Articles taggés avec ‘Travailleurs de la Nuit’

Dix questions à… L’Insomniaque


samedi 17 septembre 2011 par JMD

Tel un beau pléonasme, L’Insomniaque pourrait se lever tôt et émarger à l’esclavage salarié, à la suite cette Belle France, qu’avait si bien décrite Darien en son temps et qui, aujourd’hui, travaille plus pour gagner plus. Mais le travail tue ou rend libre. C’est selon. L’Insomniaque entend bien briser, à la manière des luddistes du début du XIXe siècle, les chaînes de l’oppression sociale et culturelle qui fait de l’individu lambda un paponnesque consommateur. Un but évident : ne pas se taire et répondre à l’injure permanente faite au droit de vivre. Depuis 1993, ses livres distillent un chouette savoir, un savant bonheur, une lumineuse et intelligente subversion. Des artisans de la lettre, un point d’honneur à ne produire que des bouquins pas chers et de qualité, et surtout une intense jubilation à tenir entre ses mains, en 1995, l’indispensable ouvrage, réédité neuf ans plus tard. C’est peu dire que la sortie des Ecrits d’Alexandre Marius Jacob, sa réédition et les trois déclinaisons de la collection A Couteaux Tirés permettent d’entrevoir autre chose qu’un singulier voleur distillant, sans parcimonie aucune, des coups plus fameux les uns que les autres. La nouvelle sortie, ce mois de septembre, des Travailleurs de la Nuit, petit opus réunissant la déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ? et les Souvenirs d’un révolté dans la collection Petites Insomnies, était l’occasion, pour le Jacoblog, de poser dix petites questions aux Insos de Montreuil. Lire le reste de cet article »

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A paraître


jeudi 23 juin 2011 par JMD

On en reparlera. Au mois de septembre, L’Insomniaque réédite les Travailleurs de la Nuit dans sa nouvelle collection Petites Insomnies. Dans ce volume, une bien belle prose illégaliste : celle d’un honnête cambrioleur qui dit Pourquoi j’ai cambriolé ? et narre ses Souvenirs d’un révolté. A paraître très bientôt.

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Un accusé hors-série (fin)


mardi 14 juin 2011 par JMD

André Mahé

L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin : l’indomptable Marius Jacob

In L’épopée de la révolte

Le roman vrai d’un siècle d’anarchie 1862 – 1962

Denoël, 1963 Lire le reste de cet article »

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Des méthodes scientifiques (suite)


lundi 13 juin 2011 par JMD

Outils de cambrioleursAndré Mahé

L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin : l’indomptable Marius Jacob

In L’épopée de la révolte

Le roman vrai d’un siècle d’anarchie 1862 – 1962

Denoël, 1963 Lire le reste de cet article »

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L’indomptable Marius Jacob


samedi 11 juin 2011 par JMD

Il est L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin. Demain, après-demain et le jour suivant. Trois jours pour ce chapitre tiré de L’Épopée de la révolte, et écrit par André Mahé. Le livre est, lui coécrit avec Gilbert Guilleminault. Il est paru chez Denoël en 1963 et s’intègre dans la collection des Romans Vrais dirigée par ce même Guilleminault. Un an plus tard, dans son numéro 123 (août 1964), la revue Historia reprend le texte, légèrement réduit. C’est peu dire, donc, qu’avec Alexandre Jacob, Alain Sergent, qui signe ici son texte de son vrai nom, tient un filon littéraire à la suite de sa biographie de l’honnête cambrioleur, parue au Seuil treize ans plus tôt. Lire le reste de cet article »

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Jacob : la BA d’Olivier Durie


dimanche 5 juin 2011 par JMD

Une Bande Annonce. Une BA … ou un teaser. Franglais ou culture mondialiste, on s’en fout carrément. La BA sert de toute façon et de toute évidence à capter l’attention et à donner envie de voir le produit fini. Celle-là réussit parfaitement son coup même si on s’est gaussé un peu, un petit peu de l’inversion patronymique qu’on l’on trouvera sur le site mère. You Tube est la matrice and you are watching Big Sister.

