La force de l’âge • 04/07/23
Le repos du guerrier non-violent • 19/06/23
Il était parti sur la pointe des pieds
en laissant ses ami·es
sur les champs de blé
avec leur banderoles contre les TAV
il s’était réfugié sur une montagne
loin de sa capitale
loin des gaz lacrymogènes
des batailles de mots et de pierres
il avait laissé la clé de son bureau
et le cœur de sa raisons
entre les mains de ses ami·es
qui ont le regard vers l’horizon
celui des anars sans foi ni loi
de ces Croix-Roussien·nes
qui bercent les utopies
et bâtissent des alternatives au quotidien
avec cette voix que d’aucuns pensent moribonde
mais qui à chaque nouvelle saison
réussit à ouvrir les bras aux nouveaux chemins
qui semblent se démultiplier
à l’infini, ainsi que cette chaleur de l’été
qui, espérons-le, ne brûlera pas
les petits espoirs que nous partageons
même si de cette montagne caggianese
la colline des pentes semble lointaine
très lointaine…
De l’eau pour la plante des pieds • 12/06/23
De l’eau pour qui a soif
et pour les enfants
qui aiment jouer aux poissons hors de l’eau
une guerre qui semble éternelle
même si le bon dieu est pour la paix
un arc-en-ciel qui se manifeste
plus souvent sur terre que dans les cieux
un cœur rouge, la couleur du sang
celui qui coule à flots au coin de ma vue
un petit ours SDF qui n’a trouvé rien de mieux
que boire, boire, boire à ne plus avoir soif
et un vieil amphithéâtre,
celui de mon quartier
où mes ami.es solidaires
ont dans leurs mains
de l’eau, un cœur,
un arc-en-ciel, un petit ours
un drapeau contre les tyrans
et sur leurs visages cette joie
qui depuis presque un demi-siècle
fait chavirer mon vieux cœur !!!
À bas les privilèges • 05/06/23
Assoiffé·es de révolte
briseurs et briseuses de vitrines
amant·es des mots d’ordres subversifs
retraité·es de tous les pays
unissez-vous
pour détruire le capitalisme
avant que le capitalisme
ne s’autodétruise…
Femmes et hommes
toujours sur les chemins des manifestations
ne prenez pas de vacances
il faut battre le fer quand il est chaud,
les horizons marins
les sommets alpins
les bibliothèques anars
les librairies alternatives
les promenades dans nos quartiers
les bars-à-bière
les théâtres sans frontières
les écoles autogérées
les usines occupées
les syndicats en colère
les député·es, les sénateurs et sénatrices
en maillot de bain
la police qui fait des câlins
les chats-noirs qui traquent les fascistes
– dans nos quartiers –
les drapeaux de la paix
hissés sur les hôtels de ville
tout ceci peut attendre la rentrée
lorsque nous, le Peuple,
tous et toutes uni·es
auront assez d’énergie
pour décliner tout l’alphabet révolutionnaire
et pas seulement les premières trois lettres…
À bas le travail !
Que vivent les vacances !
Mais, s’il vous plaît,
n’oubliez pas vos cahiers de vacances…
Merci.