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samedi 17 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1308,
mardi 9 mars 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXXIII
Par la grâce de Pétain un honnête homme connaît les camps de concentration
Diable ! Je ne pouvais guère demander de telles pièces. Je laissais les choses suivre leur cours. Une dizaine de jours s’écoulèrent; le même employé vint me retrouver. Je lui dis n’avoir encore rien reçu, que certainement ça ne tarderait pas… Il avait l’air assez ennuyé. Peu après, la paye eut lieu. J’en profitai pour prendre le large. Trois mois passèrent. Vers le mois de juin 1940, me trouvant non loin de Bessèges, dans le Gard, après avoir fait mon repas champêtre, je fis une petite sieste sous un arbre, près de !a route. A mon réveil, une petite caisse où se trouvaient mes marchandises avait disparu. Il ne me restait qu’une dizaine de francs en tout et pour tout. Je m’acheminai vers la ville. Passant devant une usine, je vis une pancarte accolée à la porte d’entrée: on demande des manœuvres. Je me dirigeai vers les bureaux. On me demanda ma carte d’identité; je n’avais que ma patente suffisante pour me déplacer. Lire le reste de cet article »
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Tags: arrestation, Avignon, Bessèges, Pétain, prison, prison Sainte Anne, Roussenq, Saint Gilles du Gard, tribunal militaire
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mercredi 14 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1307,
lundi 8 mars 1948, p. 2
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXXII
Quand le poids d’un passé qu’on croyait révolu s’attache à nos pas les prisons s’ouvrent seules
Chacun de nous s’était assis à l’une d’elles, dans les deux vastes salles où se prenaient les repas. Les assiettes blanches à fleurs, les couverts récurés à neuf, le menu bien ordonné, tout cela nous fit la meilleure impression. De jeunes éducateurs choyaient ce petit monde.
Les dortoirs aux petits lits blancs, recevaient le soleil par de larges fenêtres, lorsque nous les visitâmes, de même que l’infirmerie où se trouvaient quelques petits malades – qui eurent leur part de nos largesses… Là aussi, il y avait cinéma, terrain de jeux, etc… Lire le reste de cet article »
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Tags: Aix en Provence, amnistie, arrestation, enfance coupable, interdiction de séjour, PCF, prison, Roussenq, SRI, Toulouse, URSS
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samedi 10 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1305,
vendredi 5 mars 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXXI
L’expérience de l’U.R.S.S. : Plus de gardes chiourme mais des éducateurs
A la fin du mois de décembre 1932, à bord du « Pellerin-de-La-touche », je faisais le voyage de retour.
Avec le Secours Rouge International, je fis un peu partout une série de conférences. Ma pauvre mère était morte au début de 1930. Cela m’avait beaucoup affecté, car je me retrouvais seul dans la vie. Ma jeunesse perdue était une chose que rien ne pouvait compenser.
Au mois d’août 1933, je fis partie d’une délégation ayant pour objectif un voyage d’études en Russie Soviétique. En ce qui me concerne, ce voyage dura trois mois. Quinze ans se sont écoulés depuis. Je pense qu’une relation compète de mes impressions, dans le cadre spécialisé de ces pages, ne saurait être opportune. Je tiens, cependant, à signaler les belles réalisations opérées là-bas dans l’ordre pénitenciaire. Lire le reste de cet article »
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Tags: Au pays des soviets, enfant, Kharkov, libération, Moscou, Pellerin de la Touche, prison, Roussenq, SRI, Ukraine, URSS
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mercredi 7 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1304,
jeudi 4 mars 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXX
A la prison de Grenoble des femmes charitables apportent un peu de réconfort aux détenus
Antérieurement à la Libération, il en était encore ainsi, sauf pour le pain, dont la ration avait été amputée de 200 grammes. Depuis la Libération, les légumes secs ont à peu près disparu, le riz, il ne faut pas en parler. Restent les pommes de terre. Mais au lieu des 550 grammes de pain d’avant la Libération on n’a délivré aux prisonniers que le même taux de ration délivré aux personnes libres, sait 200 grammes actuellement. Lire le reste de cet article »
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Tags: Armée du Salut, faim, Grenoble, libération, Noël, pain, prison, surveillant
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samedi 3 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1303,
mercredi 3 mars 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXIX
Aujourd’hui… l’archaïque réglementation des prisons demeure ce qu’elle était au siècle dernier
La loi de 1854, qui a décrété la transportation hors du territoire métropolitain, était un progrès certain sur l’organisation des bagnes maritimes.
A leur tour, les décrets du 4 septembre 1891 constituaient un nouveau pas en avant, par l’adoucissement du régime imposé.