Olivier Durie réalise un docu-fiction, un truc très à la mode, sur l’honnête cambrioleur. Les films Grain de sable ont produit la chose qui, si la BA est conforme, pourrait s’avérer fort intéressante. Pourtant, nous avons commencé par un bon éclat de rire : un vieux à moustache et en marinière. Une fin de vie et des flash back en perspective. Le papy s’affaire à son bureau. Pour la dernière fois peut-être, histoire de faire défiler le film (sic) de sa vie ?

Gros plan sur une pile de journaux. Il y a Germinal. La feuille anarchiste a été trafiquée pour que l’on puisse y voir un beau Jacob caricaturé. Et l’honnête homme se met à déclamer devant des jurés ébahis, atterrés et scandalisés que Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend ! Là, la paupière s’ouvre en plus grand ; l’intérêt est d’autant plus capté que nous notons l’originalité de l’idée. Jacob en dessin animé : fallait y penser.

Puis on assiste à quelques minutes de démonstration théorique et pratique de l’illégalisme anarchiste. Là est l’originalité réelle. Les vrais fausses images d’époque montrant des manifs et des bourgeoises se promenant sur les boulevards, les scènes où Jacob et ses complices cambriolent, fracturent une porte, un volet, celles où les voleurs courent devant un danger supposé, la contrebasse à la main ne font finalement que rythmer le récit. Mais elles suggèrent que la Belle Époque ne l’était pas vraiment.  Le récit semble surtout éviter l’insupportable cliché de l’aventurier où l’idée politique ne sert que de prétexte a postériori, de paravent ou de mauvais décor d’arrière scène. Prometteur. Alléchant. On attend d’avoir la suite. On aimerait bien la voir très vite. Bon film ? Bonne BA en tout cas. Prochainement sur les écrans. Enfin les bons.

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Voleurs et volés


samedi 4 juin 2011 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Peu de plumes nationales sont venues prêter main forte aux camarades picards soutenant l’action des Travailleurs de la Nuit jugés du 08 au 22 mars 1905 au palais de justice d’Amiens.  Avec Le plus voleur des deux, Albert Libertad donnait, dans le n°11 de Germinal, une vision duale d’un procès où la justice sociale n’a pas vraiment le droit de cité. L’article Voleurs et volés, dans le même numéro de cette feuille anarchiste, reprend lui-aussi le principe d’une opposition entre la majorité asservie et la minorité possédante se rebellant sous les traits de l’illégaliste Jacob. Mais la confrontation, au regard de l’actualité internationale, et en particulier des évènements révolutionnaires russes, ne peut être que violente  … et porteuse d’espoir. Le ton se fait même messianique, l’auteur, un dénommé Souvarine, prophétisant en conclusion « une aurore nouvelle (…) où il n’y aura plus ni juges, ni volés, ni voleurs ». Lire le reste de cet article »

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Universalienne lupinose


jeudi 5 mai 2011 par JMD

L’historien démêle par définition les fils du passé et la tâche n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Car étroite est la marge entre la perception du fait et le fait lui-même. Car facile est le stéréotype. Car la démarche révisionniste n’écrase pas forcément l’imagerie traditionnelle quand la déformation a prise dans le réel. Si, longtemps, certains ont eu la chance de se lever de bonne heure, plus longtemps encore la barbe de Carolus Magnus, créateur de l’école formatrice et non émancipatrice, resta joliment fleurie. A Epinal comme dans le reste de l’hexagone, l’idée d’une France fièrement résistante demeure tenace. On sait fort heureusement aujourd’hui que peu nombreux partirent en août 1914 la fleur au fusil. Peu vers Berlin et encore moins une bonne centaine d’année plus tôt suivirent, le cœur altier, le tyran corse à l’assaut des steppes russes. Jean Tulard est justement spécialiste du fait napoléonien mais ce n’est pas à ce titre qu’il intègre la galaxie des victimes de la lupinose. Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Amiens 2è partie


dimanche 27 février 2011 par JMD

Dans cette deuxième partie du procès d’Amiens, les comédiens amateurs de l’équipe de L’insomniaque poursuivent leur relation de la comédie judiciaire et dramatique, dans laquelle Alexandre Jacob joue le premier rôle. Ses diatribes contre la noblesse, le clergé, la rente et les militaires prouvent quoi qu’en ait pu dire la presse bourgeoise de l’époque, à l’image d’Henri Varennes dans Le Figaro, que l’on peut bien être anarchiste « quand on s’appelle Marius, qu’on a dans la voix, dans l’allure, dans le geste, la gaité méridionale et un besoin débordant de rigolade » (14 mars 1905). Lire le reste de cet article »

