Posts Tagged ‘Chanson’
Pour chanter le triomphe de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti
Le numéro 251 de la Revue Quart Monde, 2019/3, a pour thème «Chanter la dignité». Quelques pages sont consacrés aux chansons italiennes en hommage à Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti. Les voici ici retranscrites. Merci à la revue pour son invitation et pour l’autorisation de reproduction.
Quelques mots suffisent à résumer la tragique histoire de Bartolomeo Vanzetti et Nicola Sacco : émigrés italiens aux États-Unis et anarchistes, arrêtés en 1920, au moment du « péril rouge », pour des raisons qu’ils croyaient politiques vu leurs activités militantes, mais en réalité accusés d’un double homicide commis lors d’une attaque à main armée, brûlés vifs en 1927 sur la chaise électrique, malgré les protestations planétaires contre cette injustice qui continue aujourd’hui encore d’alimenter les débats sur l’erreur judiciaire. Autour du 23 août, date de l’exécution, les marronniers ne manquent pas de revenir, même dans la grande presse. Étonnamment, si les articles rapportent l’atmosphère de cette Amérique réactionnaire, raciste des années 1920, sans manquer de faire le lien avec l’actualité, ils portent rarement sur l’idéal anarchiste qui a accompagné les deux militants et qui leur a permis de conserver leur dignité en affrontant l’horrible mort que leur a réservée le système qu’ils combattaient. Une bonne façon de prendre la mesure de leurs convictions est de réécouter le dernier discours de Vanzetti au tribunal, mis en scène par Giuliano Montaldo, magistralement interprété par Gianmaria Volontè. Lire la suite de ce billet »
Brassens était anarchiste et «italien»
Il vous reste quelques jours pour souscrire à l’ouvrage Sur Brassens et autres « enfants » d’Italiens, Textes et témoignages recueillis par Isabelle Felici, au prix de 19 € au lieu de 25 € (hors frais de port). L’ouvrage paraîtra en mars 2017. La souscription se fait par courrier ou en ligne : https://www.pulm.fr/index.php/9782367812373.html
Le dessin de couverture, «Un air de famille» (voir ci-contre) est de Baru.
En accédant au sommaire, vous verrez que le premier texte de ce recueil convie à une ballade dans l’univers familial, amical, musical, poétique et culinaire « italien » de Georges Brassens. Même ses fervents admirateurs ignorent souvent qu’il était anarchiste et encore plus souvent que sa mère, née à Sète, était d’origine italienne. Georges l’appelait affectueusement l’Italienne et il croyait, à tort d’ailleurs, qu’elle était napolitaine.
Parmi les récits et témoignages suivants, vous trouverez celui d’un autre anarchiste «italien», par le biais de sa grand-mère née en Sicile: Ronald Creagh, qui avait déjà raconté ce «détail» de sa biographie dans L’anarchisme en personnes. Son texte de souvenirs nous montre qu’il ne s’agit pas que d’un détail.
Dans les deux cas, c’est à suivre… jusqu’en mars, date de la parution de l’ouvrage.
Elisa. À l’ombre des anarchistes italiens en exil
Un livre m’est arrivé il y a quelque temps, Le Roman d’Elisa, que m’envoyaient ses auteures, deux cousines désireuses de rendre hommage à leur grand-mère, qui avait été la compagne d’anarchistes italiens en exil et qui avait elle-même connu l’expérience de l’émigration. Par ces quelques lignes, je rends à mon tour hommage à Elisa, que je ne connais qu’à travers le récit de sa vie patiemment reconstruit par ses petites-filles, Laurence et Nathalie, grâce à des photographies, des documents familiaux et personnels, des entretiens avec des proches de deux côté des Alpes, des documents d’archives, des livres d’histoire, etc. À travers Elisa, l’hommage est aussi rendu aux femmes qui n’entreront jamais dans aucun dictionnaire biographique parce qu’au regard de l’Histoire, elles n’ont pas eu un rôle de premier plan, mais ont seulement été compagne de…, mère des enfants de…, cuisinières, infirmières, amantes et maîtresses de…, parfois aussi victimes de violences et de machisme. Autrement dit, rien qui ne mérite de passer à la postérité.
A Sète et à Montpellier avec cette « mauvaise tête » d’Alessio
Sur le berceau d’Alessio Lega, se sont penchées les fées de la chanson et de la politique. Un grand-père conteur, lecteur des Misérables et des récits homériques, a ajouté la dimension narrative. Des parents cultivés et attentifs ont favorisé la veine créatrice. Voilà une bonne recette pour fabriquer un “cantastorie” des temps modernes. C’est pourtant à l’illustration et à la bande dessinée que s’est d’abord formé Alessio, durant ses études à Milan, et c’est la bande dessinée qui l’attire en France. La musique n’est encore qu’un passe-temps qui accompagne les heures passées à dessiner. Lire la suite de ce billet »
Alessio Lega en concert
Deux concerts d’Alessio Lega à Sète, au café Le Saint Clair, et à Montpellier, au théâtre Pierre Tabard, les 12 et 13 juin 2013, dans le cadre d’une journée d’étude organisée à l’Université Paul Valéry Montpellier 3.
Alessio Lega est né à Lecce en 1972 et vit à Milan depuis 1990.
Sacco et Vanzetti. Un hommage populaire en chanson
La protestation contre l’exécution de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, à Boston en 1927 a pris des dimensions planétaires et a impliqué tous les milieux politiques et populaires. En France, la protestation a aussi pris une forme musicale, aujourd’hui oubliée. Une chanson en vogue, « Pour un tango », interprétée par Nicolas Amato, sur lequel les amateurs de la variété française des années vingt et trente pourront peut-être nous informer, a servi de base mélodique à un hommage posthume à Sacco et Vanzetti, hommage dont nous indiquons ci-dessous le texte. Les paroles ont circulé sur une de ces partitions imprimées que, dans le passé, on vendait dans les rues et les campagnes. Lire la suite de ce billet »