Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur
Réfractions n° 21, Automne 20008
Réfractaires de la « Belle Époque »
« Le véritable révolutionnaire est celui dont tous les actes contribuent
à jeter continuellement le désordre dans le milieu à désagréger. »
André Lorulot, 1905.
Ce n’est certainement pas le goût si répandu de la commémoration qui a suscité ces dernières années plusieurs livres consacrés aux « en-dehors » du xxe siècle commençant : pionniers des communautés libertaires, partisans de l’amour libre et de la limitation des naissances, pratiquants de la « reprise individuelle ». Le retour sur ces pratiques placées le plus souvent sous le signe de l’individualisme anarchiste n’en est pas moins imprégné de l’air du temps. Il y a au cœur de ces expériences et de ces comportements la conviction que la Révolution sociale est une hypothèse à échéance lointaine sinon improbable, qu’il s’agit donc d’entreprendre dans l’immédiat, dans le quotidien, le changement de la vie et la transformation de l’être humain.
Un point essentiel est cependant à relever tout de suite : cet individualisme-là ne s’exprimait en rien comme une évasion du monde présent ou comme un habile accommodement avec ses conditions : il s’affirmait révolutionnaire et se fondait sur un désir intense de vie pleine, libérée des contraintes et des préjugés. Les milieux libres de la « belle Époque », malgré leur statut minoritaire, se concevaient bien comme des bases opérationnelles et des machines de guerre sociale.
Une entreprise de démolition
Les ouvrages d’Anne Steiner, Céline Beaudet et Jean-Marc Delpech sont des travaux d’universitaires [1]. Ils renvoient à d’autres études du même domaine qui restent inaccessibles. Ils n’en manifestent pas moins une réelle sympathie pour les personnages qu’ils évoquent, leurs convictions et leurs enjeux. Mais s’il leur arrive de penser qu’il y a dans toute cette effervescence des intuitions et des propositions qui valent pour aujourd’hui, ils ne vont pas jusqu’à les donner en solutions. Certains engrenages et dérives – dans l’illégalisme surtout – étaient trop dramatiques et ravageurs. Les auteurs n’en rendent pas moins une dimension radicale et corrosive à un individualisme libertaire que les clichés du jour réduisent à un repli hédoniste d’allure contestataire.
Un autre point s’éclaire dans ces textes qui rejoignent en cela des recherches et réflexions actuelles : la transversalité des pratiques. Vivre en « milieu libre » n’excluait pas la participation aux luttes sociales, et des ouvriers qui choisissaient la vie en communauté ou l’illégalisme en arrivaient là parce que leur engagement dans des combats syndicaux les empêchait de retrouver du travail.
Le premier des ouvrages que j’aborde là concerne la période la plus reculée, le tout début du siècle dernier. Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur reprend une thèse soutenue par Jean-Marc Delpech en 2006 à l’université de Nancy [2]. Il n’est pas le premier à s’intéresser à ce personnage exceptionnel (1879-1954) qui a passé dix-neuf années au bagne en Guyane ; il avait été condamné à perpétuité en 1905 pour quelque 150 cambriolages commis en trois ans. Alain Sergent a publié dès 1950 une biographie de Jacob qui vivait alors en honnête marchand forain mais songeait déjà au suicide [3]. « Marius » l’avait accueilli chez lui pendant une huitaine de jours. S’il lui arrive de regretter la tournure romanesque de la biographie, Delpech en retient les informations quitte à en rectifier certaines. Il se montre plus sévère avec le journaliste Bernard Thomas (1970 et 1998, Les Vies d’Alexandre Jacob) à qui il reproche de viser l’épopée, et surtout avec l’avocat William Caruchet (2003). Ce qu’il critique surtout chez ses prédécesseurs, c’est de faire passer au second plan les convictions anarchistes de Jacob, antérieures à sa campagne de « reprise individuelle », persistantes au bagne et jusqu’à la fin de sa vie. Plus particulièrement, il prend le contre-pied des versions qui font de son cambrioleur le modèle du dandy cynique Arsène Lupin.
