Posts Tagged ‘Colonie Cecilia’

En route pour Santa Barbara (Palmeira, Brésil)

La route qui conduit à l’endroit  où s’était implanté la Cecilia n’est guère confortable.

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Cela n’a pas découragé Cristina Duarte de se rendre sur place et de me faire partager en photos sa visite. Il suffit de suivre les indications:

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Encore un exploit de la colonie Cecilia! et une photo

Presque trente minutes d’enregistrement et un récit basé sur plusieurs de mes textes (erreurs de lectures à part), certains, qu’à sa demande, j’ai envoyés personnellement à Emilio Franzina quand une radio italienne l’a chargé d’enregistrer un récit sur la colonie Cecilia. En trente minutes, ou presque, pas une référence explicite à ces textes ni au nom de leur auteure… Le récit est « friendly », comme me l’annonçait le récitant dans un sympathique message d’approche, mais guère impartial envers Rossi et les anarchistes, ces « éternels rêveurs », dont il est finalement peu question d’un poing de vue politique. Sans rancune, voici le lien vers le podcast de l’émission: La Colonie Cecilia. Attention, si vous suivez ce lien, ne vous fiez pas à l’illustration qui n’a rien à voir avec la Cecilia. Mais on y voit bien Rossi, avant son départ pour le Brésil: il est debout à droite.
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La Cecilia en rouge et or

internoscalaRouge, noir et or, le décor du Teatro alla Scala de Milan. Blanches et noires, les chevelures et les barbes des personnages qui apparaissent à l’écran, l’empereur du Brésil et l’anarchiste, vétérinaire et agronome, Giovanni Rossi. On n’a pas lésiné sur la symbolique des couleurs pour cette scène d’ouverture du film de Jean-Louis Comolli, La Cecilia, 1976, une scène qui n’a jamais existé dans la réalité (et on peut maintenant reconstruire la manière dont s’est créée la légende) mais qui donne, à sa façon, la mesure de l’enthousiasme et de l’implication de Rossi pour la réalisation de son projet de communauté agricole anarchiste.
Ellipse, puis le film reprend avec l’arrivée des pionniers sur le site où va se dérouler l’expérience de « socialisme expérimental ». Commence alors réellement l’histoire de la Cecilia, certes encore un peu romancée et adaptée car, malgré les recherches effectuées par l’équipe du film, dont témoigne le dossier publié alors, certains documents ont fait défaut (par exemple le premier compte rendu publié par Rossi, sans doute moins connu car publié en dehors des circuits anarchistes, par les soins du géographe, républicain et libre penseur Arcangelo Ghisleri).
Parmi les spectateurs, ceux qui ont animé les communautés des années soixante et soixante-dix (comme Comolli lui-même qui fait le lien entre son film et son expérience au sein de la rédaction des Cahiers du cinéma) partagent généralement les émotions et les questionnements des membres de la Cecilia : les moments d’euphorie lors des réalisations collectives (par exemple lors des premières semailles), mais aussi les discussions avec ceux qui affirment que leur liberté va jusqu’à laisser aux autres le soin de s’occuper des aspects matériels et des tâches ménagères…
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La Cecilia, naissance de la légende

En remerciement aux marques de sympathie qui me parviennent régulièrement depuis 1993, date du colloque organisé à Pise par la Biblioteca Franco Serantini  en commémoration du cinquantenaire de la mort de Giovanni Rossi (1856-1943), et surtout depuis la parution de l’ouvrage La Cecilia. Histoire d’une communauté anarchiste et de son fondateur Giovanni Rossi qui est venu bouleverser l’historiographie de la colonie Cecilia en démontrant que l’empereur Pedro II n’a joué aucun rôle dans la fondation de la colonie Cecilia au Brésil en 1890, voici quelques éléments qui permettent de remonter aux origines de la légende. Lire la suite de ce billet »

Le gâteau de la colonie Cecilia

Le 1er, 2 et 3 mai 2009 a eu lieu au château de Ligoure un colloque organisé par le CIRA Limousin sur le thème : Vivre l’anarchie : expériences communautaires et réalisations alternatives anti-autoritaires (XIXe-XXe siècles). A cette occasion on m’a demandé d’évoquer la célèbre colonie Cecilia, une expérience de vie communautaire réalisée par des anarchistes italiens au Brésil entre 1890 et 1894, à laquelle l’ACL s’est intéressé il y a quelques années, en publiant mon Histoire d’une communauté anarchiste et de son fondateur Giovanni Rossi. C’est un sujet que je ressors toujours avec plaisir de mes cartons et auquel j’essaie d’apporter à chaque fois un éclairage, sinon nouveau, du moins différent. Qui plus, qui moins, tout le monde connaît la foisonnante bibliographie sur la Cecilia, mais aussi la chanson, la pièce de théâtre dont elle a fait l’objet et surtout le film de Jean-Louis Comolli, sorti sur les écrans en 1976 et maintenant disponible en DVD. Mais la Cecilia n’a pas fini de ménager des surprises. Cette fois, c’est un ami qui me signale une recette de cuisine élaborée par la compagne de Jean-Louis Comolli, qui explique : « J’ai imaginé ce gâteau pour Jean-Louis, mon époux, qui rêvait d’un dessert alliant le chocolat noir au citron. J’y ai ajouté des fraises des bois. Jean-Louis venait de réaliser son premier long métrage, La Cecilia, d’où le nom de ce gâteau » (voir les Secrets de cuisine des sœurs Scotto, publiés par Michèle Carles, Marianne Comolli et Élisabeth Scotto, Paris, Éditions du Chêne, 2007, p. 342-343). La recette a été réalisée par le pâtissier du colloque. La photographie ci-dessous ne lui rend pas hommage. D’autres convives présents au château de Ligoure, point trop pressés de savourer le gâteau, ont peut-être eu l’occasion de faire de plus jolies photographies à partager.

L’histoire de l’anarchisme italien est liée, par bien des aspects, à l’histoire de l’émigration italienne. Malatesta lui-même a passé une bonne partie de son existence hors d’Italie, en Amérique du Sud et à Londres (mais aussi en Égypte et ailleurs), avant son retour rocambolesque en Italie en 1919, et il était en contact avec des militants répartis aux quatre coins du monde. Le fil conducteur choisi pour ce blog offre donc un vaste champ d’investigation. Ce sera la seule contrainte que nous nous imposerons : nos « conversations » auront toutes pour point de départ les vicissitudes des anarchistes italiens dans le monde et aborderont, au fil de l’actualité, de l’humeur, peut-être aussi des réactions et des demandes des lecteurs, des sujets variés, que nous illustrerons si possible de photographies, documents d’archives, correspondances, textes traduits de l’italien…

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