de l’anarchiste, celle du bagnard, et enfin celle du forain berrichon. L’histoire de l’image de Jacob aussi. Cette histoire est multiforme et n’est pas prête de se fermer. Alors, se reposer un peu, laisser vagabonder ses anarchiques neurones, regarder l’image et simplement jouer en attendant que ne se termine 2016 dans le lit d’orties d’une actualité que nous ne voudrions pas soumise car le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend. Il suffit de dire où le jacoblogueur en herbe se trouvait et on offre … que dalle comme d’hab mais on vous dit un grand, une énorme, un incommensurable merci pour nous avoir suivi dans cette honnête et longue piste. Joyeux Noël en rouge et noir et vive les enfants de Cayenne ! Lire le reste de cet article »
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Tags: ACL, Alexandre Jacob, Aphorismes, bagne, cambriolage, Chalon sur Saône, Corbeil, illégalisme, interview, Jacques Sautarel, lettre, Louis Rousseau, lupinose, Quand égorgerons-nous enfin ?, quizz, Reuilly, Un médecin au bagne, vol
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samedi 26 novembre 2016 par JMD
Avec le chapitre 9 sur « l’esprit pénitentiaire », le docteur Louis Rousseau en vient à décrire et à expliquer comment, dans un système pyramidal de type quasi féodal, les agents de l’AP peuvent à loisir s’entraîner à la méchanceté. Si tout au long de son ouvrage il n’a de cesse de dénoncer le sadisme, la férocité, la brutalité, la perversité, la veulerie, la lâcheté, l’alcoolisme du chaouch qui, pour se couvrir, pour bénéficier d’un avancement, pour punir plus sévèrement un condamné ou encore pour profiter d’un trafic, n’hésite pas à dénoncer ou à produire de faux témoignages ; cela peut se justifier par la haine sociale du criminel. Mais le rapport fort-faible autorise surtout pour le surveillant l’oubli et le refoulement de sa propre condition sociale. De la sorte et en jouant sur le sentiment raciste, les porte-clés, ces supplétifs de la surveillance majoritairement choisis dans la population pénale arabe, reproduisent le même schéma de domination et de violence exercée sur les hommes punis. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain Sergent, alcoolisme, Alexandre Jacob, AP, arabe, autorité, avis, bagne, brutalité, camp, case, chaouch, délation, directeur, Editions Fleury, esprit pénitentiaire, férocité, fonctionnaire, gardien, gouverneur, Guyane, îles du Salut, Léon Collin, Louis Rousseau, méchanceté, médecin, Michel Pierre, ministre des Colonies, mouchard, porte-clés, racisme, Rousseau, Roussenq, sadisme, surveillant, travaux forcés, Un médecin au bagne, violence
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samedi 19 novembre 2016 par JMD
Les collections de L’Histoire
N°64, juillet-septembre 2014
Statistiques et bosse du crime
Le corps du bagnard
Naît-on délinquant ou le devient-on ? Le bagne offre aux savants et aux criminalistes du XIXe siècle un lieu d’observation privilégié.
Par Marc Renneville et Jean-Lucien Sanchez
Spécialiste de la criminalité et de la justice, Marc Renneville est directeur de recherches au CNRS. Directeur de Criminocorpus, il a notamment publié Le Langage des crânes. Une histoire de la phrénologie (Institut Édition Synthelabo, 2000).