Enfin, les décrets de 1925, dont nous avons montré la haute portée humanitaire, venaient couronner cette succession de mesures d’adoucissement. Lire le reste de cet article »
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Tags: Albert Londres, Cellule, conseil de guerre, décret du 04 septembre 1891, Fresnes, Grenoble, hygiène, interdiction de séjour, La Santé, loi 1854, Nice, prison, réforme 1925, Roussenq, Saint Etienne, saleté, Sisteron, Vichy
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samedi 4 juin 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1277,
lundi 2 février 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
IV
Le jeune soldat Roussenq, qui avait fait de l’amadou avec sa défroque, qui s’était vu inculpé d’avoir voulu incendier les locaux disciplinaires (en s’y grillant en même temps) et peut-être même la caserne tout entière, et la ville de Gabès par-dessus le marché, s’entend condamner à vingt ans de travaux forcés, quinze ans d’interdiction de séjour et à la dégradation militaire, à la majorité de six voix contre une.
Dans ces cas-là, il y a toujours une voix discordante, ce qui permet de l’attribuer indistinctement à tous les membres délibérants. De même que dans les exécution° d’ordre militaire, il y a toujours un fusil chargé à blanc… Passons. Des six membres du Conseil qui me condamnèrent à cette peine maximum, pas un seul n’est encore en vie, peut-être… Lire le reste de cet article »
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Tags: Algérie, arabe, gardiens, Harrach, lavement, médecin, Messine, prison, Roussenq, sidi, surveillant
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mercredi 1 juin 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1276,
samedi 31 janvier – dimanche 1 février 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
III
Le directeur Funk! qui lui succéda, n’avait rien d’un argousin. Il punissait si peu que les gardiens se lassèrent vite d’envoyer des détenus devant le prétoire.
Les demandes de grâce, de libération conditionnelle soumises à son appréciation pour avis, trouvèrent en lui un constant approbateur – quelle que fut la conduite de l’intéressé.
Une bienveillance aussi inaccoutumée devait avoir de fâcheuses répercussions sur d’autres plans. Le linge n’était plus aussi blanc et la soupe aussi bonne. On ne pouvait pas tout avoir.
Le 14 août 1907, je bénéficiai d’une libération conditionnelle qui abrégeait ma peine de quelques mois. Lire le reste de cet article »
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Tags: armée, Bat d'Af, bataillon d'infanterie, Biribi, compagnie, conseil de guerre, discipline, Gabès, incendie, prison, soldat, Tunis, Tunisie
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samedi 28 mai 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1275,
vendredi 30 janvier 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
II
Nous fîmes une entrée sensationnelle dans la bonne ville de Chambéry. Une jeune garçon enchaîné entre deux respectables gendarmes qui allaient avec dignité, le derrière solidement fixé sur leurs montures, ça faisait de l’effet.
Quel crime avait pu commettre ce garnement ? Les gens attroupés sur les trottoirs se le demandaient avec angoisse. Peut-être avait-il étranglé quelque vieille femme ? Quant à moi, le rouge de la honte me montait jusqu’au front. Je n’avais pourtant rien fait de répréhensible. Lire le reste de cet article »
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Tags: bagne d'enfants, Chambéry, Clairvaux, Mouginot, Orsat, prison, Roussenq, salle de discipline, surveillant, tribunal
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samedi 21 mai 2022 par JMD
S’il arrive parfois que des archives privées refassent surface[1] tels les cahiers et les photographies du Docteur Léon Colin en 2015[2] ou encore la correspondance du bagnard Arthur Roques en 2021[3], il est nettement plus rare d’exhumer et de redécouvrir de précieux documents dans les fonds d’archives publics. Cela n’est pourtant pas impossible et c’est une ultime version des souvenirs de l’ancien bagnard Paul Roussenq que l’archiviste guyanaise Vanessa Van de Walle[4] et les historiens Philippe Collin[5] et Jean-Marc Delpech[6] ont retrouvé en croisant les informations données par le dossier que les époux Beaumier avaient constitué dans les années 1980. Un peu moins d’un an et demi avant le suicide de Paul Roussenq à Bayonne, parait le dernier des trente-six articles de « Mes tombeaux – souvenirs du bagne » dans le quotidien grenoblois Les Allobroges le 11 mars 1948 : Lire le reste de cet article »
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Tags: Aimargues, Albert Londres, bagnard de Saint Gilles, bagne, Beaumier, Biribi, Ce Soir, Christian Gali, Clairvaux, Daniel Vidal, Florise Londres, Fort Barreaux, Franck Sénateur, FTP, Grenoble, Guyane, îles du Salut, Isère, Jean-Marc Delpech, L'Inco, La Défense, Le Dauphiné Libéré, Les Allobroges, Minnie Danzas, Paris-Soir, Paul Roussenq, PCF, Philippe Collin, prison, Pucheu, Roussenq, Saint Gilles du Gard, Sisteron, SRI, Terre Libre, Vanessa Van de Walle, Vichy
