Articles taggés avec ‘Marius Jacob’

Lupin vole une misérable église


mercredi 20 mai 2015 par JMD

Le soleil qui tape dur comme le forgeron sur l’enclume, le chant enivrant des cigales qui frise le trouble obsessionnel compulsif, le verre plein d’un liquide jaunâtre dans une main, et, dans l’autre, deux boules de pétanque … A coup sûr, nous sommes au pays des santons. Une vedette du cru, un personnage célèbre ayant passé quelque temps dans le coin – dans le cru c’est possible aussi -, cela vaut mieux qu’une horde de déguenillés sans dent pour mettre en valeur la plus jolie des cartes postales. Et si Jésus n’est pas vraiment né en Provence – c’est donc le berger qui est tombé dans le pastis – Alexandre Jacob est passé, lui, par Puget-Ville, charmante bourgade de l’arrière-pays varois d’environ 1600 habitant à l’époque. Alexandre Jacob ? Le Cercle Pugétois, semble en ce début d’été 2012 mélanger des informations mal digérées et prise entre autres chez Bernard Thomas ou encore Wikipédia auquel le lupinien article renvoie. Le lecteur n’apprendra donc pas grand-chose, si ce n’est qu’il faut se méfier localement de la recrudescence des vols à Puget Ville ces dernières semaines. Jacob pour illustrer l’insécurité rurale galopante ? Le cambriolage de l’église Saint Sidoine, qui eut lieu après le 10 juin 1899 et peu de temps avant le vol de la bijouterie Lecomte à Toulon et le coup monté avec l’Italien Fossati au casino de Monte Carlo, ne rapporta finalement pas grand-chose. On n’en sait guère plus ; le reste (le costume d’ecclésiastique volé par exemple) n’est qu’invention. Jacob, ici prénommé Marius – les cigales, le pastis, la pétanque – et ayant revêtu les habits de Lupin, cambriole donc une misérable église. C’est peut-être pourquoi l’article frappé de lupinose s’attarde plus sur le vol de la cathédrale de Tours. On retrouve néanmoins le forfait commis à Puget-Ville dans la biographie écrite par Alain Sergent en 1950. Mais l’auteur et l’honnête cambrioleur savaient-ils d’ailleurs que le centre du village répondait au doux nom de Bourg les Crotes ? Lire le reste de cet article »

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En trois lettres


mercredi 13 mai 2015 par JMD

Charles Diaz et Jean-Marc Berlière s’étaient déjà retrouvés dans le documentaire réalisé en 2003 par Christine Bouteiller pour le compte de la chaîne câblée Toute l’Histoire. Onze ans plus tard, les deux hommes, le premier contrôleur général de la police française et le second historien spécialiste des chaussettes à clous et autres pandores, ne se sont pas perdus de vue. Nous les retrouvons mêmes devant les micros de Jacques Pradel pour l’émission L’heure du crime diffusée le 24 février 2014 sur les ondes de RTL. Le célèbre animateur, ancien collaborateur radiophonique de Françoise Dolto, à moins que ce ne soit un de ses assistants, mettait en ligne trois jours plus tôt un article d’accroche pour ses futurs auditeurs. On allait évoquer un honnête voleur ayant commis au nom de l’anarchie plus d’une centaine de forfaits. Un festival de lupinose était-il pour autant et involontairement annoncé ? Tout portait  volontairement à le croire en lisant ce court billet. Ainsi de Roswell au gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc, il y aurait eu … Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »

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Des fleurs pour … Jean-Yves


samedi 9 mai 2015 par JMD

Non, Jean-Yves tu n’es pas le seul à éprouver une certaine empathie envers cet illégaliste qui défraya la chronique judiciaire en 1905 et qui repose au cimetière de Reuilly dans l’Indre. Lorsqu’il cambriolait, il se prénommait Alexandre. Ce n’est qu’à partir des années 1930 que, revenu de l’enfer carcéral guyanais et devenu marchand forain, il se fit appeler Marius. Le détail a son importance. Tu fais bien d’ailleurs de remarquer dans ton blog – le Lignel – que la renommée a été oublieuse à son endroit. La mémoire des vaincus – pour paraphraser Ragon – cède hélas souvent la place à une bienveillante et facile légende. Ou plutôt, la légende s’arrange le plus souvent avec la réalité historique. Dans cet isolat géographique berrichon, tu trouveras même un musée consacré à Alexandre Jacob. Un musée ? C’est un peu exagéré … une salle avec des photocopies et des chapeaux, melons et hauts de forme, évoquant bien évidemment la Belle Epoque … et le mythe lupinien ! Le chroniqueur judiciaire que tu es aurait pu toutefois trouver d’autres références que celle produite par un chroniqueur mondain, journaliste au Canard Enchaîné, dont on sait ici les dérives historiographiques et le jeu pas très clair organisé entre le réel et l’imaginaire. Mais tu as raison de souligner que Jacob fut beaucoup plus fort encore que le bel Arsène. Beaucoup plus politisé aussi. Un anarchiste dont un de tes confrères de La Provence a mentionné il y a peu l’anniversaire de la mort … un bien joli papier estival, pas si bien documenté que cela, marqué du sceau de la lupinose et dont nous allons nous  faire très très prochainement une recension. A Reuilly la tombe d’Alexandre Marius Jacob était fleurie … comme tous les ans d’ailleurs à cette date. Espérons que ce ne fût pas un bouquet de lupins. Lire le reste de cet article »

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Mort d’un honnête homme


jeudi 28 août 2014 par JMD

C’est après le repas offert aux enfants du hameau de Bois Saint Denis que le vieil anarchiste Jacob organise son suicide, le 28 août 1954. Il le raconte par anticipation à Josette Passas, sa dernière compagne : Je viens d’essayer la qualité du charbon. J’en ai un sac de dix litres qui ne vaut pas cher. J’en ai acheté un de vingt litres qui est meilleur. Je ferai un mélange qui, je l’espère, donnera un de bons résultats. Je ne risque pas d’être dérangé. Je ferme tout partout et, quand les gosses viendront à neuf heures du matin, il y a longtemps que tout sera bouclé. (J’ai laissé à la voisine) le numéro de Bernard. Elle lui téléphonera et lui alertera les autres. Je lui ai acheté ce matin quatre litres de vin pour qu’il prenne le verre … à ma santé. De retour de la Poste de Reuilly, l’honnête homme que fut Alexandre Marius Jacob met son projet à exécution. Morphine et monoxyde de carbone. Il a réussi sa dernière Belle. Sans fleur ni couronne … mais avec la bouteille de rosé pour les amis. C’était il y a soixante ans et le droit de vivre ne doit toujours pas se mendier ; il doit se prendre. Salut l’ami. Le Jacoblog poursuit ta route. Demandez le programme ! Lire le reste de cet article »

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Marius et Pierre Valentin


samedi 14 juin 2014 par JMD

Pierre Valentin Berthier, 2004Lorsque L’Insomniaque publie en 1995 les Ecrits d’Alexandre Jacob, la maison d’édition inclut la courte correspondance que l’honnête cambrioleur a entretenue avec Pierre Valentin Berthier de 1952 à 1953. Les dix-sept lettres qui suivent sont alors précédées des Souvenirs presque éteints, texte dans lequel ce dernier raconte son amitié avec Jacob. On y apprend entre autres les démêlés du vieux marchand forain avec la résistance d’abord, puis avec une justice qui le soupçonne de marché noir aux alentours de la Libération. Berthier, par son témoignage souligne la probité, la droiture et la loyauté de son ami mort, dont il avoue s’être toujours refusé à accompagner le suicide même s’il en avait accepté l’idée. L’ancien libraire et correcteur qu’il fut, justifie d’abord le faible volume du courrier de Jacob qu’il peut ici transmettre. Car si Jacob lui a si peu écrit  c’est parce que son ami a longtemps habité à côté de chez lui. Dès lors, la correspondance ne commence qu’avec le départ du copain pour Paris en 1951 et, pour réduite qu’elle soit, elle ne permet pas moins de retrouver un homme alerte et vif, caustique et réfléchi, un esprit libre. Lire le reste de cet article »