Son travail s’appuie sur une très vaste recherche à travers toutes les sources disponibles : archives publiques – beaucoup de rapports de police – et privées, presse libertaire et quotidiens, courrier et témoignages. Il ne reste sans doute pas grand-chose à découvrir, sinon peut-être sur la tentative d’acheminer des armes vers l’Espagne en 1936-37. Je ne dirai pas que ces 530 pages se lisent comme un roman, mais dans l’abondance d’informations chaque chapitre en lui-même est intéressant, qu’il s’agisse du milieu libertaire à Marseille à la fin du XIXe siècle, de la logistique des « Travailleurs de la nuit » et du vaste réseau mis en place par Jacob, des cibles choisies (rentiers, patrons, militaires, juges et clergé), et encore du procès d’Amiens ou des conditions du bagne.
L’essentiel du propos, je l’ai dit, est avec le souci de l’information vérifiée l’insistance, preuves à l’appui, sur le caractère militant que Jacob donnait à son activité cambrioleuse. « Anarchiste révolutionnaire, j’ai fait ma Révolution, vienne l’Anarchie [4]. » Il envisage le vol comme une dimension de la lutte des classes, comme une « entreprise de démolitions », de la « propagande par le fait » relayée par les déclarations. Il destine une partie de ses « gains » à la presse libertaire.
Au bagne même, sa résistance permanente, qui lui vaut en tout neuf ans de cachot, il la mène comme un combat libertaire. Si études et lectures l’aident à survivre, elles lui permettent aussi – il se consacre de plus en plus au droit – de se défendre et de défendre des codétenus contre l’administration pénitentiaire. Vivant ensuite dans la discrétion, mais sans chercher à se cacher, il gardera ses convictions jusqu’au bout.
Laboratoires de l’utopie
C’est la volonté militante aussi, et l’intention de faire œuvre de propagande, qui animent les créateurs de « colonies libertaires » dont Céline Beaudet décrit les espoirs, les expériences et les difficultés dans Les Milieux libres – Vivre en anarchiste à la Belle Époque. À l’origine du texte, un mémoire de maîtrise d’histoire/sociologie présenté à l’université de Nanterre en 2003. Ce travail a également recours à d’importantes réserves d’archives – pour beaucoup policières là encore –, à la presse ainsi qu’aux publications produites par les « milieux-libristes » eux-mêmes. L’auteure affirme nettement son parti pris, en s’étonnant du peu de place que les historiens de l’anarchisme, libertaires ou non, accordent aux expériences et aux idées qu’on n’appelait pas encore communautaires et plus généralement au courant individualiste. Il y a même chez elle comme une indignation récurrente contre les « orthodoxes de l’anarchisme », syndicalistes ou socialistes libertaires, qui ont jeté le discrédit sur ces « déviants ». Qui protestaient d’ailleurs eux-mêmes contre cette discrimination, ou s’en moquaient…
Cécile Beaudet entreprend donc de leur rendre justice, et y réussit. Ils n’étaient qu’une poignée, reconnaît-elle — près de 75 hommes et de 30 femmes sont identifiables – qui a laissé peu de traces, mais de ces traces elle tire une profusion de tentatives et d’expressions. Elle fait émerger en particulier une étonnante série de figures, hommes et femmes, dont la forte personnalité et l’inventivité inlassable méritaient bien d’être remises en lumière [5]. Les femmes, effectivement, tiennent souvent un rôle moteur dans les initiatives et les orientations, même quand elles interviennent en association avec leur compagnon. Anne Steiner de son côté souligne la participation active des femmes aux milieux individualistes.
Les « colonies » que décrit Cécile Beaudet n’ont en général qu’une brève durée de vie : de 1903 à 1908 pour le Milieu de Vaux dans l’Aisne, créé par Georges Butaud et Sophia Zaïkowska, qui feront encore d’autres tentatives par la suite. De 1903 à 1908 pour l’Essai d’Aiglemont dans les Ardennes, qui tourne autour de Fortuné Henry, frère d’Emile Henry, guillotiné en 1894 pour avoir lancé une bombe dans le café Terminus. « L’Agronome » André Mounier vient le seconder pour stimuler la production agricole. De 1906 à 1908 pour la Colonie libertaire de Saint-Germain-en-Laye, fondée par André Lorulot et sa compagne Emilie Lamotte. Pour ne citer que les plus connues.
