@ l’image du jour
Heureux 2016 ? • 15/06/16
Ce pochoir bicolore n’a pas été réalisé à la Croix-Rousse, mais du côté du septième arrondissement.
Par contre, sur la colline, il y avait ces jours-ci beaucoup d’Euro 2016, avec des maillots bleu et rouge, qui buvaient de la bière et chantaient des chansons pas vraiment révolutionnaires.
Bon, ça va passer d’un but à l’autre.
La riposte au 49-3 • 11/05/16
Nuit debout à Lyon • 22/04/16
Émeute de mots • 13/04/16
Les parfums des nuits debout lyonnaises #NuitDebout • 12/04/16
Dimanche soir, je suis allé sentir les parfums des nuits debout lyonnaises, mais simplement en début de soirée, oui, l’âge n’aide pas à passer la nuit assis par terre ou sur des bancs de pierre. Par contre, les mots qui vacillent, qui travaillent (sic) dans ma tête, qui chantent autour de moi depuis très longtemps étaient là, et bien là, et le seront peut-être encore lundi soir, mais sûrement « demain » : utopie, démocratie directe et horizontale, participation collective versus autogestion, culture et initiatives populaires, amour pour l’autre, envie besoin de justice, rêves, beaucoup de rêves de libertés y un largo eccetera.
Bon, j’étais heureux, j’avais l’impression d’avoir entre vingt et trente-trois ans. J’y ai vu de très jeunes étudiant.e.s et de vieux militant.e.s.
Bon, il faut certainement poursuivre, mais comment ?
Bon, demain matin à six heures je vais me lever pour m’inquiéter de la nuit que vous avez passée debout.
Debout frères (et sœurs) de misère, debout et plus de frontières…
PS (Post scriptum et non pas PS) : Vous aurez d’autres images plus tard. Pour aujourd’hui, une chanson de Louise, celle qui attaquait les bourgeois et qui rêvait d’anarchie !
Chant international
Debout les damnés de la terre !
Les despotes épouvantés
Sentant sous leurs pas un cratère,
Au passé se sont acculés.
Leur ligue folle et meurtrière
Voudrait à l’horizon vermeil
Éteindre l’ardente lumière
Que verse le nouveau soleil,
Refrain
Debout, debout, les damnés de la terre !
Ceux qu’on écrase en les charniers humains,
Debout, debout, les forçats de misère !
Unissons-nous, Latins, Slaves, Germains.
Que la troisième République
Se prostitue au tsar pendeur ;
Qu’une foule extralunatique
Adore l’exterminateur !
Puisqu’il faut que tout disparaisse,
Peu nous importe ! C’est la fin,
Partout les peuples en détresse
S’éveillent se donnant la main,
Bons bourgeois que César vous garde,
César aux grands ou petits bras :
Pape, République bâtarde ;
les tocsins sonnent votre glas
Rois de l’or hideux et féroces.
Les fiancés que vous tuez
Demain auront de rouges noces.
Tocsins, tocsins, sonnez, sonnez.
Les potentats veulent la guerre
Afin d’égorger leurs troupeaux :
Pour cimenter chaque frontière
Comme on consacrait les tombeaux.
Mais il vient le temps d’Anarchie
Où, dans l’immense apaisement,
Loups de France et de Sibérie,
Loups humains jeûneront de sang
Texte publié dans l’Almanach du Père Peinard de 1897, paroles de Louise Michel, musique : air de Wach am Rhein
Compte-rendu subjectif et singulier de la manif du 9 avril • 11/04/16
Dix mille. Sans compter les rayons de soleil qui les a accompagnés, et puis la traversé des grandes rues et ponts, surveillés attentivement par les brigades bleu, comme la mer, mais beaucoup plus foncé ; et puis il y avait dans la foule Lucio, ce tout petit bonhomme dont le grand-père fait des photos par plaisir sociologique. Enfin, le bras de fer avec le gouvernement n’est pas fini… peut-être même qu’il ne finira jamais, d’autant plus qu’en rentrant sur les pentes, j’ai demandé aux milliers de badauds ce qu’ils pensaient de la loi sur le travail. En souriant, une grande majorité de ces personnes m’ont répondu que ce n’était pas le moment de réfléchir à ces questions, d’ici un an par contre elles iront choisir dans un isoloir et apporteront une réponse.
Enfin, avant de quitter la manif, j’ai vu voler deux oiseaux habillés en bouteille sentant la bière et je leur ai dit bonjour, mais ils ne m’ont pas répondu.
Et voilà pour ce compte-rendu subjectif et singulier, et demain repos… surtout si je vais rester debout tout la nuit, et même si je vais seulement boire une bière et serrer des mains amicales et engagées pour une ou deux heures !
Le printemps arrive, oui, les oiseaux de mon jardin me l’ont confirmé tantôt !