MIMMO S’EST ARRÊTÉ À LA CROIX-ROUSSE – « Nostra patria è il mondo intero. Nostra legge è la libertà. »
L’année 1973 sera romaine pour lui : fac de psycho et, surtout, son investissement progressif au fameux journal anarchiste « Umanita Nova »**, tenu par le couple Rossi. La rigueur que Mimmo Pucciarelli découvre chez ces militants le surprend, mais il remonte ses manches. L’étape suivante, c’est Carrare, une ville aux traditions libertaires importantes, où il aide à l’installation d’une imprimerie.
En 1975, Mimmo refuse de faire son service militaire. Et refuse également d’être objecteur de conscience. Comme il le reconnaît aujourd’hui, il se rêve plus ou moins en « martyr », se verrait bien en prison… La prison, ce sera pour plus tard. Pour l’heure, il se laisse convaincre de quitter précipitamment l’Italie (il ne pourra y retourner avant cinq ans), et laisse résonner en lui la fameuse devise : « Nostra patria è il mondo intero. Nostra legge è la libertà. »
Après un détour par la Suisse, il gagne, contre toute attente, non la Capitale où est fabriqué « Le monde libertaire » lu de l’autre côté des Alpes, mais Lyon. Ou plutôt la Croix-Rousse, comme il aime à le préciser. Il ne la quittera plus…