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lundi 22 mars 2021 par JMD
22 mars 1905 à Amiens. Grande effervescence. La fatigue se lit sur les visages. L’angoisse aussi certainement après 15 jours d’un procès à haute tension et émaillé de nombreux rebondissements. Des cambriolages à foison ; un agent de police passé de vie à trépas. Un dossier d’instruction épais et des témoins en nombre. La ville est gardée par plusieurs milliers de militaires et de policiers. Les principaux prévenus, Alexandre Jacob en tête, ont été expulsés lors de la sixième audience. Force doit rester à la justice. Les douze jurés entrent dans la salle des délibérations à 10 heures et 30 minutes précises. Pendant dix heures et quarante minutes, le jury, dont la constitution fut des plus aléatoires, s’attelle à répondre aux 676 questions posées par le procès. Ce grand nombre justifie bien sûr la durée des délibérations et fait suggérer à Albert Libertad, dans un court article de son journal l’anarchie en date du 20 avril 1905, l’ironique mise en place « distributeurs automatiques de oui et de non » : « Les réponses ne seraient pas plus extravagantes. (…) et de plus les automatiques ne foireraient pas dans leur culotte comme certains de ces messieurs lors du procès Jacob. Ça ferait plus propre et plus régulier car, lorsqu’on confie la tête de son prochain au hasard, on ne saurait jamais trop bien faire ». Dans le style lapidaire qui lui est si singulier, le béquillard insinue un verdict largement sous influence. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, avocats, bagne, Bour, Ferrand, Germinal, jury, Laon, Libertad, Orléans, palais de justice, peine de mort, Pélissard, prison, Sautarel, Travailleurs de la Nuit, travaux forcés, Wehekind
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samedi 28 janvier 2017 par JMD
Rénovation pénitentiaire ? Parce qu’il est le dernier maillon d’une longue chaîne répressive qui a pour but l’éloignement, l’éviction ou plutôt l’élimination du criminel, le bagne ne pouvait aboutir qu’à un échec patent. Et si, dès sa création en 1854, il a su résister aux nombreuses critiques, c’est bien qu’il correspond parfaitement aux principes de préservation sociale et d’exemplarité qui fondent le système pénal français. Louis Rousseau s’attache alors à montrer dans le dernier chapitre de son ouvrage une organisation d’ensemble régie par la loi du talion. Le délinquant doit alors souffrir et faire repentance. Lire le reste de cet article »
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Tags: Administration Pénitentiaire, Alexandre Jacob, amendement, bagne, Belgique, Brésil, cachot, code pénal, crime, criminologie, cruauté, décrets du 18 septembre 1925, double chaîne, du Miral, éducation, élimination, Emile Garçon, enfermement, Enrico Ferri, garde des Sceaux, goulag, gouverneur, Guyane, Guyot-Dessaignes, île Saint Joseph, îles du Salut, Italie, Léveillé, libéré, loi, loi du talion, Louis Napoléon Bonaparte, Louis Rousseau, Milliès-Lacroix, ministre des Colonies, mort, mortalité, prison, psychologie, réforme, régénérer, Rousseau, Russie, Saint Martin de Ré, salaire, santé, souffrir, suppression, travail, Un médecin au bagne, URSS
Publié dans Un médecin au bagne |
samedi 31 décembre 2016 par JMD
Fort de son expérience, le docteur Louis Rousseau a décrit un système éliminatoire sur neuf chapitres. Il s’interroge de fait dans les pages suivantes sur les causes cette barbarie carcérale qu’il a pu constater en Guyane. Les chapitres 10 et 11 peuvent sonner comme une conclusion à l’étude entreprise en dressant une comparaison avec les pratiques pénitentiaires métropolitaines et étrangères. L’école, la lecture, le travail permettent-ils de régénérer le condamné dans les geôles françaises ? Sur quelles bases s’effectuent le régime des sanctions et le recrutement des surveillants ? Ces derniers se montrent-ils moins cruels que leurs confrères d’outre-Atlantique ? Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, AP, bibliothèque, Breton, cachot, cantine, Capart, centrale, colonie pénitentiaire, discipline, Editions Fleury, enfance coupable, fers, France, Fresnes, Huguette Godin, Imbert, inspecteur général, Inspection générale des services administratifs, instituteur, Jacob, Journal Officiel, Les enfants de Caïn, libération conditionnelle, Louis Roubaud, Louis Rousseau, maison d'arret, maison de correction, Melun, patronage, pécule, prétoire, prison, régime alimentaire, Rennes, Richart, Rousseau, Rouvier, salaire, salle de discipline, sanction, surveillant, travail, Un médecin au bagne
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samedi 9 juillet 2016 par JMD
Depuis que vous tranchez des têtes, depuis que vous peuplez les prisons et les bagnes, avez-vous empêché la haine de se manifester ?