Ce sont avant tout des individualistes qui en France fondent et tentent de faire vivre ces colonies. Selon les cas, la tendance individualiste ou la socialiste est majoritaire, mais l’une et l’autre essaient de mettre en œuvre le « communisme pratique ». Le groupe de soutien « les mille communistes » est individualiste. Fortuné Henry participe activement aux luttes syndicales dans les Ardennes. Dans un premier temps, la volonté d’expérimenter une construction économique hors de l’exploitation capitaliste l’emporte. Par la suite, l’accent sera mis sur la « vie en camarades » selon des principes de liberté.
La brève durée des expériences tient certes à des conflits internes – d’ordre pratique, idéologique ou affectif – mais surtout aux difficultés matérielles et sociales : la pauvreté, l’hostilité du voisinage, les tracasseries policières. Le plus souvent d’origine ouvrière, les participants veulent échapper au salariat (conditions de soumission, dix à douze heures de travail). Ils ont la conviction de lutter contre la société bourgeoise. S’ils constatent qu’ils travaillent plus qu’à l’usine, ils répondent que c’est leur libre choix. Les illégalistes cambrioleurs ou faux-monnayeurs sont eux aussi conscients d’avoir opté pour un dur labeur, avec des risques professionnels redoutables…
À la propagande par le fait (l’exemplarité de leur action) les milieux-libristes joignent la propagande par la parole : causeries sur place, tournées de conférences, publications et relais dans la presse libertaire (souvent mesuré, sauf au Libertaire de Faure, à l’Ère Nouvelle d’Armand ou à l’anarchie de Libertad). Le souci de l’éducation est général et constant, qu’il s’agisse des adultes ou des enfants. Les femmes, avant tout, s’y investissent : Sophia Zaïkowska, Emilie Lamotte, et dans les milieux qui les soutiennent les institutrices Amandine et Anna Mahé (qui milite pour une « ortografe simplifiée »), Marie Kügel, Eugénie Casteu qui est une des institutrices de la Ruche de Sébastien Faure, Madeleine Pelletier. Dépasser l’inégalité des sexes est un des propos de cette éducation libertaire, qui s’inscrit pour les éducatrices dans une active propagande pour l’émancipation féminine, la libération du corps, la limitation des naissances et la contraception. Sur cette lancée, l’amour libre, l’amour plural et la camaraderie amoureuse font partie de l’expérimentation. Avec des échecs et des réussites, mais on dispose de peu de documents sur le sujet, sauf dans les notices biographiques, dans quelques lettres et les souvenirs rédigés par quelques-un(e) s.
Un dernier point à relever : la combativité de ces militant(e)s de la révolution immédiate. Par la grâce des « lois scélérates » votées en 1893 et 1894 contre la propagande anarchiste et antimilitariste et les « associations de malfaiteurs », ils accumulent les peines de prison. La répression s’exercera aussi contre eux et elles dans leur campagne pour la contraception et l’avortement.
Vivre… et mourir… en anarchiste
On retrouve une claire et vivante diagonale à travers les idées, pratiques et déroutes individualistes dans le récit d’Anne Steiner, Les En-dehors, anarchistes individualistes et illégalistes de la « Belle Époque ». L’auteure est maître de conférences en sociologie à l’université de Nancy. Elle a publié déjà RAF, Guérilla urbaine en Europe occidentale avec Loïc Debray (L’Échappée, 2006). Elle a dirigé le mémoire de Cécile Beaudet. Son livre est d’ailleurs le moins « universitaire » de ceux que je recense là, celui aussi dont la lecture est la plus entraînante. Sans qu’il renonce en rien au sérieux documentaire. Anne Steiner a eu l’heureuse idée de choisir comme fil conducteur la vie de Rirette Maîtrejean (1887-1968) qui, avec ses compagnons Mauricius puis Victor Kibaltchiche – le futur Victor Serge –, a été une des responsables de l’anarchie, le journal créé par Libertad et Anna Mahé en 1905. Suivant les pas de Rirette et de Victor, Anne Steiner ne traite pas des milieux libres, si l’on excepte l’assez agitée communauté urbaine de Romainville fondée en 1910 par André Lorulot pour y continuer la publication de l’anarchie [6]. C’est l’illégalisme qui retient l’attention de l’auteure : ses personnages en ont été les témoins plus que les acteurs, et d’une certaine manière les victimes. Si elle porte des jugements sévères sur l’illégalisme (tout comme Rirette et Serge) et si elle met à son compte le naufrage du courant individualiste, elle adopte néanmoins une « démarche empathique » pour « révéler la logique qui sous-tend les actions des illégalistes et décrire l’engrenage dans lequel ils se trouvent pris (p. 12).
