À propos
Une bonne partie de l’histoire de l’anarchisme italien se déroule de par le monde, les anarchistes ayant quitté l’Italie pour des raisons politiques, expulsés, fuyant une probable arrestation… ou, comme l’ont fait des millions d’autres Italiens pendant plus d’un siècle, pour trouver ailleurs un sort meilleur.
A Paris, Marseille, New York, Tunis, São Paulo, Buenos Aires…, leurs actions de propagande ont pris appui sur l’existence d’importantes communautés d’Italiens, au sein desquelles circulaient leurs journaux, les listes de souscription, étaient organisées les soirées récréatives destinées à recueillir des fonds, explosaient des mouvements de grève… L’histoire de l’anarchisme italien est donc liée, par bien des aspects, à l’histoire de l’émigration italienne. Malatesta lui-même a passé une bonne partie de son existence hors d’Italie, en Amérique du Sud et à Londres (mais aussi en Égypte et ailleurs), avant son retour rocambolesque en Italie en 1919, et il était en contact avec des militants répartis aux quatre coins du monde.
Le fil conducteur choisi pour ce blog offre donc un vaste champ d’investigation. Ce sera la seule contrainte que nous nous imposerons : nos « conversations » auront toutes pour point de départ les vicissitudes des anarchistes italiens dans le monde et aborderont, au fil de l’actualité, de l’humeur, peut-être aussi des réactions et des demandes des lecteurs, des sujets variés, que nous illustrerons si possible de photographies, documents d’archives, correspondances, textes traduits de l’italien…
Isabelle Felici