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
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Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, bagne, criminalité, Guillotine, haine, justice, lutte des classes, peine de mort, prison, répression
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samedi 5 mars 2016 par JMD
Dans les Souvenirs d’un révolté, Alexandre Jacob sait que le temps de la reprise a pris fin dès lors qu’il est interné à la prison d’Abbeville : « Tous mes projets de lutte, mes prochaines expéditions s’évanouissaient en fumée : c’est donc fini ? Tu ne verras plus rien de cela ? ». Mais, de l’anonymat du voleur, Alexandre Jacob passe à la célébrité judiciaire. Le temps des procès fait de lui une vedette des cours d’assises et confirme son militantisme libertaire. La presse n’a d’ailleurs pas manqué de relater la confrontation entre l’honnête cambrioleur et ses juges. Elle est présente en masse le 8 mars 1905 à Amiens pour l’ouverture du spectacle judiciaire. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, acte d'accusation, Ader, Alexandre Jacob, Amiens, anarchiste, Anquier, Apport, association de malfaiteurs, Augain, avocat, bande sinistre, Baudy, Bicêtre, Bonnefoy, Bour, Brunus, cambrioleur, Clarenson, Escande, Ferrand, Ferré, fourgon cellulaire, Hamard, Hatté, jurés, Marie Jacob, Marseille, Mont de Piété, Mugnier, Paris, Pélissard, Pont Rémy, presse, prison, procès, Pruvost, Régnault, Rose Roux, Sautarel, Sète, témoins, Travailleurs de la Nuit, Vaillant, vol, Wehekind
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samedi 16 janvier 2016 par JMD
Le chapitre I du livre du docteur Louis Rousseau aborde l’histoire de la transportation et l’étude des différents textes de lois qui régissent le bagne. L’apport d’Alexandre Jacob apparait primordial, du fait d’une connaissance encyclopédique en matière de criminologie, acquise tout au long de sa détention. Dix-sept pages sont ainsi consacrées aux décrets du 18 septembre 1925 qui clôturent ce chapitre. Ces décrets n’induisent que quelques adoucissements alors que l’on aurait pu croire à la suite d’une forte campagne médiatique à une réforme totale de l’institution bagne. Louis Rousseau note pourtant quelques suppressions comme celle de la règle du silence absolu pendant les heures de repos, celle de la mise aux fers (ou boucle) ou celle de la punition du cachot. Le médecin relève aussi la mise à disposition d’un hamac pour toutes les classes de forçats ainsi que la réintroduction du travail salarié. Mais l’emploi de ce pécule est déterminé par décret du gouverneur de la Guyane. Les forçats libérés et astreints à résidence ne doivent plus désormais répondre qu’à un seul appel annuel. Ils ne sont plus en outre cantonnés à Saint Jean du Maroni. En prenant par exemple l’aggravation effective de la peine de réclusion prononcée par le TMS (Tribunal Maritime Spécial), le médecin s’interroge en fin de compte sur l’efficacité réelle de ces décrets : « Mais s’agit-il de conquêtes bien définitives ? Nous verrons combien il est difficile d’extirper de la pratique pénitentiaire les vieilles habitudes de répression ». Il est alors écrit que le législateur a enfanté et conforté un broyeur de vies punies. C’est cette machine que dessine Jacob pour illustrer le propos de son ami, médecin au bagne. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, amendement, AP, bagne, cachot, Cellule, code de 1910, crime, criminologue, décret de 1880, décret du 04 septembre 1891, décret du 27 mars 1852, décret du 4 ocotbre 1889, décrets du 18 septembre 1925, Editions Fleury, éloignement, embarquement, enchaînement, évasion, forçat, gouverneur, Guyane, hamac, Housez, juriste, Léveillé, libéré, loi, loi de 1854, loi de 1885, Louis Napoléon Bonaparte, Louis Rousseau, Miral, Napoléon III, pécule, prison, réclusion, relégation, Saint Martin de Ré, silence, surveillant, transportation, travail, travaux forcés
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