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Espagne 1936


samedi 7 juin 2014 par JMD

Le calme apparent de la vie d’Alexandre Jacob ne doit pas masquer le maintien des principes et des idéaux qui, en 1905, l’envoient purger une peine de travaux forcés à perpétuité en Guyane. L’image de l’homme reclus, écrasé par le poids des souffrances subies, ne tient pas non plus au regard de son activité professionnelle et de son intégration berrichonne. Elle se brise encore plus volontiers lorsqu’en 1936 le « vieux » Marius disparaît des marchés et des foires du Val de Loire qu’il arpente en temps ordinaire. Marius est en Espagne. Lire le reste de cet article »

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Moche Lupinose


vendredi 6 juin 2014 par JMD

Joël lit des livres et fréquente les salons du polar ; il rencontre plein d’auteurs dont certains ont « vraiment travaillé » leur dernier bouquin.  Joël  a même aimé Attila et la magie blanche de Gilles Del Pappas. Il nous en parle dans son blog avec une certaine ferveur … et plein de fautes d’orthographe  L’ouvrage adoré de Joël, involontairement pour adolescent en mal de quête du Saint Graal, présente un bien étrange et pourtant bien réel personnage. L’auteur d’ailleurs prend soin en préface de se prévenir d’une très improbable accusation de lupinose galopante et d’envoyer aux orties « les experts de tous poils lisant ces aventures à d’autres fins que de s’en régaler simplement ». Nous avions, à l’époque, suivi le conseil … et Joël a fait de même. Lui a aimé. Pas nous. C’est moche. Ça sent tant la lupinose que l’on comprend, en refermant la chose avec des pages, ladite et vindicative préface. Joël a vu l’homme qui a imaginé Jacob mangeant sur un transatlantique à la même table qu’un certain Maurice Leblanc. Mais le livre est aussi long qu’un voyage entre le Vieux et le Nouveau Monde. Joël n’a pas eu le mal de mer en lisant le houleux périple. Nous ne l’avons pas vraiment digéré. C’est drôlement moche. C’est une moche lupinose. Lire le reste de cet article »

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Lupinienne postérité


jeudi 5 juin 2014 par JMD

Un voleur est un criminel. C’est un fait d’autant plus indiscutable que ses atteintes à la propriété sont commises avec la plus grande des bestialités. S’emparer du bien d’autrui, même au nom d’un prétendu et hypothétique droit  de vivre, vous engage sur une pente glissante. On sait la suite logique, inéluctable … violente mais légale : procès, condamnation, bagne, mort. Mais un voleur qui ne développerait aucun goût pour la sauvagerie, qui refuserait le diktat  de la brutale malveillance quand bien même la frénétique barbarie revêtirait les oripeaux de la conformité capitaliste sous l’hypocrite habit de l’exploitation salariale, cet honnête homme serait forcément à ranger parmi les voyous les plus dangereux. Son exemple pourrait faire tâche et l’ordre social se verrait mis en cause dans ses fondements même.  Ce cambrioleur serait à cataloguer parmi les originaux dont certains ne cesseraient de chanter la geste partageuse. Mais l’histoire d’Alexandre Jacob, ici narrée en mars 2013dans le blog musical d’Esarjo Libertaria, qui a trop lu de romans à caractère biographique mais qui n’hésite pas à illustrer son propos avec la première de couv de L’honnête cambrioleur (ACL 2008), passe forcément par l’habituelle postérité lupinienne. Alexandre aurait pu s’appeler Arsène. Il ne sera que Marius mais connaitra d’incroyables aventures. Elles ne sont pas forcément vraies mais elles chantent pour la postérité. Lire le reste de cet article »

