Une manif, la police et des souvenirs… mais la révolution boude
Un coup de marteau et puis s’en vont
des anges noirs sans les ailes
pour crier leur colère
tout de noir revêtus
brisent trois vitres en riant sous cape
et nous, les vieux, suivons sans savoir où aller
où plutôt, oui nous le savons
car des voix syndicalistes et révolutionnaires
nous indiquent les voies
mais elles ressemblent à des flocons de neiges
sitôt lancés dans l’atmosphère
sitôt absorbés par le bitume
tandis que nous avons devant les yeux
le fameux brouillard d’automne
que les grands médias diffusent sans compter
en cette rentrée rigolote
où on nous parle d’un pape qui joue au foot
les villes sont conquises par le ballon ovale
le murs crient vengeance
et nous expliquent
qu’on ne peut pas dissoudre le vivant
c’est ainsi que les vieux militant·es,
de marche en marche
ne sont pas sûr d’atteindre le paradis
alors, la question se pose :
faut-il acheter d’autres marteaux
pour briser les vitres?