La colonie de Romainville, et les quelques années qu’ils y passent au service de l’anarchie, constituent une période-clé dans l’existence de Rirette et de Victor (« le Rétif »). Ils seront entraînés dans la tourmente des « bandits tragiques », la terrible aventure de la « bande à Bonnot » qui occupe une place centrale dans le livre. Au procès des survivants et des présumés complices, en mars 1913, Rirette est acquittée – après un an de préventive – et Kibaltchiche condamné à cinq ans de prison pour « recel d’armes volées » et surtout refus de se désolidariser (malgré ses réticences personnelles et ses critiques antérieures face à l’illégalisme).
Romainville est une colonie atypique. Destinée aux activités d’imprimerie, elle tire une partie de ses ressources des jardins et du poulailler (pour les œufs surtout, la tendance est au végétarisme). Des travaux à l’extérieur font l’appoint, mais les contributions de la reprise individuelle ne sont pas refusées. C’est un lieu stratégique et symbolique. Dans ce microcosme en ébullition se confrontent théoriciens et activistes de l’individualisme révolutionnaire, tentatives de vie alternative et conduites de désespoir. Là se côtoient « des jeunes gens et des jeunes femmes refusant de sacrifier leur présent à un lointain futur, (qui) se montrent résolus à « vivre leur vie », le plus intensément possible, sans attendre les changements sociaux qui tardent à venir » (p. 9). « Ils veulent cultiver leur esprit et développer leur corps de façon harmonieuse. Ils questionnent toutes les normes, toutes les coutumes et prétendent s’affranchir de toutes les normes qui ne sont pas scientifiquement fondées. Sphère politique et sphère privée se confondent et, pour eux, l’anarchie se vit au quotidien, sans concession aucune. » (p. 10). Callemin, Carouy, Garnier, Valet, compagnons de Bonnot, vivent dans la communauté. Le premier sera condamné à mort et guillotiné, le second se suicidera le soir de sa condamnation aux travaux forcés, les deux derniers mourront les armes à la main.
Callemin, Garnier et leurs amis sont des végétariens intransigeants et fervents de la culture physique. Végétarisme, végétalisme et refus des aliments « toxiques » ne relèvent pas seulement de « certitudes scientifiques » dans les milieux libres : ils répondent aussi aux conditions matérielles, et le fléau de l’alcoolisme, qui touche gravement une partie de la classe ouvrière, est perçu comme un moyen de domination. Prendre soin de son corps est aussi une expression de ce qu’Anne Steiner et Cécile Beaudet considèrent comme l’hédonisme individualiste, avec les balades champêtres, les rencontres dominicales au vert, les concerts populaires et les bals. Est-ce cet hédonisme-là qu’on prétend retrouver dans le regain individualiste d’après 68 ?
L’identité anarchiste
La question n’est pas tout à fait vaine. En l’élargissant, on est amené à se demander ce qu’il en est de l’anarchisme individualiste aujourd’hui, en quoi il se distinguerait radicalement de l’individualisme consumériste et compétitif de la mentalité néolibérale. Il importe aussi de relever tout ce qui dans les expériences et les axes d’intervention de ces « en-dehors » est précurseur des combats engagés sur la lancée de Mai 68 et dans les « mouvements sociaux ». Même la défense des sans-logis et des locataires – les fameux « déménagements à la cloche de bois » – entraient dans la ligne de leur action directe. La réflexion sur l’identité anarchiste ne peut pas contourner les intuitions, les apports et les impasses de cet individualisme.
