Posts Tagged ‘Francisco Ferrer’

A l’école libertaire Germinal, São Paulo, Brésil

Ceci n'est pas un triangleSuivant l’onde de choc provoquée par l’exécution de Francisco Ferrer, le projet de création d’une école moderne naît à São Paulo en novembre 1909 et se réalise dès l’année suivante. Il a toutefois été précédé d’une autre expérience pédagogique, celle de l’école libertaire Germinal, active à São Paulo dès 1902. C’est Angelo Bandoni, fondateur et rédacteur du périodique homonyme, qui crée cette école dont il est aussi le professeur. On apprend, de la plume de Bandoni lui-même, que les élèves de l’école Germinal savent parfaitement définir les concepts les plus complexes et les principes anarchistes les plus élaborés, qu’ils ont appris à définir l’histoire, à haïr la religion, la propriété privée et la patrie. Cet apprentissage (?) passe le plus souvent par des chansons, la plupart écrites par le maître pour « influencer (!) la sensibilité » des élèves. Voici un extrait du chant qui vient ponctuer la fin de chaque journée d’école :

Noi siam figli di sfruttati
che fecondan col sudore
le delizie pel signore,
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Giovanni Pascoli rend hommage à Francisco Ferrer – les photos

En 1959 des anarchistes ont replacé à Senigallia la plaque-souvenir en l’honneur de Ferrer avec un poème de Giovanni Pascoli.

Photos transmises par Anne Morelli.

Giovanni Pascoli rend hommage à Francisco Ferrer

En cette période de commémoration de Francisco Ferrer (exécuté le 13 octobre 1909), il pourrait ne pas être inutile de (re)proposer la lecture d’un texte peu connu, pourtant largement diffusé dès le 14 octobre 1909. Il s’agit d’une épigraphe rédigée par le poète Giovanni Pascoli, « très affecté qu’à Barcelone, les prêtres aient fait fusiller un brave homme qui voulait faire de la propagande pour les écoles, pour supprimer l’infâme domination cléricale ». Sous le format d’une carte postale comportant également un portrait de Ferrer (« un homme de presque soixante ans », souligne le poète dans un élan d’identification), le texte circule surtout à Bologne, où Pascoli est, à l’université, titulaire de la prestigieuse chaire de littérature italienne. Le texte est également publié le 16 octobre dans un journal populaire intitulé La Rana.
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L’histoire de l’anarchisme italien est liée, par bien des aspects, à l’histoire de l’émigration italienne. Malatesta lui-même a passé une bonne partie de son existence hors d’Italie, en Amérique du Sud et à Londres (mais aussi en Égypte et ailleurs), avant son retour rocambolesque en Italie en 1919, et il était en contact avec des militants répartis aux quatre coins du monde. Le fil conducteur choisi pour ce blog offre donc un vaste champ d’investigation. Ce sera la seule contrainte que nous nous imposerons : nos « conversations » auront toutes pour point de départ les vicissitudes des anarchistes italiens dans le monde et aborderont, au fil de l’actualité, de l’humeur, peut-être aussi des réactions et des demandes des lecteurs, des sujets variés, que nous illustrerons si possible de photographies, documents d’archives, correspondances, textes traduits de l’italien…

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