Si vous voulez vous tenir au courant de ce qu’il se passe à Lyon et dans la région (à fortiori à la Croix-Rousse) www.rebellyon.info est fait pour. C’est notre indymedia à nous. Un petit lien qui chasse loin, un tout petit peu, ce chacun-e pour soi. Que ce soit dit !
Depuis que je recueille l’esprit des tags qui nous parlent de notre monde, nos soucis, nos espoirs, nos désespoirs, de nos luttes et de nos rêves, je n’ai encore jamais rencontré un de ces «porte-spray du quotidien» en œuvre… Ou plutôt oui. C’était il y a quelque jours, j’ai croisé ces deux jeunes personnes qui semblaient à la fête pour avoir trouvé des bombes encore en état de faire péter la couleur… le métier ça s’apprend dès tout petit ! Deviendront-ils des artistes, des révolutionnaires, des hommes de pouvoir ?
Rendez-vous est pris…
Hier, nous parlions de poètes urbains adeptes du zoli dessin. Aujourd’hui, ce sont les mots qui s’affranchissent des couleurs…
Allez on va retourner voir nos artistes du spray qui s’en donnent à cœur joie dans les rues de la Croix-Rousse. Des poètes que l’urbain ennivre.
Serait-ce le beau temps qui ferait sortir les artistes du spray ? Ou ne serait-ce pas plutôt la révolte qui gronde de plus en plus contre les faiseurs de crise ?
Moyennant un abonnement annuel, les immeubles lyonnais ont la possibilité de se faire nettoyer gratuitement les graffitis qui ont pu être faits durant la nuit. Et c’est là que les Pénélopes de jour, les effaceurs d’antan, interviennent et lessivent la Croix-Rousse de fond en comble. Enfin, pas tout à fait car, comme vous pouvez le constatez en nous rendant visite régulièrement, les graffitis, tags, bombages, affiches… c’est pas ce qu’il manque à la Croix-Rousse !
Ce n’est pas de l’indécision. Ce n’est pas un manque de courage politique. Avant de tourner à droite ou à gauche, je regarde toujours les angles de rues. Il y a toujours plein de choses à voir.
Demain 19 mars, de notre Croix-Rousse alternative descendront les anarchistes (dont le message a été tagué sur la façade de l’antenne de la SNCF croix-roussienne), les politiquement perplexes, les syndicalistes, les alternatifs ainsi que nos ami-e-s de l’Association poélitique dont voici le texte d’appel à rejoindre le peuple et qui de la poésie veut en faire de la politique et de la politique une poésie… Ah! que la vie serait belle…
Un peu écolo sans doute, les artistes aux graffitis papier ne balancent pas des nuages de peinture dans la rue avec leur spray. Juste une affiche sous le bras, un peu de colle et voilà le graffiti papier collé au mur. Peut-être pas pour longtemps car, si les Pénélopes-de-jour (désormais nous appellerons ainsi les effaceurs) ne les enlèvent pas, alors la pluie et le vent feront tout le boulot.
Pas de @ en février… alors on se rattrape en mars car les ami(e)s ont continué à apprendre l’alphabet aux petits gones de la Croix-Rousse. Mais en allant doucement : il faut que les enfants commencent bien et connaissent leur A sur le bout des doigts.
