Mon éléphant
Oui
ils ont tué «mon éléphant»,
j’en pleure des larmes
que la révolte ne peut consoler
ils ont tué «mon éléphant»,
je pleure et lui demande pardon
ils ont tué «mon éléphant»,
et pourtant ils aiment le voir dans les zoos
ou sur le petit écran
ils ont tué mon frère l’éléphant…
Bien que «mon éléphant» ait fait la joie et l’admiration des passant-e-s, on l’a arraché vingt-quatre heures après son arrivée sur les pentes. Le soir du crime, en rentrant chez moi, j’ai apporté deux bougies qui sont restées allumées une bonne partie de la nuit… mon éléphant, reviens, merci.