L’art du théâtre est nourri d’histoires de saltimbanques qui, de village en village, de place en place, de ruelle en ruelle, entrent dans nos petites poitrines qui respectent les humeurs du ciel et haïssent les horreurs des préjugés, de la misère, de cette grippe sociale dont nous n’avons pas su, ou pu nous débarrasser. Les messages qui sont lus, les dimanches place de la Croix-Rousse,  sont le terreau dans lequel baigne notre imaginaire et celui de ce saltimbanque filiforme qui, par magie et grâce à son métier de tisseur de fables citadines, toutes les semaines nous fait cadeau de ces fils de soi !

(17 avril)

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Depuis que j’ai su marcher sur les anciennes pierres de mon autre village (oui, l’été approche et j’y pense souvent désormais), j’ai toujours été admiratif du savoir-faire des personnes qui travaillent. Celles que j’observe dans les rues de mon quartier, désormais, ne sont qu’une image qui cherche à se coller à une idée, celle qui manifeste le Premier Mai un peu partout dans le monde. Une idée, pour certains un idéal, pour d’autre une souffrance, et pour de nombreuses personnes une nécessité.
Quant à moi, je suis prêt pour la retraite active !
Et pour la 35ème année consécutive (ici à Lyon), je vais côtoyer les marcheurs drapés de rouge, de noir et des autres couleurs de la vie qui défilerons ce matin à partir de 10 heures 30 !

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Ici, dans mon quartier, l’écologie a le vent en poupe. Nous apprenons à nos enfants à ne pas gaspiller l’eau, même celle des petits !

Les notes du marché sont les premiers pas de cette symphonie qui circule entre le peuple des acheteurs et celui des vendeurs. Je propose qu’on souffle à l’oreille de nos musiciens et musiciennes des mots d’amour, et que on leur envoie en chèque riche de citations poétiques.

SVP, pourriez-vous m’envoyer un papier afin que je le fasse lire dimanche prochain à notre crieur que le public admire et que les oiseaux craignent…

(11 avril)

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Lorsqu’il y a du soleil et des sourires qui chantent le plaisir de vivre, nous devrions tous participer à la création d’une société harmonieuse… malgré les volcans qui nous pétaradent ces infimes particules que nos yeux ne peuvent appréhender… mais que les monstres ailés redoutent !

Monsieur Gérald, notre crieur a la foi, son public a de l’appétit, mais les oiseaux sur les arbres de la place de la Croix-Rousse ne comprennent pas toujours tout ces messages lu avec la tendresse d’un félin qui regarde son dompteur, à quelques mètres de distance et le fouet à la main. J’observe, je m’interroge et je trouve que le théâtre de nos vie devrait pouvoir avoir encore plus de ces tribunes ouvertes… mais que ferons-nous lorsque Gérald prendra sa retraite ?

(4 avril)

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Y a-t-il un lien entre ces gens que j’ai croisés ces derniers jours ? Oui, c’est ce plaisir que j’ai à saisir un instant de leur vie qui peut nous raconter notre propre vie…

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Un concert de musique électronique sur la place des Terreaux, accompagné par des jeunes gens qui ont apprécié… et ont festoyé en laissant les services publics nettoyer !
Tout semble aller dans le bon sens… n’est-ce pas ?

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Les beaux jours aideront-ils le crieur à s’aventurer sur les mots obliques que des Croix-Roussiens mécréants vont lui faire partager en déposant des papiers dans des bistrots, dans des lieux sympathiques et curieux de faire vivre cette sensible présence d’amour pour les choses qu’il faut dire, ici et maintenant ? Allez le lui demander !

(28 mars)

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