(De) ma Croix-Rousse alternative

Un comico attaqué à la Croix-Rousse

Près de 80 impacts de barres de fer et de marteaux ont été relevés contre les vitres du poste de police municipale de la rue Villeneuve, sur le plateau de la Croix-Rousse.

Un témoin affirme avoir aperçu, mardi vers trois heures du matin, plusieurs personnes cagoulées et vêtues de noir près du lieu de l’attaque.

Source : médias marchands

(piqué de Rebellyon)

Bien entendu, tout ce qui se passe à la Croix-Rousse n’est pas inconnu à Mimmo qui, passant par là le lendemain matin, a pris les photos que voici :

Comme partout dans la ville, la police patrouille. Gendarmerie, police nationale, police municipale, shérifs… Collomb aime sa police et elle le lui rend bien.

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Assoiffé·es de révolte
briseurs et briseuses de vitrines
amant·es des mots d’ordres subversifs
retraité·es de tous les pays
unissez-vous
pour détruire le capitalisme
avant que le capitalisme
ne s’autodétruise…
Femmes et hommes
toujours sur les chemins des manifestations
ne prenez pas de vacances
il faut battre le fer quand il est chaud,
les horizons marins
les sommets alpins
les bibliothèques anars
les librairies alternatives
les promenades dans nos quartiers
les bars-à-bière
les théâtres sans frontières
les écoles autogérées
les usines occupées
les syndicats en colère
les député·es, les sénateurs et sénatrices
en maillot de bain
la police qui fait des câlins
les chats-noirs qui traquent les fascistes
– dans nos quartiers –
les drapeaux de la paix
hissés sur les hôtels de ville
tout ceci peut attendre la rentrée
lorsque nous, le Peuple,
tous et toutes uni·es
auront assez d’énergie
pour décliner tout l’alphabet révolutionnaire
et pas seulement les premières trois lettres…
À bas le travail !
Que vivent les vacances !
Mais, s’il vous plaît,
n’oubliez pas vos cahiers de vacances…
Merci.

le 31 mars, avertissements :

Le 3 avril, « nettoyage » par la police :

Samedi 16 mai 2020
ce fut une belle journée de retour vers le passé
après avoir marché sur le bord de la Saône
je me suis lancé à l’assaut du centre-ville
et là il y avait trois manifestations en même temps :
celle d’une centaine de personnes
jeunes et moins jeunes
et deux gilets jaunes qui chantaient
dans un joyeux tintouin et le sourire aux lèvres
« on est là, on est là, même si Macron ne veut pas… »
« siamo tutti antifascisti »
« Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! anticapitaliste »
« la police est corrompue… ACAB »
« flics, violeurs assassins ».

Puis il y avait celle beaucoup plus compacte et ordonnée
de dizaines personnes toutes casquées et habillées d’un bleu pareil
avec bouclier, fusils pour lancer des lacrymos et flashballs,
marchant au pas ou en courant pour arrêter des éventuelles fuites
d’indivu·es suspect·es de se lancer vers des actions « répréhensibles »
bref, des salariés dont le métier est celui de maintenir l’ordre « républicain »
ou réprimer des activités « répréhensible ».
J’ai remarqué qu’ils arboraient aussi un sourire en coin
mais prêt a soulever les matraques contre les fauteurs de troubles…

Et puis une troisième manifestation, la plus nombreuse
de ceux et celles qui étaient finalement venu·es faire des emplettes
aller chez le coiffeur, regarder les prix et les nouveautés
de vêtements, chaussures et high-tech,
s’acheter une friandise, une bière à emporter
se promener bras dessous bras dessus avec ami·es et ou parents
il y avait là des chômeurs, des jeunes, des vieux,
issus des classes moyennes, des riches, des sans le sous,
masqués ou pas, en faisant sagement la queue sanitaire
certains se chamaillant d’autres en se regardant avec méfiance
mais ils semblaient tous et toutes content·es de retrouver la liberté
d’être prêt, ou ayant envie d’acheter de nouvelles affaires,
car pendant le confinement beaucoup de placards ont été vidés
et jetées pas mal d’affaires, même si en bon état !
Samedi prochain dans ce vieux monde
d’autres manifestations nous raconteront que les virus passent
mais pas…

Place Colbert samedi 19 novembre. En début d’après-midi des catholiques « très à droite » sont venus à la Croix-Rousse prier pour « sauver » l’église Saint-Bernard vouée, après des années d’inoccupation, à être récupérée par des laïcs voulant en faire un centre commercial.

Un vrai théâtre de rue, où l’extrême droite est venue défier notre quartier. Des ami-e-s croix-roussiens, eux, sont venu-e-s assurer une présence antifa. La police a assuré le maintien de « l’ordre »…

Bref, on n’a pas un seul jour de repos dans ce quartier que j’aime, mais on a encore de l’énergie pour résister au gris de cet automne…

PS : Alors que je finissais d’écrire ces lignes et que je préparais la rencontre-débat « le défi libertaire » qui se déroulait au CEDRATS dans le cadre du « novembre libertaire », celui qui est aux manettes pour que ce blog vive sur vos écrans, je vais parler de JMB l’infatigable, m’annonçait que la librairie anarchiste la Plume noire venait d’être attaquée par un groupe de fascistes ! Je suis allé voir ce qui se passait rue Diderot et j’ai trouvé mes ami-e-s libertaires, mais aussi des alternatifs, quelque peu atterré-e-s par ce qui venait de se passer. C’est-à-dire les importants dégâts provoqués par ces jeunes fascistes, probablement les mêmes qui s’étaient rendus pour assurer, quelques heures plus tôt, le service d’ordre aux « pèlerins intégristes » venus prier place Colbert.

Bref, du théâtre de rue on est passé à la violence qui, outre les dégâts matériels au local, a provoqué de légères (fort heureusement) blessures à deux camarades.

Je n’aime pas la violence, je n’aime pas les fascistes, mais je suis sûr que, grâce à notre solidarité, la Plume noire dans quelques jours sera encore plus belle et plus forte !

Coraggio e sempre avanti!