Chargé d’études historiques à la direction de l’Administration pénitentiaire, Jean-Lucien Sanchez a notamment publié A perpétuité. Relégués au bagne de Guyane (Vendémiaire, 2013). Lire le reste de cet article »
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Tags: A perpétuité, Adolphe Dauvin, ankylostomiase, bagne, Bertillon, Brest, Charles Lucas, corps, Docteur Cazenove, Docteur Huchon, Fitoussi, folie, Guyane, Hubert Lauvergne, hygiénisme, Jean-Lucien Sanchez, Le Langage des crânes, Léon Collin, lèpre, les Collections de L'Histoire, Louis Rousseau, Marc Renneville, Marquet-Vasselot, Maurice Alhoy, Odette Arnaud, phrénologie, relégué, Renneville, Saint Jean du Maroni, Saint Laurent du Maroni, Sanchez, Sarda-Garriga, tatouage, Toulon, transporté, vièvre, Villermé
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samedi 29 octobre 2016 par JMD
Si Louis Rousseau s’attache dans un premier temps à dresser un tableau d’ensemble, précis et exhaustif, des pratiques pénitentiaires dans les bagnes de Guyane, les chapitre VIII et IX composent de toute évidence la deuxième partie de son livre en exposant d’une manière complémentaire et comparative la conscience des condamnés et celle de leurs gardiens. De la sorte, et après avoir longuement montré que le statut des hommes punis est pire que celui des esclaves car il n’y a pas une nécessité absolue à préserver un élément pénal considéré comme un danger social et comme un outil interchangeable, le médecin peut logiquement récuser les idées de régénération et d’amendement. Bien sûr quelques forçats sortent du lot et parviennent à résister et même à s’extraire de cette entreprise généralisée de mort et d’avilissement. Mais ce ne sont alors que de rares exceptions venant confirmer ce qu’Alexandre Jacob, son ami, écrivait au Ministres des colonies le 11 septembre 1915 : « le régime disciplinaire n’a pas en vue l’amélioration morale, le redressement du criminel, mais tout au contraire son abrutissement. » Lire le reste de cet article »
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samedi 24 septembre 2016 par JMD
Illettré, acculturé, frappé de cette espèce d’atavisme social le menant forcément à la débilité, à la misère, au chômage et au crime, le bagnard du docteur Rousseau semble cumuler les tares et ces dernières ne demandent qu’à pouvoir s’exprimer s’il survit au système éliminatoire dont l’honorable médecin dresse le terrifiant portrait dans les chapitres précédents de son livre paru en 1930. S’il est soumis par définition aux travaux forcés, le fagot n’en passe pas moins les deux tiers de son temps dans les cases. C’est là, dans cet espace clos et confiné où le surveillant ne rentre que très rarement, que vivent les hommes punis. C’est encore là, dans ce microcosme carcéral, que l’on peut s’adonner à toutes sortes de pratiques, majoritairement interdites mais le plus souvent tolérées parce qu’elles annihilent les sentiments d’oppositions et de révoltes. Rares sont alors ceux qui parviennent à abreuver leur soif de lecture, de théâtre ou de musique quand l’AP va jusqu’à censurer Voltaire, Schopenhauer, Nietzsche ou Anatole France … Peu nombreux sont ceux qui savent lire de toute façon. Dans la case, on s’accouple, on joue aux cartes (à la Marseillaise principalement), on se tatoue, on vend son corps, de la nourriture, divers objets ; on se dispute souvent, on se tue aussi parfois. Lire le reste de cet article »
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mercredi 31 août 2016 par JMD
Remisé l’été 2016 et son lot de balnéaires marronniers. Remisés les serviettes, les tongs et le parasol. Remisée les tueries de masse, les morts accidentelles dans les commissariats, les chiens abandonnés et les corridas assassines des férias du Sud-Ouest. La rentrée s’annonce aussi orwellienne et déprimante qu’un été d’état d’urgence prolongé et si prompt à faire passer la question sociale au second, si ce n’est au troisième, plan. Mais nous n’oublions pas que leurs guerres provoquent nos morts. Alors si le capitalisme se joue du principe de frontière, pourquoi devrions-nous, moutons que nous sommes, aller crever pour la patrie, aller suer misère pour le patron et obéir sans rechigner aux chiens de garde de l’ordre sécuritaire ? « Je hais les résignés » écrivait Libertad en 1905. La même année, l’honnête cambrioleur consignait dans ses Souvenirs d’un révolté : « Au nom de la consigne, ça marche, court, boit, mange, dort ; au nom de la consigne, ça vous salue un supérieur d’une main et ça vous revolvérise un pauvre bougre de l’autre ; au nom de la consigne enfin, ça défend le capital en sabrant et en fusillant les grévistes, ça protège la propriété en faisant la chasse aux sans-le-sou ; ça agit, ça respire, mais ça ne pense pas. ». Le Jacoblog poursuit sa route. Demandez le programme et vive les enfants de Cayenne ! Lire le reste de cet article »
