(De) ma Croix-Rousse alternative

Goutte à goutte, pas à pas, des fantômes qui s’habillent en sportifs, des jeunes qui rêvent de voitures, d’autres qui rêvent de gravir les échelons les conduisant, comme par magie, du monde souriant d’un passé peint sur les murs, à ces photos matons qui font de chacun-e d’entre nous un héros de papier.
Touriste, ô touriste, goutte à goutte je remplirai mon cahier de poésie pour te distraire, peut-être de ton regard, regard absent, pour te demander un souvenir. Grave-le sur une pierre toute petite et jette-la à la mer…

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Je sais : vous attendez de voir des images montrant la douceur des pentes. Je sais que ce thème vous tient à cœur. Patientez et ayez confiance. Bientôt vous en aurez plein les mirettes.

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Quand le crieur regard la lune, les Croix-Roussiens entendent des mots d’amour. Quand le crieur désigne de son index vengeur les politiques, les curieux fuient les urnes. Mais si vous assistez à la criée du dimanche matin, si vous plongez vos yeux dans les 200 autres qui frétillent sur la place, vous vous apercevrez que nous n’avons pas épuisé nos stocks de douceur… et de rage !

(23 mai 2010)

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Une pincée d’utopie du peuple de gauche et libertaire, un petit coin de Croix-Rousse qui s’organise dans un espace autogéré qui va avoir sûrement besoin de nous pour les mois à venir… N’oubliez pas de repasser régulièrement au Centre social autogéré, n’attendez pas son troisième anniversaire. Merci !

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L’utopie serait cette longue vie nous permettant de respirer la beauté de l’esprit. Une utopie croix-roussienne serait de répandre autour de notre colline un peu de ce plaisir de s’engager au quotidien pour soi et pour les autres… En fait, ce matin, les martinets dansaient sur nos têtes, mais un pigeon agonisait sur un trottoir. L’utopie n’empêchera pas la mort. Dommage ?

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N’est-ce que le début d’une longue histoire ? Je l’espère car nous avons besoin de centres autogérés à la Croix-Rousse, en Chine ou encore en Grèce…

Au plaisir !

Encore une utopie. Celle des amoureux qui nous laissent franchir pour un instant cette incroyable force qui nous pousse dans les bras de l’autre. Tomber amoureux, tomber dans les bras de l’autre. Voilà l’utopie du jour, du mois que nous envisageons nourrir pour les années à venir.
Attention, vous les amoureux, lorsque vous me rencontrerez dans les rues, demandez-moi de vous tirer le portrait… en amoureux ! merci !

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Le dimanche. Le marché. Des petits regards qui parlent d’histoires anciennes. Des fruits, des légumes, de la viande. La récupération comme geste quotidien pour nourrir le désespoir. Un presse-bouton qui devient photographe. Un poète qui cherche ses contemporains. Ma tête retourne au marché, le dimanche, et ne m’en demandez pas plus. Merci !

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Touristes : des oiseaux migrateurs dont l’appareil photo sert de boussole. Ils viennent nous apporter leur sourire, un peu de leur argent, mais ils/elles laissent rarement un peu de leur âme, celle qui nous relie dans les chemins de notre colline. Faut-il qu’on les oblige à ouvrir leur poitrine, ou bien faut-il les laisser glisser sur nos pentes qui ne sont pas toujours douces ?

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