Scatologie: n. f. (du grec skatos, excréments, et logos, discours). Genre de plaisanterie, de littérature qui a un rapport aux excréments et en particulier aux excréments humains.
Je n’aime pas la scatologie. La personne qui hier matin, 9 février 2009, boulevard des Canuts, a planté ces cure-dents du chef de l’État a sûrement voulu plaisanter. Mais les excréments ne sont vraisemblablement pas ceux d’un humain… plutôt ceux des chiens croix-roussiens.
Le dimanche, je ne vais pas me promener à la campagne, c’est un exercice que je me réserve pour l’été, lorsque j’arpente celle de mon autre village: Caggiano, en Italie. Donc, le dimanche vers la fin de l’après-midi, je vais me promener en ville : c’est beaucoup plus calme et je m’intéresse aux changements perceptibles sur les vitrines des magasins. Là, je me demande si nous sommes vraiment face à la crise… regardez dans vos poubelles et puis nous en reparlerons ! Lors de ces promenades, j’élargis un peu mon circuit croix-roussien et il m’arrive d’atteindre des rues où je n’ai pas l’occasion de passer tous les jours. C’est ainsi que, pour soulager ma vessie, je suis arrivé vers des toilettes publiques situées à un des deux bouts du boulevard et, là, j’ai eu la «surprise» de retrouver des graffitis «honteux». Comme vous le savez, cela arrive très rarement de trouver des graffitis d’extrême-droite sur notre colline ; encore que, quelques fois – et j’en ai apporté le témoignage il y a quelques mois – il y a des «brebis…» Bon mais voilà, dans des toilettes publiques, on peut se défouler. Et puis, ce lundi matin, en me rendant à mon turbin, voilà que des affiches d’un mouvement catholique antipornographique ont été collées sur le kiosque du boulevard. Certes, il s’agit d’un mouvement national, mais ils/elles sont arrivées quand même sur notre territoire libre et républicain. Ma Croix-Rousse alternative n’est pas hermétique…
De ma colline j’ai vu une foule : une nouvelle manif pour crier l’indignation contre les guerres, l’arrogance, les violence, la précarité, la faim ?
Non! le soleil et les soldes ont mobilisé des centaines de milliers de consommateurs actifs!
Nom de nom…
Hier soir, jeudi 15 janvier, à 200 mètres de chez moi, les écologistes sont venus présenter la liste (Europe-écologie) qu’ils préparent pour enter en lice lors des élections européennes de juin prochain.
J’y suis allé, avec mon appareil photo numérique incapable d’être performant (voir les images) surtout dans la lumière artificielle, et pas du tout compétitif par rapport à celui des professionnels venus nombreux à prendre la tête de Dany, de José, de Cécile, de Michèle…
Donc, nos leaders, ont chanté et loué l’unité écologique parce que l’heure est grave et il faut faire un effort pour se rassembler… au fond, s’il y a des divergences, elles doivent rester au vestiaire pendant ce temps de «combat», pour gagner des sièges au parlement de Strasbourg. A la même heure où «un miracle» se réalisait à New York, avec amarrage spectaculaire, à la Ficelle, cette salle se trouvant sur le plateau de la Croix-Rousse, 500 personnes se sont prises à rêver… une union écologiste pour sauver l’Europe et la Planète.
Dany a ému le cœur du peuple démocratique présent, José, Cécile et Michèle celui des militant/e/s écolos.
À vrai dire, je n’ai pas attendu la dernière minute pour partir. Et lorsque je me suis retrouvé seul dans le jardin où je porte mon petit chien soulager sa vessie, je me suis demandé: mais pourquoi, même lors d’une soirée comme celle-ci, dois-je rester politiquement perplexe ?
Pendant qu’elles sont encore gelées, profitons de nos émeutes poélitique croix-roussiennes gravées tout au long de mon parcours quotidien… en sachant que celles où le sang gicle dans les yeux des caméras font vraiment trop mal.
Courage aux résistant/e/s d’ici et en avant pour LA PAIX MAINTENANT partout dans le monde !
La paix, la paix rien d’autre que la paix, par toute forme de résistance quotidienne. De mon côté je n’oserai jamais prendre une arme, ni défiler telle une armée. Alors, j’en avais presque les larmes aux yeux, ce samedi après-midi du 10 janvier 2009. Je suis descendu de la colline pour apporter une goutte de solidarité aux Palestiniens massacrés, mais aussi à toutes celles et ceux qui subissent la violence des armes et des armées! J’en ai rapporté ces quatre images, certainement pas originales… c’est mon témoignage.
La paix, la paix rien d’autre que paix!
Peut-être que nos graffeurs en rêvent ou bien le font-ils/elles pour nous réchauffeur le corps meurtri par ce qui se passe en Palestine et ailleurs…