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La purée était trop molle


mardi 3 juin 2014 par JMD

A l’Ouest, rien de nouveau et, l’été, loin de la mer, c’est encore pire. Ciel lourd, atmosphère chargé. La Champagne pouilleuse a des allures de désert des Tartares en pays berrichon. Le colonel scrute l’horizon. Pas un nuage de poussière. Pas une voiture non immatriculée 36. Pas un touriste. La sonnette de la porte d’entrée de l’office du tourisme de Reuilly n’a toujours pas retenti depuis l’ouverture matinale … et c’est l’heure de l’apéro ! Alors, pour faire venir le chaland qui passe et qui devrait s’arrêter, on a sorti la grosse purée et les deux litres de rosé qui dormaient sur la paneterie de la gloire locale qui s’est donné la mort à Bois Saint Denis il y  a cinquante-neuf ans de cela. Il menait dans le village une seconde vie bien tranquille. Il n’y avait, selon le guide, plus rien de révolutionnaire chez lui si ce n’est ce passage sur le trottoir, pour éviter la gendarmerie du coin juste en face ! On a sorti la grosse purée et l’allusion au papier d’Alexis Danan paru dans Franc-Tireur le 03 août 1954 pour l’anniversaire du « dernier jour d’un justicier »[1]. Mais, selon Nicolas Zajac, qui assista au repas offert par le vieil anarchiste, comme une cène avant son suicide, aux enfants du hameau reuillois, et qui témoigne en deuxième partie dans la Nouvelle République en date  28 août 2013, la purée était trop molle. La lupinose est, elle, toujours aussi peu digeste et si peu consistante. Lire le reste de cet article »

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Gelée de lupinose


dimanche 1 juin 2014 par JMD

La publication en 2012 de la déclaration illégaliste d’Alexandre Jacob par les Editions de Londres avait d’autant plus de quoi nous réjouir que la présentation du texte sur le site internet de cette maison d’édition numérique, autoproclamée « naïve », reconnaissait à l’anarchiste le qualificatif d’honnête. Honnêteté et probité, les deux mamelles de la geste jacobienne. La joie est bien vite retombée tel un bol de gelée à la menthe que l’on démoule sur l’infect pudding ou bien sur un plat bizarre de viande en sauce. Cela a fait sploutch et nous voilà trempés, imprégnés d’une perfide lupinose. Lire le reste de cet article »

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Louis est mort


samedi 25 janvier 2014 par JMD

Nous avons en décembre dernier établi une tentative de biographie de Louis Briselance, marchand de laine puis gérant du magasin Polyplastic à Châteauroux et surtout ami de l’honnête cambrioleur Jacob. L’homme décédé en mai1963 est enterré le 24 de ce mois. Pierre Valentin Berthier, dans le n°176 de la revue de Louis Lecoin, Défense de l’Homme, en date du mois de juin suivant, dresse sa nécrologie. Le portrait établi vient confirmer l’anarchisme du forain et les théories abondancistes qu’il affectionnait mais que ne partageait pas Jacob. Mais le texte de Berthier, s’il nous révèle encore l’athéisme de Briselance, nous renseigne surtout sur la fin de vie de l’ancien voleur anarchiste à l’époque « en résidence libre et amicale chez M. Guy Denizeau, Indre-et-Loire »[1]. L’homme de lettre, ancien journaliste et correcteur, nous donne à lire une lettre de Briselance en date du 13 mai 1954. Le papier évoque les velléités de suicide du cambrioleur en retraite qui désirait mourir en bonne santé. A cette époque, le vieux Marius écrit passionnément à Josette Passas et a prévu de se donner la mort après sa venue au mois d’août à Bois Saint Denis. Il n »a pas supporté son séjour chez les Denizeau qui lisaient son courrier et avait voulu rentrer chez lui. Ceux-là mais aussi Berthier et Briselance l’aident à surmonter ses difficultés financières. Mais Briselance signale aussi un bien mystérieux « fait passé » qui affecterait grandement son moral présent. Lire le reste de cet article »

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Louis le forain


samedi 14 décembre 2013 par JMD

Alexandre Jacob vend des articles de bonneterie à l’enseigne Marius. « L’honnête commerçant »[1], ancien forçat, semble avoir trouvé une sorte de plénitude. Il est reconnu, estimé dans la profession et c’est en toute logique qu’une grande partie de ses amis exercent le même métier que lui. Le monde des forains parait particulièrement perméable aux idées sociales les plus avancées. Si nous ne savons pas grand-chose de Bernard Bouquereau, il est en revanche possible d’affirmer l’anarchisme de Louis Briselance dont s’inquiète la Sûreté Générale à Paris en 1937[2]. Lire le reste de cet article »