Une de ses caractéristiques, qui contribue peut-être au fait qu’on n’éprouve plus la nécessité de se réclamer d’un courant individualiste, est cette transversalité des pratiques qu’étudie Gaetano Manfredonia dans Anarchisme et changement social [7] : entreraient dans cette perspective la participation de socialistes libertaires aux tentatives communautaires, l’intervention d’individualistes malgré leur critique du syndicalisme jugé réformiste — dans les combats sociaux, un commun souci de l’éducation et de la culture de soi-même. Les réflexions de Daniel Colson vont aussi dans ce sens : « l’action directe, dans son acception libertaire, embrasse la totalité des activités de l’être humain et de ses rapports au monde » [8]. De son côté, dans les derniers chapitres de son essai sur L’Anarchisme aujourd’hui [9], Vivien Garcia, évoquant les milieux libres et l’idée des Zones autonomes temporaires ou périodiques de Hakim Bey, constate que « l’histoire de l’anarchisme est jonchée d’une multitude d’expérimentations et de pratiques alternatives quant à l’ordre dominant, allant du végétarisme (et végé- talisme) à l’amour libre en passant par l’espérantisme, le nudisme, la pédagogie alternative ou de façon plus contemporaine, les pratiques de décroissance par exemple. » En omettant d’ailleurs émancipation féminine et contrôle des naissances.
Le communisme libertaire est mort, disent les uns. L’anarchisme individualiste est fini, disent les autres. Mais c’est dans leurs confluences qu’on attrape les meilleurs courants.
René Fugler
Bibliographie
Jean-Marc Delpech, Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur – Portrait d’un anarchiste, Atelier de création libertaire, 2008, 543 p., 24 euros.
Anne Steiner, Les En-dehors, anarchistes individualistes et illégalistes de la « Belle Époque », L’Échappée, 2008, 255 p., 17 euros.
Cécile Beaudet, Les Milieux libres, vivre en anarchiste à la Belle Époque en France, Éditions libertaires, 2006, 254 p., 15 euros.
Sur les mêmes thèmes :
Alexandre Marius Jacob, Écrits, L’Insomniaque, 2004.
Tony Legendre, Expériences de vie communautaire anarchiste en France - Le milieu libre de Vaux et la colonie naturiste et végétalienne de Bascon (Aisne), Editions libertaires, 2006.
Malcom Menzies, En exil chez les hommes, Rue des Cascades, 2007 (roman, réédition).
Ronald Creagh, Laboratoires de l’utopie. Les communautés libertaires aux Etats-Unis, Payot, 1983 (à reparaître)
Marianne Enckell, Moi Clément Duval, bagnard et anarchiste, Éditions de l’Atelier, 1991.
Walter Badier, Emile Henry. De la propagande par le fait au terrorisme anarchiste, Editions libertaires, 2007.
NOTES :
[1] Voir la bibliographie à la fin de l’article.
[3] Un Anarchiste de la Belle Époque : Alexandre Marius Jacob a été republié aux Éditions libertaires en 2005.
[4] Fin de la « profession de foi », Pourquoi j’ai cambriolé, rédigée par Jacob pour le procès d’Amiens en mars 1905 (p. 204-207) et largement diffusée par la presse libertaire.
[5] L’étude – qui aurait eu besoin d’une relecture plus attentive – comporte un choix très intéressant de photos de personnes, de groupes ou de sites, en particulier des cartes postales de la colonie d’Aiglemont, qui tient à faire connaître ainsi les progrès de son « communisme expérimental ». Les deux autres livres aussi ont retenu des illustrations.
[6] Lorulot a déjà lancé avec Emilie Lamotte la colonie libertaire de Saint-Germain-en-Laye (1906-1908) qui est plutôt un lieu de rencontre et de passage. Libertad a été lui-même au centre de plusieurs lieux de ce genre qui suivaient les déménagements parisiens de l’anarchie et des « causeries populaires ».
[7] Atelier de création libertaire, 2007.
[9] L’Harmattan, 2007. Préface de Daniel Colson.
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