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samedi 25 juin 2016 par JMD
Le chapitre 6 du livre du Docteur Rousseau aborde logiquement le thème de l’évasion après l’analyse plus que critique des processus de normation faisant du bagnard un rouage interchangeable parce que périssable. Eradiquer toute velléité d’opposition, briser les énergies, le bagne est un monde violent et totalitaire qui n’offre aucune perspective de régénération. L’ogre carcéral se nourrit de l’infortune du condamné qui n’a d’autres alternatives pour s’y soustraire que de crever ou d’embrasser la chimérique Belle. 95% des évasions échouent, nous dit en 1930, Dieudonné, forçat anarchiste, ancien membre de la bande à Bonnot, lui-même évadé en 1926[1]. Pourtant, l’infime petit nombre de réussites suffisent à entretenir le mythe, à relever l’espoir du détenu prêt à braver une faune hostile, une végétation particulièrement inhospitalière, une mer houleuse et infestée de requins. Si Louis Rousseau insiste sur les obstacles qui mettent en échec le fuyard, ce n’est que pour mieux stigmatiser « de remarquables exemples d’énergie ». Loin de condamner l’acte, il donne de nombreux exemples d’évasion, utopie libératrice confinant à l’obsession. Les motivations de l’évadé répondent à la souffrance endurée et mettent en relief une espèce « d’instinct de conservation ». Mais, ici, pas de narration dramatique et prodigieuse, à la manière d’un Gaston Leroux ou d’un Henry Charrière[2]. Le médecin a choisi d’exposer un phénomène largement plus complexe qu’il n’y parait et qui fait « partie du système pénitentiaire ». Lire le reste de cet article »
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samedi 28 mai 2016 par JMD
Avec ce chapitre sur la répression qu’il place après celui sur les maladies, le médecin au bagne boucle le cycle des violences et des souffrances endurées institutionnellement par les hommes punis. Louis Rousseau finit ainsi de décrire une organisation systémique totalitaire où le condamné doit forcément s’adapter aux divers processus de normation. Le fagot est un rouage et l’arbitraire administratif permet de corriger – au sens propre comme au figuré – tout récalcitrant. L’arsenal répressif exposé, des chantiers forestiers (dont celui de Charvein) aux sinistres cachots de l’île Saint Joseph en passant par la détention préventive et la mise aux fers révèle en fin de compte que « le régime disciplinaire n’a pas en vue l’amélioration, le redressement du criminel mais tout au contraire son abrutissement. » Lire le reste de cet article »
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samedi 23 avril 2016 par JMD
Le taux de mortalité au bagne oscille dès le départ autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante du décompte macabre. Et tout concourt, nous dit Louis Rousseau dans le chapitre IV de son livre, à faire de la Guyane un véritable charnier pour les hommes punis. L’espérance de vie à l’arrivée ne dépasse alors pas les cinq ans. La santé constitue un thème récurrent dans les préoccupations du condamné aux travaux forcés et du relégué, tous deux soumis à des maladies proprement tropicales. Elles sont aussi liées au manque d’hygiène, à la claustration, aux déficiences médicales mais encore et surtout aux carences alimentaires. L’Administration a toujours affamé les condamnés et abîmé leur santé par une nourriture insuffisante et malsaine, écrit-il dans le chapitre 2 consacré au régime des condamnés. Les affections les plus bénignes deviennent fatalement mortelles et le médecin peut alors livrer dans ce quatrième chapitre un véritable inventaire de la pathologie carcérale dans les bagnes guyanais. Force est de constater, que Louis Rousseau, du fait de sa profession, maîtrise son sujet. Aux îles du Salut comme sur la Grande Terre, le bagnard malade est un être faible et les velléités de soins qu’affichent certains médecins se brisent fréquemment face à la mauvaise volonté de l’A.P. qui voit d’un très mauvais œil, et celui qui a prêté le serment d’Hippocrate, et le détenu malade, le plus souvent considéré comme un simulateur. Il y en eut peu en réalité. Lire le reste de cet article »
