(De) ma Croix-Rousse alternative

Vous allez me dire que ces graffitis ne sont pas des graffitis, les vrais, les moches, les politiquement engagés, les revendicatifs, les brouillons de pensées historiographées sur des murs provisoires, les taches d’encre, les coups de cœur, les corrections, les imprécations, les insolences (mais peu de sexe, pourquoi ?)… En vérité, en vérité je vous dis que cette main verte participe de ce mouvement sensible d’un groupe d’humain, de femmes et d’hommes qui essaient de nous interpeller pour ne pas laisser se vider cet espace de l’imaginaire dont on vend chère la peau.
En vérité en vérité je vous attends…

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Nous retrouvons la plante de la mort, qui nous avait intrigués l’année passée. Nous en profitons aussi pour vous présenter la plante de la vie, avec un cœur qui bat fort.

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Certes nous avons du plaisir à vous faire connaître les tags qui rendent les murs de nos quartiers vivants. Mais, pour ceux et celles qui utilisent les bombes (spray), ce n’est pas si simple et ça ne se passe pas toujours comme une lettre à la poste.
Enfin, comme le rappelle l’article du Progrès de ce jour, les tagueurs sont des gens comme vous et moi.

Les petits cousins des rigolards d’hier. Eux aussi, on les aime bien : ils nous accompagnent dans nos déambulations croix-roussiennes.

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Un rond pour la tête, un X et un O pour les yeux, des traits pour les jambes et les bras, et ces simplissimes petits personnages ont une force de caractère phénomènale. Et régulièrement ils se baladent sur nos murs, racontant chaque fois de nouvelles petites histoires. Oh que je les aime !

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On aurait pu vous la faire le premier avril. Mais on la fait le 23, juste comme cela ! Mais c’est pas drôle d’avoir un président comme lui pendant 5 ans. On en a eu des plus rigolos.

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Après les déclarations d’amour filiales, les déclarations d’amour fraternelles. Je le répète, qui a dit que les tagueurs étaient de méchants garnements qui rejetaient la famille ? Mais on n’a pas encore trouvé de déclaration d’amour au père… sans doute que le représentant de l’autorité au sein de la famille ne réjouit pas nos tagueurs.

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En voilà un qui devance la fête des mères. C’est très gentil tout cela, et très intentionné. Qui a dit que les tagueurs étaient de vilains garnements ?

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Ne devrait-on pas appeler ces artistes les « écologistes du taguage » ? Ils travaillent sur une substance biodégradable qui se recycle, ils évitent les coups de barbouille des effaceurs qui n’ont juste qu’à décoller avec un peu de vapeur d’eau… bref, ils prennent soin de nos murs, tout en les rendant plus agréables à voir/vivre. Quelle belle idée !

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Les couleurs sur les murs sont à l’image de la saison : ils nous réveillent, nous encouragent et nous font voir la vie plus belle qu’elle semble l’être. Un peu comme une substance hallucinogène, quoi. Continuons alors de nous shooter au printemps et aux couleurs sur les murs de notre quartier.

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