D’aucuns, élu-e-s et commerçant-e-s, ont choisi ce passage des Pentes pour monter/montrer des commerçants-créateurs.
Il est vrai que nous tous/toutes cotoyons quotidiennement la virtualité.
De temps à autre, posons-nous quand même la question : de quelle utopie rêvons-nous ?
Les voilà, et il y en aura d’autres ! Mais, sous couvert d’anonymat, en général ils ne nous laissent que quelques euros pour faire face à la crise… et puis s’en vont… « C’est un peu comme Monmartre ! » ai-je entendu dire l’un d’entre eux. J’ai parfois des doutes sur mon identité !
Le marché, c’est l’espace public par excellence où se croisent des mondes et des cultures diverses et où les nourritures terrestres sont infinies, comme les notes de ces enchanteurs (peut-on utiliser le mot enchanteuse aussi ?).
En allant au turbin, après ma sieste, j’ai entendu un boum boum sur le boulevard de la Croix-Rousse. Dans un premier temps, j’ai pensé que c’était mon cœur qui répondait aux images qui m’étaient offertes par ces personnes qui, à la faveur de la chaleur, avaient ôté une partie de leurs vêtements de printemps pour se découvrir avec ceux de l’été…
Mais non, c’était de la pure illusion : il s’agissait de deux caisse noires qui transmettaient des battements cardiaques dont l’origine électrique n’avait rien de romantique.
Bref, à vrai dire, ce n’étaient pas ceux de mon rouge-cœur !
Sans parole….
Pédaler dans mon quartier c’est facile quand on descend en ville ; mais pour monter, ce n’est pas la même chose ! Voici pourquoi ces images concernant le jour du vélo vous arrivent un peu en retard.
Moi pas connaître La Fouine. Moi être vieux hippy, beatnik… Moi pas rapper
mais l’engouement de ces jeunes gens me rend curieux… et puis c’est juste à la lisière de ma colline et de la ville !
Dans mon quartier, il y en a qui voudraient une République où le Beaujolais coulerait à flots, le saucisson (lyonnais) se couperait à la tronçonneuse, et les huiles viendraient bénir les ronds de chapeaux et les messieurs, mesdames et mesdemoiselles qui maintiennent vivante la tradition d’un nom aseptisé: canut !
Dans mon quartier, il y en a qui voudraient voir fleurir une Commune où ses habitant-e-s sèmeraient chaque jour, sur les pentes et le plateau tout entier, un nombre indéfinissable de mauvaises herbes : celles qui refusent l’ordre hiérarchique et la soumission.
Que vivent les mauvais herbes !!!
À côté du traditionnel défilé du Premier mai, ici à Lyon et, je ne vous le laisse pas dire, dans Ma Croix-rousse alternative, il y a le désormais traditionnel repas de quartier qui, depuis plusieurs années, est organisé par nos ami-e-s de Radio Canut.
C’est devenu une tradition aussi de voir, à la fin de la manif, le cortège noir & rouge poursuivre son chemin pour rejoindre justement la belle place Sathonay où se tient ce repas. Si la prochaine fois vous vous trouvez aux côtés d’un ancien comme moi, vous verrez la chair de poule exploser au moment où ces centaines de libertaires, en s’approchant de la place, claironnent haut et fort : « C’est nous les canuts ».
Allez voir les images en mouvement dans notre autre blog Histoire en image des libertaires lyonnais.
Le marché se promène entre les fleurs du printemps, les marchands d’un autre âge et mon regard toujours à la croisée des chemins… Un bouquet à toi, JMB
