Sylvie et moi
Lundi soir, je me suis élancé vers le parc de la Tête d’Or, puis continué à longer les quais nocturnes où j’ai aperçu plusieurs silhouettes, mes contemporaines, fouler allègrement les graviers, pour animer leurs muscles un tantinet endormis, pendant la journée, dans des bureaux trop chauffés.
Tandis qu’ils et elles couraient, je marchais pour me rendre, pour la première fois, dans cet îlot architectural moderne où se côtoient Interpol, commerçants chics, appartements avec vue sur parc ou bien sur le Rhône, et cinémas.
En réalité je me rendais à une première: Gamines. Invités par la région Rhône-Alpes, nous étions quelques centaines à profiter d’un apéro qui, pour moi, s’est transformé en dîner, et puis de la projection du film. Je ne vais pas me transformer en critique cinématographique… bon, je dirais qu’à la fin de la projection le public n’a pas applaudi… est-ce un signe ?
Mais cette escapade en dehors du territoire croix-roussien m’a donné la possibilité de constater que, avec Sylvie Testud, nous avons quelques points en commun :
1. Son grand-père venait du sud de l’Italie, pratiquement de la région où je suis né;
2. Elle semble aimer la Croix-Rousse, où elle a vécu, moi j’y suis de plus en plus «attaché» ;
3. Elle est une artiste, et tout artiste est un peu «anarchiste», on me désigne souvent comme anarchiste et quelque fois un peu artiste;
4. Elle fréquente le monde socialiste (Queyranne la regardait avec «intérêt» dans ses yeux «rouges» (la preuve par l’image…), moi aussi je fréquent le monde socialiste-libertaire et alternatif…
Et voilà. Ce matin, je me pose la question suivante : dois-je sortir plus souvent de mon village ?