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Jacoboquizz : « Tiens ? Eung païs ! »


dimanche 10 novembre 2013 par JMD

Lorsque Fernand Joseph Désiré Contandin est né à Marseille le 08 mai 1903, Alexandre Jacob croupit depuis un peu plus d’une semaine à la prison d’Abbeville. Le premier acquiert la notoriété dans l’entre-deux-guerre d’abord comme chansonnier en reprenant le répertoire d’Ouvrard et de Polin, puis comme acteur comique. Jacob, lui, croupit aux îles du Salut. Nous ne savons pas quand les deux enfants de Phocée se sont rencontrés malgré les souvenirs de Pierre Valentin Berthier, interviewé par nos soins en 2001: « Il est venu un jour où j’interviewais Fernandel chez moi. Lors des spectacles qui étaient organisés à Issoudun, l’impresario à Fernandel, dont je ne sais le nom, et Fernandel étaient encore dans le bureau de l’appartement quand Jacob est entré tout d’un coup. En rentrant, il s’est trouvé nez à nez avec Fernandel et a dit « Tiens ! Eung païs! ». Avant guerre ? Après guerre ? Ce qui est sûr, c’est que le vieux Marius pose son barnum le samedi, jour de marché à Issoudun. Cela n’a à vrai dire que peu d’importance. Nous ne savons pas non plus ce que les deux hommes ont bien pu se raconter … certainement des histoires d’une ville dont on peut se vanter d’en être.

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Jacoboquizz


samedi 2 novembre 2013 par JMD

Le vieux était venu rendre visite à son jeune ami mais Pierre Valentin était occupé. Le jeune localier de La Marseillaise, ex-Journal du département de l’Indre, travaillait pour un ancien torchon collabo désormais feuille communiste. Ce qui amusait beaucoup le cambrioleur en retraite qui s’était fait marchand forain dans le Berry.  Les deux hommes étaient anarchistes. Le jeune et le vieux, s’estimaient et Marius venait souvent manger chez Pierre valentin lorsqu’il posait son barnum lors de la foire d’Issoudun le samedi. Ce jour-là, Pierre Valentin était occupé et quelle ne fut pas la surprise du vieux Marius de se trouver nez à nez devant un gars du pays devenu un Monsieur. Le Spountz avait fait du chemin. Il était en tournée. Marius se tient derrière lui sur la photographie. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit, s’ils ont parlé de ce coin de l’hexagone dont on peut se vanter ni même exactement quand la scène a eu lieu.  Ce que l’on sait c’est que toi, camarade jacoblogueur, tu vas te creuser les méninges pour nous dire qui est cet homme qu’a reçu Pierre Valentin Berthier et que l’honnête marchand forain Jacob a eu l’heureuse surprise de trouver chez son ami ? C’est un jacoboquizz. Il y avait longtemps qu’on n’en avait pas proposé un (on profite en réalité du fait qu’Eleuthera n’a pas répondu hélas à nos 10 questions) et, comme d’habitude, il n’y a strictement rien à gagner … Alors ? A vos claviers et on vous donnera la réponse en image dimanche 10 novembre.

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Mortelle Lupinose 2


mercredi 8 mai 2013 par JMD

Il est des gens qui prévoient jusqu’à leur lieu de repos éternel. Il en est dont la demande d’enterrement vire à la géniale supplique méditerranéenne. Il en est aussi qui n’ont rien demandé à personne pour se retrouver au boulevard des allongés. Il en est, enfin, qui ont bâti leur notoriété sur les dites demeures éternelles. En 1994, Bertrand Beyern publiait en grandes pompes au Cherche Midi Editeur un Guide des cimetières en France qui, aujourd’hui, vient nous prouver que la lupinose ne tue fort heureusement que l’entendement et favorise le développement surdimensionné de l’ego. Méthode empirique oblige, l’affliction évolue et se renforce dans le temps. En effet, si dans un premier temps et dans l’ouvrage organisant la tournée des mortelles popotes l’emploi du conditionnel suggère le doute, il n’en est visiblement plus de même quelques-dix-huit ans plus tard dans le blog que le « nécrosophe » entretient. Le 28 août 2012, l’auteur, qui ferait autorité dans le domaine des cimetières et qui se targue d’avoir retrouvé la sépulture de l’illégaliste dans les années 1980, relève le cinquante-huitième anniversaire du suicide de Marius Jacob alias Arsène Lupin, devant la modeste tombe duquel on ne peut s’empêcher de voir (…) le modèle du plus fameux gentleman-cambrioleur. RIP Bertrand … euh … Marius. Lire le reste de cet article »

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