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samedi 26 mars 2016 par JMD
On ne vit pas au bagne ; on y crève ou on survit. En détaillant avec force d’exemples le régime des condamnés dans son chapitre 2, le docteur Louis Rousseau posait dans une aussi froide qu’implacable et empirique démonstration les conditions de l’affaiblissement et donc de la mort programmée du condamné à la relégation ou aux travaux forcés. Le fagot n’a alors d’autres choix pour échapper à sa triste condition que la Belle ou la camelote. Mais ces deux pratiques pour illégales qu’elles soient font partie du système ; elles le nourrissent même, nous dit le médecin du bagne. Il évoque l’évasion dans le VIe chapitre de son salutaire ouvrage après avoir entrevue le trépas de l’homme puni par la maladie et la répression. La camelote, c’est la combine qui permet à un bagnard, à un surveillant d’améliorer son sort pour le premier et pour le second d’arrondir ses fins de mois. Elle consiste généralement à de la vente en tout genre : nourriture, tissus, médicaments, objets fabriqués par les bagnards, etc. Et tous en Guyane en croquent. Lire le reste de cet article »
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samedi 20 février 2016 par JMD
Mourir au bagne ? D’accord mais de mort lente, le ventre vide, mal logé et mal habillé, semble nous dire le docteur Louis Rousseau. Le propos de l’Oncle dans un Médecin au bagne vise en effet à démontrer que l’espérance de vie en Guyane ne dépasse guère les cinq années à l’arrivée du forçat. Ici, on meurt et la mort violente, le meurtre, l’exécution capitale, le suicide ou l’accident, pour fréquents qu’ils soient, n’entrent finalement que de manière dérisoire dans un décompte macabre qui, durant la transportation d’Alexandre Jacob, fait passer de vie à trépas, tous les ans, environ 10% de la population carcérale guyanaise. Au fil des pages de son réquisitoire, Rousseau démonte alors les mécanismes d’une machine à broyer le vaincu de guerre sociale. Lire le reste de cet article »
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samedi 16 janvier 2016 par JMD
Le chapitre I du livre du docteur Louis Rousseau aborde l’histoire de la transportation et l’étude des différents textes de lois qui régissent le bagne. L’apport d’Alexandre Jacob apparait primordial, du fait d’une connaissance encyclopédique en matière de criminologie, acquise tout au long de sa détention. Dix-sept pages sont ainsi consacrées aux décrets du 18 septembre 1925 qui clôturent ce chapitre. Ces décrets n’induisent que quelques adoucissements alors que l’on aurait pu croire à la suite d’une forte campagne médiatique à une réforme totale de l’institution bagne. Louis Rousseau note pourtant quelques suppressions comme celle de la règle du silence absolu pendant les heures de repos, celle de la mise aux fers (ou boucle) ou celle de la punition du cachot. Le médecin relève aussi la mise à disposition d’un hamac pour toutes les classes de forçats ainsi que la réintroduction du travail salarié. Mais l’emploi de ce pécule est déterminé par décret du gouverneur de la Guyane. Les forçats libérés et astreints à résidence ne doivent plus désormais répondre qu’à un seul appel annuel. Ils ne sont plus en outre cantonnés à Saint Jean du Maroni. En prenant par exemple l’aggravation effective de la peine de réclusion prononcée par le TMS (Tribunal Maritime Spécial), le médecin s’interroge en fin de compte sur l’efficacité réelle de ces décrets : « Mais s’agit-il de conquêtes bien définitives ? Nous verrons combien il est difficile d’extirper de la pratique pénitentiaire les vieilles habitudes de répression ». Il est alors écrit que le législateur a enfanté et conforté un broyeur de vies punies. C’est cette machine que dessine Jacob pour illustrer le propos de son ami, médecin au bagne. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, amendement, AP, bagne, cachot, Cellule, code de 1910, crime, criminologue, décret de 1880, décret du 04 septembre 1891, décret du 27 mars 1852, décret du 4 ocotbre 1889, décrets du 18 septembre 1925, Editions Fleury, éloignement, embarquement, enchaînement, évasion, forçat, gouverneur, Guyane, hamac, Housez, juriste, Léveillé, libéré, loi, loi de 1854, loi de 1885, Louis Napoléon Bonaparte, Louis Rousseau, Miral, Napoléon III, pécule, prison, réclusion, relégation, Saint Martin de Ré, silence, surveillant, transportation, travail, travaux forcés
