La rage depuis le placenta
À quelques heures près
un jeune de 17 ans avec un couteau à la main
tuait une jeune fille de 17 ans avec sa main sur le cœur,
avant de mettre le corps dans un sac plastique,
alors que de l’autre côté des Alpes
un cœur de 17 ans
s’arrêtait brutalement
à cause d’une balle officielle
qui ne s’est pas perdue dans la nature…
consternation intime et médiatique pour la première victime
la rage s’est répandue comme une trainée de poudre
dans les quatres coins de l’hexagone
pour la deuxième…
comment répondre à ses faits
avec une perspective visant un avenir
où les couteaux ne se transforment pas en armes
et que les armes des institutions ne fassent plus
mal à personne ?
Voilà des mots tout juste issus de la promenade au village
où tout semble refléter ce ciel bleu
et les quelques nuages annonçant
une légère pluie pour la nuit…
Pas celle des lacrymos
ni des obus qui n’ont pas fini
d’interrompre nos sommeils
pour ces guerres sans fin…