Grafs politiques – série 1 • 05/10/24
Manifestation du 1er Mai • 07/05/24
La section niktou – série 21 • 12/12/23
Graffitis square Zaïro – série 44 • 08/11/23
La section niktou – série 20 • 02/11/23
Aujourd’hui, la manifestation est interdite, repassez demain • 16/10/23
Aujourd’hui
la manifestation est interdite
demain, peut-être,
lorsque du sang répandu
ne restera qu’un grumeau
sur les pages de l’histoire
celle très officielle
et celle de tous les jours
où la violence brise les vertèbres
creuse la haine
rétabli des frontières
entre le bien et le mal
tandis que nous
qui n’avons pas d’armes dans nos mains
mais seulement des écrans allumés
nous nous contenterons
de conter le nombre de morts
et celui des bombes
ayant atteint leur cible
tout en essayant
de partager la douleur
des images.
Mais combien de manifestations
faudra-t-il encore prévoir
pour établir ne serait-ce un parfum
de paix et de justice
celle qui a les yeux grands ouverts
en visant cet idéal
qui sent bon l’utopie
d’une Internationale
du genre humain…
Nouvelles de la police • 13/10/23
Une manif, la police et des souvenirs… mais la révolution boude • 25/09/23
Un coup de marteau et puis s’en vont
des anges noirs sans les ailes
pour crier leur colère
tout de noir revêtus
brisent trois vitres en riant sous cape
et nous, les vieux, suivons sans savoir où aller
où plutôt, oui nous le savons
car des voix syndicalistes et révolutionnaires
nous indiquent les voies
mais elles ressemblent à des flocons de neiges
sitôt lancés dans l’atmosphère
sitôt absorbés par le bitume
tandis que nous avons devant les yeux
le fameux brouillard d’automne
que les grands médias diffusent sans compter
en cette rentrée rigolote
où on nous parle d’un pape qui joue au foot
les villes sont conquises par le ballon ovale
le murs crient vengeance
et nous expliquent
qu’on ne peut pas dissoudre le vivant
c’est ainsi que les vieux militant·es,
de marche en marche
ne sont pas sûr d’atteindre le paradis
alors, la question se pose :
faut-il acheter d’autres marteaux
pour briser les vitres?
ACcABlant • 24/07/23
Accablant
comme cette chaleur qui m’empêche de dormir
comme cette guerre qui m’empêche de partir
à la recherche d’une île où la fraicheur serait infinie
comme ces contes révolutionnaires qui bercent, d’ici de là,
des foules incertaines, des femmes toujours enragées,
des pécheurs qui ratissent les mers
des flammes qui investissent les avenues,
celles des riches, en laissant de côté
celles beaucoup plus maigres où vivent les plus démuni·es
Accablant
comme ce souvenir amoureux
d’un vieux canut dont restent des traces éphémères
sur les chemins des traboules
désormais consignées aux guides qui tissent des mots
sans cœur, sans âme et une sacoche pleine de dépliants
qui racontent une histoire lisse et gentille
comme le papier patiné offert par la région
Accablant
comme le désir de revenir sur la place des Terreaux
pour mouiller la chemise et demander aux pigeons
de nous accompagner sur les quais du Rhône et de la Saône
pour montrer que la chaleur accablante de cette été
ne saura me réduire en poussière… peut-être…