Je suppose que dans la nuit du 9 avril, les FAGS (diminutif de «faggots», à vos dictionnaires d’argot anglais !), ont gravé sur les murs de la colline, mais aussi tout le long du parcours de la manifestation antifasciste le jour suivant, des graffitis à déguster avec nos lunettes roses.
Se promener entre les têtes de cons, le sang, l’amour, la nuit, le cosmos, la pisse sur l’autorité, le panopticom, dans un carpe diem qui deviendrait une Grèce générale !!!
Oui, merci!
N’ayez pas peur, l’@narchie ne vaincra pas, mais les poings ne resteront pas dans les poches de nos graffeurs, @rtistes et milit@nt-e-s… Allez, la route n’est jamais longue, elle se rapproche toujours de celui et de celle qui la cherchent !
C’est un joli travail : nettoyer les façades et les murs des villages. C’est un peu comme aller à confesse. À la fin, l’absolution nous rend notre virginité.
Du beau boulot, messieurs les Pénélopes…
Au fait, je n’ai pas encore rencontré une Pénélope… j’en revendique pour le moins une, merci d’y songer!
Avoir un képi dans la tête, un pistolet à la ceinture, viser juste, être fonctionnaire, aimer la compagnie républicaine pour la sécurité et faire attention aux bavures… c’est un dur métier. Mais avoir toujours la bac sur le dos… ce n’est pas facile non plus.
Mes jeunes ami-e-s, je vous remercie de nous rappeler que l’autre priorité pour laquelle il faut se battre, c’est contre l’existence du fascisme dans nos société. Il doit y en avoir aussi un ou deux pour cent, parmi ceux et celles qui habitent dans notre village, qui se disent bonjour en levant le bras. Alors restons attentifs et chassons-les avec des bouquets de marguerites entre les narines !
Le verbe permettant l’insurrection est un mélange d’émotion, d’action et de ce brin de désir qui conjugue les attentes révolutionnaires de quelques graffeurs, et le besoin que nous éprouvons tous et toutes face aux injustices sociales dont les plus criantes sont, je le répète, la faim dans le monde ! Merde alors !
Des lettres rouges de sang, de feu et de la patience avec laquelle nous attendons ce monde joli : rouge d’amour, de cerises rousses et douceur révolutionnaire !
Voici que, de pochoir en pochoir (certains reviennent, d’autres sont tous neufs), nous allons partager des chemins qui pétillent dans nos ateliers poélitiques, ou si vous voulez dans nos alcôves d’artistes !
Oui, disent-ils, vivre libre ou mourir. Oui, j’entends votre hasta siempre !
On ne les arrêtera pas, les graveurs de A cerclés ! Et puis, en y réfléchissant bien, entre dessiner un A majuscule ou minuscule dans un cercle, ou poser un pochoir, peindre, ou écrire un slogan bien pensé, bien long… y’a pas photo ! Le graveur de A cerclés gagne en efficacité, en rapidité, en cadence. Tous les spécialistes de l’ergonomie, tous les contrôleurs, tous les chefs d’atelier vous le diront : les cadences infernales, c’est pour ces passionnés de l’@lphabet, par pour les artistes du pochoirs ni pour les artisans du slogan bien léché.
Mais, en même temps, comment ne pas les observer avec tendresse, car comme vous le savez sûrement, ces @ gravées sur nos murs érigés en médias alternatifs nous parlent d’amour et d’anarchie… ô yes !