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Le Procès d’Amiens 1ère partie


samedi 26 février 2011 par JMD

La mise en scène du procès d’Amiens permet, comme l’affirme le livret de présentation du premier des deux cd accompagnant les Écrits de Jacob, de révéler la formidable rhétorique du voleur anarchiste. De facto, l’illégaliste peut, par une espèce d’inversion dialectique, mettre juges, avocats, jurés et témoins sur le banc des accusés. La saynète relatant cette comédie dramatique et judiciaire qui se tient du 8 au 22 mars 1905 est longue. Plus d’une demie heure ! C’est pourquoi l’équipe de l’Insomniaque a eu l’heureuse idée de la couper en deux et, dans cette première partie, nous pouvons ouïr une évocation de l’organisation de la bande des Travailleurs de la Nuit ainsi qu’un rappel des évènements qui ont conduit au démantèlement de la dite bande, nommé par la presse de l’époque « bande sinistre » ou encore « 40 voleurs » ou encore « bandits d’Abbeville ». Lire le reste de cet article »

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Une réunion de Travailleurs


samedi 29 janvier 2011 par JMD

Aussi fictive et improbable qu’elle eût pu être, cette réunion des Travailleurs de la Nuit, jouée par quelques-uns des Insomniaques ne manque pas pour autant d’intérêt. Comme l’indique la maison d’édition dans le mini livret de présentation du premier des deux cd accompagnant les Ecrits de Jacob, version 1995, « les éléments qu’elle révèle sont inspirés de ce que Jacob a raconté à Alain Sergent et des textes de Pélissard, Clarenson et Baudy que le journal Germinal fit paraître en 1905 » (on trouvera l’ensemble de ces textes dans les colonnes de ce blog). Lire le reste de cet article »

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Honnête fleur de Noël


dimanche 12 décembre 2010 par JMD

Si la route est droite mais la pente raide par ces temps glaciaires, d’aucuns pourraient être tentés de penser qu’il ne s’agirait en fait que d’un sérieux problème d’inclinaison météorologique. Et dans la froidure ambiante, aux confins de la galaxie du web, il est toujours un petit papier rendant compte de nos travaux et nous donnant de facto du baume au cœur et à l’ouvrage. Lire le reste de cet article »

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Le plus voleur des deux


samedi 13 novembre 2010 par JMD

Dès le départ, Germinal entend apporter un soutien sans faille « à Jacob et ses camarades« . Le titre  de cet article paru dans le numéro 1 de la deuxième année du journal (soit chronologiquement le numéro 4, du 3 au 16 janvier 1905) sonne comme un début de campagne engagée par les libertaires d’Amiens. Au fur et à mesure que s’approche l’ouverture des assises, les articles en faveur des Travailleurs de la Nuit  se multiplient.  Des plumes reconnues viennent même prêter main forte à l’entreprise des compagnons picards. Si Souvarine verse dans le numéro 11 de Germinal dans le messianique et le prophétique, Albert Libertad donne lui une vision duale où la justice sociale n’a pas vraiment le droit de cité. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 1


dimanche 3 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers Actes – Mon arrestation

La propriété, c’est le vol.
[PROUDHON]

À ma mère

– Hé Georges ! Nous arrivons. Lève-toi.

Brusquement interrompu dans ma somnolence, d’un bond, je me levai. Puis regardant mon compagnon avec ce regard que l’on a en s’éveillant :

– Abbeville ? Lire le reste de cet article »

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Souvenirs d’un révolté


samedi 2 octobre 2010 par JMD

Environ deux semaines après la clôture du procès d’Amiens, le 22 mars 1905, Alexandre Jacob est transféré sur Orléans où il doit y être jugé pour deux cambriolages commis avec son complice et ami Royère et surtout pour avoir fait feu sur l’agent Couillot venu arrêter, avec son collègue, les deux voleurs. C’est là, « au pays des frelons », que commence la longue correspondance avec Marie sa mère. Mais l’honnête cambrioleur entreprend aussi, pour briser l’ennui de l’enfermement, la rédaction de ses mémoires d’illégaliste. Lire le reste de cet article »

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