Sur les pentes de notre Croix-Rousse alternative nous n’avons pas de répit entre les différents tours électoraux. Il semble qu’il y ait toujours des puits d’énergies pour créer, exprimer et répandre la solidarité… Ce n’est qu’une histoire longue, et puis vraiment belle, forte et émouvante !

Nous étions entre 4 et 6000 âmes de la gauche unie et plurielle, allant de la JOC (Jeunesse ouvrière catholique) aux révoltés de noir vétu·es qui aiment prendre le devant de la scène… Donc, la vie a presque repris son cours «normal» après cette longue période électorale qui n’a pas remis vraiment de nouvelles cartes sur la table. Qu’en sera-t-il fin juin? La gauche serrera les coudes, chacun pour soi, les abstentionnistes s’abstiendront? Bref, je suis sûr qu’en septembre on va déjà entendre parler des élections qui se dérouleront dans 5 ans.
En attendant, à la fin de la manifestation, le cortège rouge et noir a continué sa route pour rejoindre la place Colbert, où quelque centaines de camarades se son retrouvé·es pour le traditionnel repas de quartier proposé par Radio canut… Il y avait le soleil, on chantait, on se faisait des bises, et tout allait bien… on rêvait d’un monde nouveau, fraternel et libertaire… sans savoir que, un peu plus tard, il y a eu de la baston entre deux camps antifascistes adverses. Heureusement, il n’y a pas eu de blessures importantes. Après un bon quart d’heure, la bataille a pris fin. Sur ce, mon petit-fils a dit a sa maman: «Peut-être qu’ils sont venus jouer à bras de fer, pour voir qui était le plus fort…» Et mon cœur saigne…