Mélenchon à la Croix-Rousse
Dimanche 6 mars. Une bonne partie du peuple alternatif de la Croix-Rousse s’est rendue au meeting du chef de file des Insoumis… certain·es par conviction, d’autres pour comprendre, et puis des jeunes et des moins jeunes militant·es, comme moi, sûrement par de l’intérêt et pour une dose homéopathique de curiosité.
Il y avait des milliers de personnes venues de Lyon et ses alentours, mais aussi des régions proches. Un vrai « meeting populaire », sans la bière et les saucisses. Un meeting dédiée à la paix.
Ma culture et mon engagement libertaire, qui ont toujours voyagé avec la gauche, de la plus modéré à la plus extrême, m’empêchent de faire un compte rendu exhaustif, il faudrait un essai tout entier… mais je vous livre une remarque. À la fin « du spectacle » accompagné par des « on va gagner ! on va gagner !, comme dans un stade de foot. Maître Mélenchon et ses conseiller·es en communication politique ont voulu caresser dans le sens du poil la sensibilité croix-roussienne, en entonnant quelques notes de C’est nous les canuts, quelque peu en sourdine, avant de lancer à fond la Marseillaise, saluée « comme il se doit » par les insoumis·es ayant dans une main le drapeau du parti et de l’autre celui tricolore…
À cet instant-là, mon cœur s’est rétréci. Je pense pas qu’il a été le seul. Une amie, engagée dans les batailles féministes et « révolutionnaires », en me voyant quelque peu perplexe, comme, je l’imagine, elle l’était elle-même, s’est approchée et m’a demandé : et l’Internationale, on l’a oubliée…