Le repos du guerrier non-violent • 19/06/23
Il était parti sur la pointe des pieds
en laissant ses ami·es
sur les champs de blé
avec leur banderoles contre les TAV
il s’était réfugié sur une montagne
loin de sa capitale
loin des gaz lacrymogènes
des batailles de mots et de pierres
il avait laissé la clé de son bureau
et le cœur de sa raisons
entre les mains de ses ami·es
qui ont le regard vers l’horizon
celui des anars sans foi ni loi
de ces Croix-Roussien·nes
qui bercent les utopies
et bâtissent des alternatives au quotidien
avec cette voix que d’aucuns pensent moribonde
mais qui à chaque nouvelle saison
réussit à ouvrir les bras aux nouveaux chemins
qui semblent se démultiplier
à l’infini, ainsi que cette chaleur de l’été
qui, espérons-le, ne brûlera pas
les petits espoirs que nous partageons
même si de cette montagne caggianese
la colline des pentes semble lointaine
très lointaine…