Ne dérangeons pas le monde
dimanche 27 mars 2011 par JMD
La chanson d’Eugène Pottier sonne comme un coup de colère. Celui d’un actif révolutionnaire face à la masse inerte, exploitée et résignée de la population, comparée ici soit à ces insectes volants et coprophages que sont les mouches, soit au cheptel bovin que la bourgeoisie peut traire sans limite. Car le prolétariat n’est, selon le terme marxiste, qu’armée de réserve industrielle et cette masse moutonnière constitue une force que l’utopiste aimerait bien soulever. L’histoire de Pottier, celle de la répression des émeutes de juin 1848, celle de la semaine sanglante en 1871, tendrait à prouver, justement, que l’utopie du poète chansonnier rime avec chimère sociale même si elle est aussi et surtout immensément créatrice. Frustration d’un homme au soir de sa vie ? Lire le reste de cet article »