La fin d’un pigeon
Dimanche matin je me suis rendu, comme d’habitude, au marché.
Avec la tête accroché au ciel bleu et le pas nonchalant de la personne qui prend un peu de temps pour flâner et en même temps remplir son sac à dos avec des fruits et légumes pour la semaine.
Heureux? Oui… nous ne sommes pas à Athène où les flammes de la révolte ont répondu au feu des hommes armés pour faire respecter les lois… mourir à quinze ans…
Nous sommes dans ce charmant quartier des Canuts postmodernes qui se déplacent en voiture sur ce grand boulevard de la Croix-Rousse… l’un d’entre eux/elles n’a sûrement pas vu mon ami le pigeon qui avec la tête accroché au ciel bleu, le pas nonchalant…
Le choc fut violent. Je ne suis arrivé sur place qu’un peu plus tard… après que plusieurs dizaine de voitures soient passées sur son petit corps de volatile qui ne volera jamais plus…
Heureux? Non… et pourtant j’ai fini mon marché comme à l’accoutumée…