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dimanche 6 décembre 2015 par JMD
Cela faisait longtemps au Jacoblog que l’on n’avait pas proposé un petit jeu de derrière les fagots. Certes non, vous ne gagnerez pas un voyage dans les cellules de la réclusion sur l’île Saint Joseph. On ne vous offrira pas non plus un vol charter sur Nevers, sur Chartres, sur Meaux, sur Saint Quentin, sur Coulommiers ou encore sur Alençon. Vous ne toucherez pas le jackpot en fouillant une très hypothétique aiguille creuse à la recherche d’un quelconque trésor des rois de France. Ni même la dernière et superbe BD de Vincent Henry retraçant la geste non lupinienne de l’honnête homme pratiquant l’illégalisme. Vous pouvez, à l’instar de Charles Bernard, délatter qui vous voudrez, on ne vous refilera aucun indice propre à deviner où nos honnêtes reporters (Clem Tespoches, le Bab et Basiloose Golden) ont trimballé l’honnête cambrioleur. De toute façon, et comme à l’accoutumée, il n’y a rien à remporter. Vous donnez vos réponses en commentaires et c’est tout. Quatre innocents petits clichés issus de nos honnêtes pérégrinations. Alors, faîtes chauffer vos méninges. Où peut-on lire l’honnête ouvrage ? Cela aide à digérer … surtout par ces durs temps à venir d’agapes où le droit de vivre ne devrait pas se mendier. Demandez le programme et jouez. Les réponses viendront avec la nouvelle année que l’on vous souhaite socialement chaude, heureuse et tout et tout. Vive les enfants de Cayenne ! Lire le reste de cet article »
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Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, anarchie, Aphorismes, BD, Charles Bernard, Jacoboquizz, Le bagne et ses joyeusetés, Les vols et les volés, Louis Rousseau, lupnose, Vincent Henry, Voyage
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dimanche 26 avril 2015 par JMD
Huit ans. Huit ans que le drapeau rouge et noir de la flibuste livresque flotte au vent de l’édition indépendante. Huit ans et quelque soixante-dix bouquins de derrière les fagots de l’alternative culture libertaire, antiautoritaire et anticarcérale. Car publier un livre n’est ni une chose aisée, ni même une entreprise neutre. Il faut souquer, aimer le texte, tirer des bords, corriger le texte, ça gîte sec aussi parfois, souvent niveau finance mais les 40e rugissants en valent le coup, et c’est toujours une aventure de pirates où l’on va à l’abordage du lecteur. Dis-moi ce que tu publies et je te dirai qui tu es … et tu nous diras qui tu es plutôt. Libertalia est une maison d’édition qui nous montre que l’engagement c’est la vie et qui, en huit années d’un dur, laborieux, artisanal mais aussi jouissif labeur a su distiller dans son catalogue un fameux arsenal dialectique de critique sociale. La crique du capitaine mais sans capitaine, ni dieu, ni maître. Lire le reste de cet article »
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samedi 4 avril 2015 par JMD
Le 4 janvier 1968, André François Poncet dresse un portrait pour le moins dithyrambique de l’immortel pourtant trépassé six jours plus tôt. Maurice Garçon, Homme de lettres et ancienne vedette du barreau de Paris était né à Lille le 25 novembre 1889. Devenu avocat en 1911, il a acquis bâti sa notoriété sur une extraordinaire éloquence lors de procès retentissants, défendant entre autres Louise Landy, René Hardy, Georges Arnaud ou encore Jean Jacques Pauvert. L’homme était-il aussi attaché aux valeurs humanistes et aussi prompt à dénoncer les injustices que semble le prétendre le directeur de l’Académie Française prononçant son éloge funèbre ? Lire le reste de cet article »
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