Un poète prisonnier et un autre en semi-liberté
La semi-liberté
s’installe au creux de cette vague estivale
où j’ai cherché à parler avec les nuages
ramasser de l’origan et des mûres
lire des poésies pour les gens pressés
regarder dans les yeux d’une amie
rêver d’un nouveau chemin
où nous n’aurions pas à battre le pavé
mais seulement se prendre par la main
et danser, chanter et plus si affinité
en semi-liberté
nous allons rentrer sur les chantiers
à l’école de l’histoire
dans les quartiers fatigués
et reprendrons à tisser le linceul
aux couleur de l’arc-en-ciel
qu’il me semble apercevoir
de cette montagne indécise
entre le culte de la nature
et la fuite en avant
vers la Lune qui parait attendre
une ribambelle d’anarchistes
pour y fonder une nouvelle colonie
qui ne serait plus une dystopie…